Ancrages et Amarrages

#1

Bonjour à tous,

Une double question sur les ancrages et amarrages :

Lorsque c’est un peu craignos notamment au niveau du relais (et plus particulièrement dans le cas du passage de rimaye) il est fortement conseillé d’assurer le leader au pontet du baudrier et de servir de "fusible " (leader-relais) si le leader tombe. Voici ma première question :

Les sangles dyneema sont à bannir en cas de choc, l’assureur est donc relié à l’aide d’une longe dynamique (bout de corde) et non d’une sangle dyneema ou tubulaire ou plate. Cependant il est courant lors de l’établissement de son relais de relier les deux points avec une sangle dyneema. Fort de ce fait, n’est il pas plus judicieux de réaliser TOUS les relais à l’aide d’un bout de corde équipé de 2 nœuds en huit aux extrémités et un troisième nœud en huit pour réaliser la triangulation ?

Ma deuxième question porte sur les ancrages en neige, il est souvent indiqué de réaliser un système dit corps mort. Dans ce cas il semble qu’un seul point soit suffisant (si j’en crois tous les manuels d’alpinisme en ma possession) or il est systématiquement préconisé de faire ses relais sur 2 voire 3 points d’ancrages. Est ce l’exception qui confirme la règle où un abus et qu’il faut néanmoins prendre 2 points pour les corps mort ? Sinon dans votre panoplie du parfait alpiniste emmenez vous un dead man (ou pieu) ou si vous vous contentez de votre piolet ?

Merci d’avance de vos réponses

Bonne journée

#2

Prends plutôt une planchette en bois (50x10). Ça ne coûte rien, ça ne pèse pas grand chose, ça ne prend pas de place et tu peux l’abandonner sans scrupules en cas de besoin.

#3

Sangle ou bout de corde dynamique avec relais en neige? La question ne se pose pas. La corde ne suffira pas à dynamiser. Si tu ne veux pas te faire arracher (et le relais avec), il te faudra savoir pratiquer un véritable assurage dynamique à la taille en freinant progressivement la corde. Pas de réverso, ni de tube ni même dedemi-cab ets gants obligatoires. Bien sur, c’est totalement contraire au réflexe qu’on va avoir et ça ne s’apprend pas dans un livre

Un ou deux corps morts? Ca va dépendre: de la qualité de la neige, de la force que risque générer une chute, de la nécessité d’aller vite quitte à moins bétonner l’assurage, etc.?

+1 avec François pour la planchette en bois.

#4

Posté en tant qu’invité par NomPrénom:

Quelle épaisseur ?

#5

[quote=« NomPrénom, id: 1697058, post:4, topic:150008 »]

Quelle épaisseur ?[/quote]

Tout dépend de l’essence du bois, balsa ou chêne ? :stuck_out_tongue:
Disons une épaisseur telle que tu n’arrives pas à casser ta planche à la main (ni avec le genou). De toute façon si ton corps mort est bien fait, c’est la neige compactée autour et la taille de l’ancrage qui en fait la résistance, pas la solidité du matériau. Une petite bouteille de coca tient 270kg ^^ d’après cette intéressante vidéo :

#6

un corps mort bien fait suffit. Et oui, perso, je possède un dead-man et un pieu, j’ai déjà emmené plusieurs fois l’un ou l’autre sans avoir à m’en servir, mais quand j’ai utilisé le pieu dans une neige dure en l’enfonçant en tapant dessus avec mon piolet, c’était jouissif : relais béton réalisé en 10 sec :cool:

#7

Perso, je prends une chute (c’est de circonstance !) de lambris sapin, 8 mm environ.

#8

mais pourquoi tu aurais à l’abandonner à part pour rappel ? et surtout comment tu pourrais l’abandonner sans laisser une sangle + maillon ? :confused:

#9

C’est pour ça que j’ai mis « en cas de besoin ». Sinon, je ne mets pas de maillon. Donc effectivement, tu largues une sangle en plus de ta planchette.

#10

le magic mushroom, simple efficace et on n’abandonne rien!
Après suivant la/les neiges les dimensions varient, mais assez facile.
Seul soucis possible par temps froid, c’est la corde qui colle ou le rappel difficile à tirer.