Ami telemarkeur (de rando), peux-tu m'aider..?

Ce que j’aime, c’est que t’as à peine demandé des avis, à peine obtenu quelques vagues réponses, et hop! t’achètes déjà… :confused:

Pour une fois qu’une nana ne met pas 20 ans à se décider.

Pas taper je rigole

[quote=« Rozenn, id: 1306737, post:17, topic:118539 »]

Petite taille… fais moi rire, je fais du 35,5 :rolleyes:
Bon, oui, tu vas trouver sans problème (par exemple les séries de Scarpa T2) et en plus peut-être même en promo : http://www.telemark-shop.fr/LES%20BONS%20COUPS,1,r.html[/quote]

Ben oui, mais c’est que je voudrais bien essayer avant tout de même… Entre mes crispi de l’an 2000 et des Scarpa de 2011, il risque y avoir eu des changements.
Il paraît déjà que Scarpa est pour les pieds fins et élégants, ce qui n’est pas trop le cas chez moi…
En Crispi, j’ai tout regardé sur le site, il n’y a qu’une paire à trois boucles qui existe en 24,5. Je n’ai plus qu’à écumer les magasins physiques, histoire de mettre le pied dedans une fois avant de me lancer…

Je télémark depuis un an pour ma part et je viens de me lancer dans des sorties rando telemark.
Ayant pratiqué uniquement sur piste j’ai fait la connaissance ce week end des neiges lourdes (grosse poudre mouillée) et j’avoue ne pas avoir reussi a faire de génuflexion dedans, j’avais tendance à charger direct le ski aval par sécurité… j’ai donc fini par skier talons collés et bien à cul (comme l’ensemble des skieurs m’accompagnant)

Amis telemarkeurs, vous arrivez à passer toute neige ou vous finissez régulierement en christiania?

Pour ce qui est du matos, je ne m’encombre pas d’une distinction piste / rando, 7TM power tour et Scarpa T1 donc du bien lourd sur des skis Hagan relativement legers (mais fragiles :’( ), mais comme je suis pas spécialement de gabari leger …

mes source ne font quasiment pas la différence entre la croûte et la poudre, je n’y suis pas pour grand chose

Franch, je me reconnais dans ce message. J’ai mis beaucoup de temps à arriver à une majorité de virages télémark par rapport aux virages alpins. D’autant plus que j’ai très vite arrêté la piste, du coup mon seul entraînement à la rando… c’est la rando. Chez moi, donc c’est accidenté, il y a des rivières, des plaques de glace un peu tout le temps qui alternent avec des congères, et des barbelés.
Je ne fais pas toutes les sorties intégralement en télémark. En forêt dense, dans les sorties sur-fréquentées d’Isère où il y a les fameux « boarder-cross » en neige dure et étroits, dans les terrains minés qu’on a souvent en Auvergne, je fais pas mal de virages d’urgence alpins. C’est un réflexe contre le quel je lutte. Pour le moment, le déclenchement rapide et impérieux de virage en cas d’obstacle, c’est en alpin qu’il se fait ! J’aimerais avoir des témoignages dans l’autre sens ici ? Y a-t-il des télémarkeurs qui passent vraiment partout, et ne font pas un seul virage alpin dans une sortie (et attention, sans tricher et se limiter à des sorties où la descente se fait intégralement dans de vastes pentes dégagées?)

Après, je suis vraiment contente depuis maintenant trois ans d’arriver à gérer des neiges assez différentes, la forêt peu dense quand la neige y est correcte, et même une variété relativement bénigne de verglas. Il y a une année où j’ai vraiment progressé en sortant seule, sur des terrains que je connaissais (pas la pression de suivre une allure autre que la mienne, pas la honte de tomber à chaque virage tandis que les « alpins » gambadent entre les pièges et filent en bas). Il pouvait m’arriver de m’arrêter, de skier vers un arbre ou un caillou en me disant « tu déclenches à tel endroit et vite ». Il est arrivé que je fonce dans l’arbre, bien entendu.
C’est récent aussi que j’arrive à faire une descente intégrale de 1000m de dénivelée et plus sans devoir m’arrêter simplement pour laisser reposer deux secondes le muscle du télémark qui brûlait.
En deux saisons intenses, ça doit être possible, parce que pour moi qui ne suis pas douée, ça en a mis trois !

Je crois que de toute façon, je ne retirerai aucune satisfaction à faire du télémark sur neige dure ou glacée ou en boarder cross. Ce n’est pas fait pour ça. En revanche en neige pourrie (ramollie, irrégulière, certaines croûtées) ou en poudreuse, c’est le bonheur absolu. Et j’ai tendance à ne plus supporter le damage, quand je me retrouve sur piste (les années maigres en neige, quoi).

J’édite, pour donner un « ressenti » : pour ma part, c’est ce que je vois dans le ski qui a changé, avec le « télémark exclusif » (je ne sors plus les skis alpins, je ne supporte plus d’avoir le talon attaché, c’est devenu presque une claustrophobie). J’adapte mon mode de ski au terrain : beau télémark enchaîné dans les pentes vastes, virages courts pas très catholiques en télémark sur les sentiers plus étroits, des virages « alpins » d’urgence quand le terrain et la neige l’exigent… Je module la technique selon ce que la montagne met sous mes pieds. Alors que je suis passée par la case « alpin » et"alpin de rando" avant, je suis surprise maintenant de voir à quel point l’allure extérieure et la technique alpine sont immuables selon les neiges ou le terrain. Cela donne l’impression (fausse, je le sais) d’indifférence du descendeur alpin aux variations, puisque s’il maîtrise bien techniquement, ça passe à peu près partout. Je me suis mise à vraiment apprécier de devoir changer régulièrement position, déclenchements, technique dans une sortie qui en devient d’autant plus variée, et (ça, c’est mon sentimentalisme mièvre) de devoir m’adapter, moi, à la nature, de suivre le terrain, sans en triompher par la nonchalance d’un virage unique et immuable.

Il m’a bien fallu 2 ans de telemark rando pour trouver des solutions pour passer à peu près partout en toute neige, c’est à dire sans tomber à chaque virage.
En hors piste il faut vraiment trouver la technique de bien charger le ski amont avec la pointe des orteils, pour bien guider ce ski et contrôler le virage de bout en bout, c’est pas facile au début.
Penser aussi au « Hop turn » virage légèrement sauté, c’est en fait assez facile à faire et ça aide dans les neiges complexes.
Maintenant je passe entre les arbres (si si) entre les rochers, j’ai osé me lancer dans des pentes un peu expo, j’ai fait quelques sorties de 1500 m de deniv.
Le top pour skier : skier avec un autre telemarkeur comme ça on s’attend à la descente quand ça fait trop mal dans les cuisses.

Pour ce qui est de la technique en telemark, je pense de plus en plus qu’il n’y a pas de méthode, entre la position haute (genou semi-fléchi), basse (très fléchi), le virage chasse neige telemark, ou le virage alpin talon posé, on a le droit de tout faire selon les conditions de neige et de fatigue.

le fait d’avoir le talon libre, je le vois comme la possibilité de tenter un peu tout dans toutes les conditions.
En plus on peut rattraper des équilibres complètement improbables car on a le talon libre et donc une articulation de plus qu’un skieur alpin.

Bon du coup j’imagine qu’il faut bouffer de la rando et du hors piste pour progresser…

Ya des conditions qui favorisent l’apprentissage (genre petite poudre) ou ya rien a faire et faut se jetter dedans ?

Je vous conseille le livre Allen & Mike’s Really Cool Telemark Tips.
Il contient plein de conseils très utiles pour apprendre et progresser. C’est en anglais, mais les dessins sont pratiquement suffisants (et très drôles).

Concernant le rocker, j’ai pas essayé, mais j’ai lu sur pas mal de forums que ça aide beaucoup le ski arrière à rester en surface…

Bon, j’admets, j’ai décidé vite mais c’était pour ne pas tergiverser sans passer à l’action :wink: . Et puis j’ai eu les conseils éclairés du chef entre temps. Cela dit, puisqu’il faut tergiverser un peu, je commence à hésiter sur la fixation et être tentée de gagner 300g avec les Targa Ascent, en dépit de petits défauts notoires.

SSDRO : c’est quoi cette histoire de déménagement grenoblois…? Je sèche.
J’aime bien le résumé et le ressenti de ton expérience telemark. De toute façon, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, alors l’idéologie sur le papier c’est une chose, la réalité du terrain, ça en est une autre.
J’ai intégré l’idée que je ne ferai pas la même chose en telemark et en alpin car je n’en aurai sans doute pas les ressources physiques et sans doute pas avec les mêmes gens non plus. C’est d’ailleurs ça qui m’a permis de franchir le pas. Dans ces conditions, je pense que j’aurai beaucoup plus les moyens d’en profiter.
Par conséquent, ma première sortie fera 500m de dénivelé et je ne sortirai pas avec les copains en alpin qui bouffent du dénivelé. En dépit de leur inévitable gentillesse, je me connais et je sais que je ne pourrai pas m’empêcher de me dire que je les fais chier et de me dévaloriser d’une manière ou d’une autre ce qui me gâchera le moment (lorsque j’ai commencé le telemark en station c’est exactement de cette -mauvaise- manière que ça c’est passé, en sortant avec des gens trop bons pour moi, je ne parvenais même pas à profiter de leurs conseils…).
Pour profiter de la rando en telemark quand on débute (comme dans n’importe quelle autre activité d’ailleurs), il faut pouvoir prendre son temps. Je vais me le donner. On verra ce que ça donne. De toute façon, j’aurai plus de satisfaction à me casser la gueule dans un virage telemark qu’à chercher désespérément des appuis en alpins que je ne comprends pas. Et puis ce talon attaché, moi non plus je ne supporte plus ça, j’ai vraiment le sentiment d’être entravée, prisonnière, du coup je lutte, je force et je skie mal alors qu’en telemark j’ai une sensation de glisse, de courbe, d’accompagner le mouvement, C’est jubilatoire.

C’est peut-être moi qui me trompe… Il y a des années, on avait répondu à une petite annonce d’une Rozenn qui déménageait dans Grenoble et avait besoin de monde, c’était à côté de chez l’ami avec qui on rentrait de rando.
Il y avait eu apéro au bar du coin et je me souviens (vaguement) d’une conversation télémark.
On était trois.

Le bougnat team!!! :smiley:

Je ne me souvenais pas de cette conversation. Comme quoi, il aura fallu 5 hivers pour que ça se concrétise…
(Merci pour le déménagement, on garde un souvenir mémorable de l’efficacité du Bougnat Team).

Je transmettrai aux garçons, je ne crois pas qu’ils viennent trop sur le forum, ils seront contents de voir qu’ils ont marqué l’Histoire du Déménagement à l’Arrache.
Bon, ça fait cinq ans, donc.
Ô vieillesse ennemie, pour le coup.

La vieillesse est l’avenir, n’en faisons pas un ennemi…

Alors ces skis, ça donne quoi ?

Alors je vais seulement les récupérer aujourd’hui! Je vais commencer par les essayer sur piste car il paraît que le rappel des BD est surprenant au départ… Déjà que je me suis bien fait surprendre en piste avec les nouvelles T1 (oui, c’est du grand n importe quoi, j’ai tout changé en même temps…).

Pense bien à rappeler le ski rose, sinon ils vont pas passer dans le relais.

Bleu. Le ski bleu.
T’inquiète, j’ai pris mon sifflet.
Et mon fouet.

Au fait, Baghi, j’ai bien compris le « survirage » avec les T1…