Alpinisme et vertige

Posté en tant qu’invité par laucou73:

salut à tous
Je suis sportif et j’aimérais essayer l’alpinisme. Mon objectif est pour le moment, de pratiquer un stage d’initiation à l’alpinisme (que l’on peut trouver dans certains clubs ou organismes spécialisés).
Mais, car il y a souvent un mais, j’ai le vertige.
Donc ma question est: peux t’on faire de l’alpinisme en ayant le vertige ?. Existe t-il des « moyens » pour apprendre à gérér cette phobie.
Y a t’il quelqu’un qui connait et controle de stress là.
merci pour vos reponses

Posté en tant qu’invité par strider:

il y a vertige et peur du vide…

le vertige est une pathologie, c’est un problème d’inadaptation neurologique…là c’est sans remède! les symptômes sont en général spectaculaires (du type évanouissement).

et la peur du vide c’est simplement une prise de conscience qui nait du bon sens et qui est accentué par le poid de la gravité…les « symptômes » d’ordre psychosomatique uniquement sont souvent une lègère tension nerveuse du genre tremblements et crampes.
Tout alpiniste à la peur du vide, même les plus assidus…mais on s’y fait tout simplement en pratiquant…en général c’est quand on comprend le rocher (ou la neige), que l’on comprend le rôle de la corde et quand on a confiance en ses gestes…il est bon de garder toujours un peu cette peur pour ne pas devenir un inconscient mais cette peur ne doit pas bloqué…on s’y confronte en faisant de l’alpinisme mais en stage les guides t’aideront à apprivoiser cette peur.

Je parie que tu as la peur du vide et non le vertige!

Posté en tant qu’invité par laucou73:

il est vrai que lorsque j’emploie le terme de vertige cela est plus une peur du vide qu’une pathologie type meunière ou autre.
Ta réponse est intéréssante.
merci

Posté en tant qu’invité par strider:

bon alors dans ce cas,c’est positif, t’en fais pas c’est tout à fait normal au début…donnes-toi du temps pour apprivoiser tout ça, la présence d’un guide qui t’encadre lors de ton stage t’y aidera bcp…la confiance viendra naturellement, car d’expérience faut jamais forcer en alpinisme…

Posté en tant qu’invité par laucou73:

merci pour tes reponses

Posté en tant qu’invité par fafa92:

salut,
la peur du vide fait partie du jeu, ont si habitue mais elle est toujours présente et c’est tant mieux, car cette petite peur te permet d’avoir plus de concentration, t’inquiéte pas cela fini par etre presque agréable.
cordialement
fabrice

Posté en tant qu’invité par zoup:

Après une chute à ski de 30 m en bas une paroi rocheuse, je ne montais plus sur une chaise. J’ai fait un peu de sophrologie pour essayer de recentrer le tout dans ma tête et maintenant avec beaucoup de concentration je regrimpe les murs!!! Go ahead

Posté en tant qu’invité par pierre:

Ce que l’on appelle vertige dans la vie de tous les jours (et non dans un service de neurologie, comme te l’a dit strider), est une phobie d’impulsion.

C’est-à-dire que l’on a peur de sa propre réaction face au vide : que suis-je capable de faire, ne vais-je pas de jeter dedans, ne pas pouvoir me retenir de me jeter dedans ?
Cela entraîne des conduites d’évitement par rapport à la situation phobogène qui peuvent être grave, et aller jusqu’à un certain degré de désocialisation (par exemple ne pas supporter de voir qq. qu’un debout sur une chaise, avec la « crise de nerfs » qui va avec).
L’ensemble peut bien sûr être assez gênant en montagne ! …

En pratique, tu auras sûrement fait bien du chemin dans la maîtrise de cette affaire si tu prends conscience que ce n’est pas du vide dont tu as peur, mais de toi-même.
Il y a des traitements psy. pour ça, comme pour toutes les phobies, avec deux idées :

  • immersion brutale et totale dans la situation phobogène, avec appel à la raison (finalement, il ne se passe rien …)
  • apprentissage progressif de la situation, ce qui peut s’appeler en montagne une liste de courses …

Bon courage.

Posté en tant qu’invité par vin00:

Certains « alpinistes » sont aussi atteints de vertige pur et dur, neurologique… je pense là à Alain Robert, qu’on ne peut peut-etre pas qualifier d’alpiniste ( le débat n’est pas là) , mais qui parvient à grimper malgré son vertige et même après plusieurs chutes graves. Comme quoi le vertige n’empeche pas tout, et encore moins la peur du vide.

P.S: Pas la peine de débattre sur le personnage, c’est une autre histoire…

Posté en tant qu’invité par Phil75:

Généralement, les stages initiation ne sont pas « aériens » : les voies choisies
ressemblent plus à de la randonnée en haute montagne. Ces stages ont pour
but d’apprendre le cramponnage et d’échantilloner les différents types de terrains
(neige, glace, rocher). Pour moi aucun souci a priori.

Vérifie avec le guide ou le chef d’équipe avant la course quel passage est le plus
« vide », et à ce moment-là, il est probable qu’il te prenne encordé avec lui pour passer
le passage difficile. Quel stage envisages-tu ? Quelles sont les courses ?

L’aversion du vide est une question de confiance dans ce qui fait ta sécurité. SI tu as
un compagnon de cordée que tu n’estimes pas suffisamment sûr(e) de lui/elle, tu
risques d’avoir une certaine peur. Illustration un peu naze : si tu es une barraque de
1m80, 85kg, et que ton premier ou ton second est une minette de 40kg dégaines
comprises, sauf à ce qu’elle soit une alpiniste expérimentée, tu te sentiras sûrement
moins à l’aise sur un galcier crevassé ou en rocher que si c’est guide X,du même
gabarit que toi.

Quand je me penche à mon balcon (j’habite pourtant « seulement » au 8ème), je ne me
sens pas très à l’aise, car je n’ai pas confiance dans le scellement de la balustrade.
Pour autant, je n’ai jamais eu ce sentiment en haute montagne, ni en voie d’escalade,
et encore moins en alpinisme, probablement parce que je connais l’état (bon) de mon
matériel et que j’ai confiance dans mon second (en l’occurence une seconde, de 20kg
plus légère que moi).

Bon courage, et tu vas voir, l’alpinisme, c’est formidable !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par charlo:

Mais c’est quand meme humain non d’etre captivé par le vide comme si il t’'atirait je pense que ca le fait a tout le monde est que c pas forcement pathologique (evidemment il y a plusieurs degré), si :o ?

Posté en tant qu’invité par TomS:

La peur du vide est bénéfique pour l’évolution humaine. J’ai lu que nos ancêtres qui n’avaient pas peur (du vide, des grosses bêtes…) ont été désélectionnés.
En plus l’adrénaline (secrété lors de la peur) donne un coup de boost au corps. Bon après faut pas perdre ses moyens. Il suffit d’apprendre à le gérer.

Posté en tant qu’invité par tigo74:

Salut,
Le vertige n’est pas un phénomène physique mais psychique, ce qui veut dire que c’est un phénomène que l’on apprends à maitriser. Pour ce faire, il faut ce retrouver progressivement mais régulièrement en situation de « vertige » et donc apprivoiser progressivement le phénomène…
Lors du stage que tu désire faire, tu vas être en contacte avec un encadrement qui devrait t’apprendre à le controler petit à petit, et tout ce passera bien…
Il serai domage de passer à coté de ce fabuleux sport pour un pb maitrisable, tu ne trouve pas???
Alors un stage et c’est le début d’une grande aventure.
Lache toi…
Bonne grimpe
tigo74

Posté en tant qu’invité par HYDRA:

Salut à Tous,

Voilà une question très intéressante, et j’aimerais apporter ma contribution.

Je pratique la montagne depuis tout petit, et aujourd’hui encore, j’ai une grosse appréhension du vide. Pourtant, cette crainte est variable : je n’ai pas de pbm sur un glacier, ni en cordée sur un mur d’escalade. Par contre, si je suis sur un terrain facile mais aérien, sans corde, c’est la crise, faut vraiment que je prenne sur moi.

Pour ton cas personnel, je te rassure, tu as un large éventail de courses sérieuses sans aucune sensation (notion relative) de vide, donc vas-y, tu peux foncer. Comme l’on dit mes collègues alpinistes, la notion de confiance est fondamentale, et l’on peut travailler sur soi pour maîtriser cette peur.

Bonne grimpe, et merci de nous tenir au courant

Posté en tant qu’invité par geraldine:

Comment expliquer le fait d’être bolquée, tétanisée sur une arête de 2m de large en étant encordée et de ne pas souffrir du vide en grandes voies?
Serait-ce une phobie plutôt féminine ?

Posté en tant qu’invité par Julien R:

geraldine a écrit:

Comment expliquer le fait d’être bolquée, tétanisée sur une
arête de 2m de large en étant encordée et de ne pas souffrir du
vide en grandes voies?
Serait-ce une phobie plutôt féminine ?

Rassures toi, je connais des garcons qui ont la même pathologie que toi.
Perso, c’est le contraire. Je me sens plus à l’aise sur une arête effilée sans protection que sur une grande voie en second. Peut être est ce une histoire de confiance envers le materiel ou du coéquipier? Sur l’arête sans protection, c’est moi qui assure tous les paramètres, je suis maitre de ce qui m’arrive, ce qui est moins le cas encordé. C’est débile, je sais très bien objéctivement que c’est plus sûr d’être encordé. J’y travaille!
C’est comme en voiture, je prefere conduire que de me faire conduire.