Ambiance haute-montagne facile?

Posté en tant qu’invité par Poirot Pierre:

Bonjour, je grimpe honnêtement dans du V sup en 2°(la Dibona Berthet-Boel avec guide). Je suis à l’aise dans du III , IV sans encordement . Je suis complètement emmanché dès qu’il s’agit de friends et autres matos spécialisés ; ne parlons pas de lire un topo d’escalade …

donc , je recherche une course

  • sympa (2bivouacs en pleine face)
  • bien au chaud (face s)
    *au cheminement facile parce que sans guide (donc une arête à suivre )
  • qui vaillent le coup par leur longueur et leur point de vue.

Un coup d’oeil sur ma carte en relief des Ecrins …et je repère une longue arête de faible pente régulière qui part du village d’Ailefroide et finit au petit Pelvoux en passant par l’arête des Palavars .

quelqu’un connaît ?

Posté en tant qu’invité par Emmanuel:

Salut
tu ne seras pas le frere ou le cousin de Julien Entremachins ???..
Car si tu pars faire ca seul dans le 2 prochains mois, tu ne reviens pas !!!

Posté en tant qu’invité par Bebert:

Il y a une belle arrete ou il est possible de faire 2 bivouacs, orientée sud et qui vaut le coût par sa longueur et son point de vue:
Elle part de Courmayeur et arrive au Mont Blanc. En plus pas beoin de topo, c’est tout droit. Si t’y vas en solo pas beoin de friends ou autre matos spécialisé.
Peuterey qu’elle s’appelle.
N’oublie quand même pas les crampons et les piolets pour la sortie en neige ou en glace. En chaussons ça passe pas.
En hiver c’est un poil plus dur mais no problem. Prévois juste un bivouac en plus.
N’oublie pas non plus ton réchaud et ton dentifrice!

Sinon il y a plein de stages ou tu peux apprendre à lire des topos et à te servir du matériel de montagne. Et en plus tu fera de belles voies avec ambiance haute montagne. En y réfléchissant un peu, peut être devrais-tu commencer par cela ?

Sois un peu réaliste: faire du solo dans une grande voie, compte tenu de ton (in)expérience est complètement suicidaire. Ne grille pas les étapes. Apprends d’abord à être autonome sur du terrain montagne facile avec un guide ou avec un compagnon de cordée. Monte tranquilement en puissance, fais d’abord du IV en tête en grosses sur coinceurs et tu verras il y a dejà moyen de se faire des émotions.

Bonne montagne.

Posté en tant qu’invité par Antoine:

Quelqu’un a prétendu qu’ils n’ont pas d’humour à la poste ?

Posté en tant qu’invité par Poirot Pierre:

merci de votre réponse

d’abord je compterais faire cette escalade en pleiné été

j’ai bien noté l’arête de Peuterey

J’insiste :

si il y a suffisamment de becquets , qu’est-ce qui empêche un assurage « dynamique » à l’aide de sangles que le second enlèverait?
De plus , à la première difficulté , on décide de désescalader . A la montée , à chaque longueur , on s’assure que la descente est assurable

bon d’accord , ça fait un paquet de sangles …

en fait c’est surtout la faible pente moyenne qui me fait penser qu’un assurage à l’épaule est faisable dans le pire des cas; je me trompe? Ca doit être du genre" escalier" sur une bonne partie de l’arête

dans le même style , il y a l’aiguille du plat de la Selle , arête N

Posté en tant qu’invité par Poirot Pierre:

Zut , je me suis trompé de destinataire . mon message précédent était pour Bébert

Pour Antoine , je ne travaille pas à la Poste mais , quitte à choisir un opérateur , j’ai pris un reliquat de service public . pour l’instant , je n’ai pas à m’en plaindre

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Pierre, tu as des questions et des réparties assez étranges…
Il y a qques jours, les forumeurs ont été un peu énervés par un p’tit gars dont on n’ arrivait pas à comprendre les aspirations.
Si tu veux savoir, on ne le saura jamais, il vient d’ avoir l’ insigne honneur de se voir inscrit sur la terriffiante « liste noire ».

« La Peuterey » par la voie S, Rébuffat, l’ a qualifiée de « magique ligne qui unie le ciel et la montagne ».

A titre indiquatif, elle est classée TD, et demande au moins une journée entière ( corrigez-moi, je peux me tromper ) à un grimpeur déjà « bien dégrossi »…

Je crois que c’ est Bebert qui te dit de sortir en tête et en grosses dans du IV, je te jure, j’ ai un niveau guère plus haut et tu peux me croire,sortir une tour dans les Ecrins après plusieurs heures d’ approche dans un cadre exceptionnel, une courte nuit au refuge ( tiens, autour de l’ Adèle Blanchard, il y a des sorties merveilleuses ) sera un grand et intense moment de ta vie d’ alpiniste, tu inscriras dans ton carnet des courses qui feront, j’ en suis certain, ton bonheur…

A+ sur le caillou… AlbanK

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Djay:

Ah là là…
Bon, quitte à casser le mythe, croie moi sur parole, Bébert était ironique quant il parlait de Peuterey. C’est une très sérieuse entreprise, assez engagée.
Pourquoi vouloir faire absolument une course un « bivouac en paroi »?
Ceci dit, voici quelques arêtes plus « accessibles » et très belles:
-Arête Sud du Pic Nord des Cavales
-Arête Sud de la Centrale du Soreiller (que tu as pu observer depuis la Dibona)
-La Barre des Ecrins
-L’arête Nord des Boeufs Rouges
Bon, c’est des courses à la journée mais tu peux très bien y bivouaquer au pied ou en plein dedans pour l’ambiance. Mais ne brule pas les étapes. Il y a une énorme différence entre suivre un guide dans le V+ et chercher tout seul son chemin dans le III-IV.

Posté en tant qu’invité par Poirot Pierre:

> Bien lu la dernière phrase qui résume tout mon dilemne .

Avant de faire du v+ derrière le guide dans la Dibona ,
j’avais fait la normale , la veille en basket , sans corde.
Bon d’accord , c’est que du III et je risque de
tomber sur plus dur . Dans les voies qui m’intéressent sans
guide ,ni matos (corde et 1 partenaire quand même ),c’est plus
un "pas " de IV à franchir qui me ferait faire demi-tour que
le cheminement , puisque , à priori , c’est tout droit!
(contournement éventuels de gendarmes à gauche ou à droite ;
ça, je sais faire )

Toujours d’après la carte , ça doit être de la quadrupédie
d’aller jusqu’ à la cote 2927 sur cette arête de Palavar ,
hein? Ca ne me dérange pas d’être dans l’obligation de
retourner si la nécessité (c’est à dire l’impossibilité de
désescalader ) s’en fait sentir

Posté en tant qu’invité par Rimaye.info:

Poirot Pierre a écrit:

Ca ne me dérange pas d’être dans l’obligation de
retourner si la nécessité (c’est à dire l’impossibilité de
désescalader ) s’en fait sentir

Il est quand meme toujours plus simple de sortir par le haut. Et si tu as à faire demi-tour, c’est souvent plus galère qu’autre chose. Il est bien plus facile de monter que de descendre: ca peut prendre beaucoup de temps ou peut necessiter des rappels qui risquent fort de se coincer dans ce type de terrain « facile ».
A mon avis, si tu es dans l’optique 'je descend à la première difficulté", tu n’es pas dans la bonne mentalité. Tu devrais peut être améliorer ta technique pour être a peu près sur de passer les difficultés.
Enfin, c’est mon avis…

Posté en tant qu’invité par GLaG:

Je ne vois pas bien pourquoi quelqu’un qui se promène en baskets dans la désescalade seul et sans corde de la voie normale de la Dibona serait bloqué par un pas de IV rencontré à la montée, encordé.

Posté en tant qu’invité par marco:

ben, sauf erreur, c’est bien plus dur de déséscalader que d’escalader , non?
essaie de descendre un 7A… bon courage…

Posté en tant qu’invité par karma:

la peutrey intégrale c un tré grosse journée si on est rapide sinon c deux jours

Posté en tant qu’invité par GLaG:

C’est bien pour ça que je fais cette remarque…ça me semble plus délicat de descalader en solo et en basket les dalles en III+ de la Dibona que de franchier encordé du IV.
Or Pierre a pratiqué le premier, en semble considérer qu’un pas de IV pourrait lui faire faire demi-tour à la montée sur une longue arête…d’où mon commentaire étonné.

Posté en tant qu’invité par Poirot Pierre:

Bon , en résumé , pour certains , je suis trop fou , pour d’autres , trop prudent…

En me référant à la bible(guide du Haut-Dauphiné t 2 , F. Labande) c’est la course 616.1 qui se raproche le plus de ce qui m’intéresse(max : IV). Malheureusement ,la sortie ne suit pas le fil de l’arête (arriverai-je à me débrouiller dans le cheminement?)et , il y a du verglas (combien de degrés les pentes?)puisqu’on sort à l’ombre , à ce que j’ai compris .

La carte IGN laisse entendre que jusqu’à l’escalade proprement dite(cote 2970m) , c’est du pierrier …chiant ; j’ai quand même envie de me faire plaisir.

Au fait , comment je fais pour l’eau , si je fais cette course (8h d’après le topo) en 3j dont 2 bivouacs? Sur glacier , j’ai l’habitude de pluseurs nuits grâce au réchaud , mais là , je ne compte pas en emmener . J’ai déjà transporté 6,5L pour 3 j sur un volcan…mais dans du IV?

…fou? …non , juste contemplatif

Posté en tant qu’invité par Gybsy:

J’ai vu des gars qui passaient du 7 au mur d’escalade, appeler leurs mères dans du lll-lv en grosses et sacs à dos avec un peu de neige !!!

Posté en tant qu’invité par strider:

tout à fait faut pas confondre l’escalade-grimpe et l’escalade de haute montagne , d’autantplus que l’ecart se creuse avec l’engouement pour les structures artificielles.

quand à la peuterey en solo après avoir fait une seule voie avec guide franchement c’est une drôle d’idée!! j’espères que c’est une blague car en effet le coin est assez hostile, isolé, engagé, sévère et c’est du costaud.

Posté en tant qu’invité par Pedro:

Troll ?

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Je connais pour avoir réalisé cette arête de Palavar, il y a quelques années vers le 10 Août.

Course assez longue effectivement. Nous avions fait environ 6 vrais relais et longueurs de corde, le reste en marchant ensemble (nécessite de l’attention et une habitude de ce terrain).

Nombreuses possibilités pour l’approche de la crête de la Palavar (et pour redescendre du sommet).

Personnellement, nous avions bivouaqué au site « ancienne cabane des Bergers de Provence » (pas très haut mais très rapide d’accès d’Ailefroide, très bien abrité, l’eau est malheureusement assez loin mais nous avions monté le nécessaire, l’accès à l’arête est rapide et direct).

Sauf volonté de le faire, aucune raison de faire deux Bivouacs et ceci quelque soit la solution adoptée. Par contre, le faire sans bivouac, nécessite d’être rapide, endurant et de bien connaitre les accès et descente.

Grand course AD d’arrête « Oisans » sur du rocher tout à fait acceptable nettement moins fréquentée que la traversée du Pelvoux toute proche (:-))): la probabilité d’être seul est proche de 100 %. Course variée : couloir de neige remonté de nuit; un passage sévère ( un bon 4 ? fait à froid, au jour naissant) pour commencer l’arête, une progression rapide, deux très belles longueurs en bon rocher, du mixte pas trop dur avec un peu de verglas, un névé sommital ni très raide ni très long, une descente toujours longue et délicate quelque soit la solution choisie)

La description qui est sur les topo-guides n’étant pas mis à jour vraisemblablement depuis l’origine la réalité sur le terrain est aujourd’hui un peu différente pour quelques passages.

Course évidement très différente qu’une course à la Dibona et demandant nettement plus d’expérience de la haute montagne ainsi qu’une condition physique suffisante. C’est une course de haute montagne mais pas « facile » pour reprendre le titre du post.

Posté en tant qu’invité par Gybsy:

J’ai un pote qui voulait se payer la Noire avec un guide. Aucun guide ne voulait le prendre sans avoir fait autres choses avec lui avant !!! Ne pas sousestimer cette course !!!