Alpinisme & anarchisme

c’est on impression?
tu l’as lu?

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Moi non plus ( :rofl:), mais il semblerait que si. C’est un peu court de résumer l’anti-franquisme à sa fraction anarchiste. L’ensemble a pu être qualifié de « Républicains espagnols ».

Non mais a voir le résumé cela me fait sourire

En montagne tu croise le reflet de la société de l’époque

Je te remercie pour ton lien (on n’en apprend jamais assez, même si on en sait déjà un peu), mais j’avais pris soin de demander un lien concret; or cette page Wikipédia sur la CNT ne comporte nulle part les mots « montagne » ou « Pyrénées ». Pour une intrication (même triviale…) entre anarchisme et montagne, ça manque pour le moins d’éléments…

Les réseaux anarchistes étaient transfrontaliers. Les brigades internationales, communistes, étant l’exemple le plus connu. Ils ne se téléportaient pas directement en Espagne… Orwell lui-même est passé par la France (je ne sais s’il est ensuite passé par les côtes ou la montagne ?).

Sans déblatérer des heures là dessus, je suis plutôt d’accord avec toi au niveau du coût.

Mais je pense que ce n’est pas le principal facteur. Force est de constater que la majorité des pratiquant qu’on connaît je pense tous sont issus de famille n’étant pas dans le besoin.
L’exemple du foot et de la musique classique est bon, je pense qu’on voit qu’il n’y a pas que l’argent qui entre en compte mais aussi l’éducation (qui est relié à la richesse). Ce qui fait que quelqu’un issus d’une famille riche aura plus de chances d’être apte à apprécier la musique classique et moins la foot qu’on lui aura vendu comme « bas du front ». Et je pense que c’est pareil pour la montagne, renforcé par le fait qu’il faut être « initier » soit en payant soit par ses amis, famille etc qui sont souvent issu du même milieu social.

(Je précise bien que je parle juste de probabilité. Il n’y a pas de fatalité, quelqu’un issu de famille défavorisé etc peut très bien apprécier la musique classique, juste il y a beaucoup moins de chance à cause de facteurs qu’il ne dirige pas)

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Les brigades internationales prenait le train comme tout le monde,sinon communisme et anarchisme n’ont pas fait bon menage en Espagne
Je crois que tu devrai un peu approfondir la guerre d’Espagne
Edouard Waintrop,les Anarchistes Espagnols par ex

Quels réseaux ?
Orwell est arrivé fin 1936 à Barcelone (accompagné par sa femme)… en train depuis Paris. Le « réseau », c’est le réseau ferré… :innocent:
Et il n’a rien à voir avec les anarchistes de la CNT, il a travaillé avec sa femme et combattu au sein du POUM avant de repasser en France et à Londres à la mi 1937, quand Barcelone, centre bouillonnant de la lutte anti-franquiste, est devenu trop dangereux pour lui, au milieu des luttes à mort entre communistes orthodoxes, anarchistes de la CNT, le POUM accusé de trotskysme voire d’être à la solde des fascistes, etc, etc…
La montagne n’a eu de liens avec tout ça qu’un an plus tard, quand l’avancée des troupes nationalistes réduit la résistance républicaine dans la poche de Bielsa; d’où les images fameuses de troupes et de civils franchissant les cols de la vallée d’Aure dans la neige profonde d’avril.
Quand la dernière résistance de Catalogne échappera aux franquistes, nul réseau pour franchir la frontière: c’est la retirada, par le Perthus ou la côte rocheuse le long de la mer.
Les réseaux, ils se créent ensuite, soit très rapidement pour les dernières actions des républicains en Aragon, soit se fondent dans la Résistance dès septembre 1940 pour le passage, cette fois, de la France occupée en Espagne.

Capital culturel, habitus, etc. Ce sont de grands classiques de la sociologie bourdieusienne.

Un des moyens d’action spécifiquement anarchistes va être l’auto-organisation et la mise en place de structures pour la transmission des savoirs. C’est une manière de sortir des déterminations sociales et des contraintes économiques. Le livre s’attarde sur les actions de la FSGT en ce sens.

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La FSGT est plutôt communiste…ou Sfio d’avant guerre.

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Euh… de quoi parle-t-on ?
Il a dit « Alpinisme et anarchisme » le meussieu.
L’anarchisme est une idéologie, l’alpinisme est une activité. On ne va pas mélanger les choux de Bruxelles et les broches à glace. Qu’il y ait des anars
parmi les alpinistes, très certainement. Ily a aussi eu des nazis, des cathos, des communistes, des néo-libéraux, des Pâtissier et patissières et j’en oublie !
Ce n’est pas parce que les juifs ont traversé l’Atlantique pour fuir le nazisme qu’on peut dire que ce sont des navigateurs.
Finalement, le truc est purement réthorique.

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Oui tu en oublie y a aussi les zonards, les cousins, mon grand père celui qu’a deserté lachement, les clandestins, les pédés trapézistes…

Laï laï laï (…)

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Une interview ici de l’auteur ici :

Ce qui est sympa avec la montagne, c’est que tout le monde peut y trouver ce qu’il recherche.
Les anarchiste y voient un espace de liberté
Les fascistes un exemple de la sélection naturelle et de la loi du plus fort
les capitalistes un espace valorisable prouvant la nécéssité des premiers de cordée
les gauchistes un exemple d’égalitarisme ou illustrant la force de solidarité
les sportifs un espace de compétitions
les contemplatifs un espace de paix

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et les c2cistes un sujet de polémique…

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De discussion, de discussion…

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Alpinisme et anarchisme

Deux formes d’idéalisme ?

(un-e alpiniste serait un conquérant de l’inutile)

Un apprenti graveur tres bien instruit ( lire son journal de bord) pour l’époque issue d’une famille que l’on qualifierait de la haute bourgeoisie actuellement vu la misère qui régnait à l’époque en Angleterre dans le milieux ouvriers londonien.

Certainement pas . C’est avant tout un état d’esprit et une philosophie de vie qui ne cherche pas à embrigader, endoctriner ou soumettre qui que ce soit.
La cordée et ce qu’elle porte de solidarité et liberté me semble une valeur en lien avec cette philosophie de vie qu’est l’anarchisme.


Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu’en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes

Ils ont tout ramassé
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu’ils peuvent gueuler encore
Ils ont le coeur devant
Et leurs rêves au mitan
Et puis l’âme toute rongée
Par des foutues idées

Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu’on ne les voit jamais que lorsqu’on a peur d’eux
Les anarchistes

Ils sont morts cent dix fois
Pour que dalle et pourquoi?
Avec l’amour au poing
Sur la table ou sur rien
Avec l’air entêté
Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort
Qu’ils peuvent frapper encore

Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s’il faut commencer par les coups de pied au cul
Faudrait pas oublier que ça descend dans la rue
Les anarchistes

Ils ont un drapeau noir
En berne sur l’Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
Des couteaux pour trancher
Le pain de l’Amitié
Et des armes rouillées
Pour ne pas oublier

Qu’y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et qu’ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous
Joyeux et c’est pour ça qu’ils sont toujours debout
Les anarchistes

Au final j’ai pu me dégager du temps pour terminer le petit fascicule.

Après une rapide histoire de l’alpinisme, dont j’ai déjà parlé, avec un focus sur les initiatives de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail. Il s’agit de rappeler brièvement ce qui se joue à travers le passage des frontières (sont documentés l’exemple de la guerre civile espagnole, sans surprise, mais aussi l’aide comptemporaine aux migrant dans les Alpes françaises). Mais le sujet du livre reste l’alpinisme de loisir et s’ensuit un petit tour d’horizon des clubs européens qui se revendiquent explicitement de l’anarchisme (très tournés sur le travail de mémoire antifasciste dans les exemples), pour terminer par une discussion nuancée sur le rapport entre les valeurs mises en pratique dans la cordée et les valeurs de l’anarchisme (de mémoire autonomie, responsabilité, solidarité) et sur les évolutions récentes de l’activité (marchandisation, compétition, mais aussi popularité et démocratisation - de l’escalade).

Ça se lit facilement et (trop) vite. Je suis personnellement un peu resté sur ma faim.

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+1. Le gros œuvre reste à écrire, en attente d’une bonne âme désireuse de s’y coller. Toi ? :innocent:

Bémol perso : attention à l’amalgame toxique entre démocratisation et massification. Cf la démo de Franck Lepage dans son Inculture II (je crois, de mémoire) consacrée à l’éducation.

Ça me rappelle des discussions enflammées dans les années 90 avec P. Étienne et C. Carré, piliers de la FSGT de l’époque, j’exprimais déjà mes doutes et craintes sur ces problématiques. Merci pour la jouvence en tout cas. :pray: