Posté en tant qu’invité par Paul G:
Suite à l’intéressant sujet « plaidoyer pour le déséquipement », je mets ce post - sur le même sujet - à part, à titre d’information.
J’ai relu les premières pages du guide Labande Ht Dauphiné - Ecrins, T3 ; mais je suppose qu’on retrouve le texte dans tous les Labande sur les Ecrins.
A propos de l’aménagement de voies d’escalade dans le Parc des Ecrins, plusieurs organismes s’étaient réunis pour définir la politique à tenir :
- FFME
- CAF
- Moutain Wilderness
- Compagnie des Guides
- les maires des communes du massif
- ONF
- Dépt Jeunesse et Sport du Parc des Ecrins
Ils ont ressenti le besoin de différencier l’escalade de l’alpinisme, pour ensuite définir les zones plutôt réservées à telle ou telle activité.
L’ALPINISME consisteà parcourir les zones rocheuses, glaciaires ou enneigées de la montagne par des itinéraires de difficultés variables conduisant généralement à un sommet ou à un col. Le franchissement des obstacles se fait par l’usage de techniques (escalade dite « d’aventure ») permettant d’assurer sa propre sécurité sans modifier l’environnement. Le matériel employé se résume à des pitons enfoncés dans des fissures naturelles du rocher, et le cas échéant à des coinceurs. Cette pratique s’exerce librement dans la zone centrale du Parc national des Ecrins dans la mesure où les équipements mis en place restent réduits au strict minimum. Leur adaptation aux technologies nouvelles doit diminuer l’atteinte au milieu naturel, sauvegarder l’intérêt sprotif des voies existantes sans dénaturer leur intérêt historique.
L’ESCALADE moderne, dite sportive, consiste à grimper sur des rochers ou des falaises par des passagesde toutes difficultés, susceptibles de procurer le plus de plaisir en suscitant les gestes sportifs les plus beaux et les plus variés. Les itinéraires sont généralement équipés à demeure d’un matériel de sécurité performant visant à éliminer totalement le risque de chute dansgereuse, permettant ainsi au grimpeur de pousser au maximum ses performances en acceptant de tomber. Les sites les plus adaptés sont constitués de blocs de hauteurs variables, de falaises en bon rocher, aux structures naturelles variées, d’exposition favorable et d’altitude moyennepour autoriser une fréquentation suffisament durable. Ils sont généralement d’accès facile.Contrairement à l’alpinisme, l’escalade moderne ainsi définie n’a pas pour finalité d’atteindre des sommets alpins.
Perso, je trouve qu’on pourrait s’inspirer de ces définitions pour choisir les zones à équiper ou pas dans chaque massif.