Alpinisme & anarchisme

Encore une petite reference a l’anarchisme: le logo (en haut a gauche sur le lien ci dessous) de la section alpinistique de l’association alpine des cheminots (Ljubljana, Slovenie).

https://www.aozeleznicar.org/

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Ya quand même des points communs entre alpinisme et anarchisme

Ça commence par a et ça finit par isme.

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Pas plus tard qu’hier soir dans une petite salle confidentielle d’un club associatif savoyard la séance s’est fait au son des Wampas, des Betteraves, des Bérus et de Tagada Jone. Mais bon, ça doit être une exception :yum:

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S’il suffisait, pour se dire anarchiste ou anarchisant, de pratiquer la van life dans un fourgon hors de prix (les fourgons pas hors de prix ne passent pas le contrôle technique en général) et de faucher des conserves dans l’épicerie du coin… il est vrai que la fauche était un épiphénomène post-soixantehuitard ces années-là et un sport adjacent à l’alpinisme.
Le texte d’Elisée Reclus me fait plus penser à Samivel qu’à Bakounine nonobstant le fait que Reclus était plus ou moins anar.
On pourrait tout aussi bien gloser sur « Christianisme et Alpinisme » avec comme prétexte que le pape Pie XI était alpiniste.

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Gabarou c’est plus récent que Pie XI

J’avais repéré et acheté le bouquin y’a quelques semaines mais j’ai commencé sa lecture qu’hier. En feuilletant j’ai l’impression qu’il va beaucoup travailler sur la tension qui traverse l’alpinisme entre élitisme et démocratisation. Tension qui est particulièrement flagrante jusque sur C2C au demeurant, et dans ce fil ; l’anarchisme et la montagne sont pourtant trivialement intriqués pour peu qu’on ait une culture politique ; je pense immédiatement à la contrebande franco-italienne et aux passages Pyrénéens durant la guerre civile contre le francisme.

Pour l’instant j’en suis au développement de l’alpinisme ouvrier, qui commence tout début XXème et se développe, sans surprise, avec les congés payés. Tandis que l’auteur fait aussi l’histoire de l’alpinisme élitiste (plus que bourgeois car même au sein de cette classe le recrutement y est très sélectif) qui va être étroitement lié aux fascismes européens. Le parallèle fait très mal…

J’y vois un premier point aveugle – mais ce n’est pas vraiment le sujet du livre – que sont les empires coloniaux comme condition nécessaire de la pratique hors son lieu de naissance, sur le modèle de l’expédition lourde faisant appel à une main-d’œuvre locale bon marché, dont Inoxtag est le dernier avatar : j’ai constaté aussi que la marchandisation est abordée, mais aussi l’intégration comme pratique sportive, avec ses logiques de mécénat, d’injonction à la performance et de compétition.

Je me permets une remarque personnelle : on pourrait y inclure aussi le sexisme, les ouvertures aux JO de Paris n’étant pas exempts d’une différentiation basée sur les préjugés de genre. La logique de non-mixité est une politique constante et calculée par les organisateurs. Je n’ai malheureusement pas gardé une référence fort intéressante sur le sujet – un reportage Arte ? –, axé sur l’exclusion arbitraire d’athlètes jugées trop musclées. C’est d’autant plus incongru en escalade qu’en milieu naturel on partage tous les mêmes voies (mais pas forcément les mêmes méthodes).

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Et l’alpinisme en URSS était lié au communisme…voir le livre de Cédric Gras .
L’alpinisme est le reflet de son époque avec tout les courants qui la traverse
Les sherpas de l’Everest sont parmi les mieux lotis des népalais ,les guides paysans du XIX siècle gagnaient mieux leur vie que de simples paysans
Les Carrel par ex

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Je ne sais pas si j’ai une « culture politique », mais faudra m’expliquer le lien (et un lien concret) entre anarchisme et « passages » pyrénéens pendant la guerre civile (les passages en question évoluant en nature et nombre, et le long de la chaîne selon l’avancée du conflit (et des troupes franquistes).

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Oui et cela prouve quoi ?
Il y avait des anarchistes en Espagne.

C’est un peu comme la contrebande ?
Elle est anarchiste en Italie et réactionnaire au pays Basque?

Tu devrai te pencher sur l’expédition de Mummery au Nanga Parbat ,comme expédition légère elle se posait la

L’auteur de ton essai part d’un postulat et essaye d’y raccrocher des wagons .

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c’est on impression?
tu l’as lu?

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Moi non plus ( :rofl:), mais il semblerait que si. C’est un peu court de résumer l’anti-franquisme à sa fraction anarchiste. L’ensemble a pu être qualifié de « Républicains espagnols ».

Non mais a voir le résumé cela me fait sourire

En montagne tu croise le reflet de la société de l’époque

Je te remercie pour ton lien (on n’en apprend jamais assez, même si on en sait déjà un peu), mais j’avais pris soin de demander un lien concret; or cette page Wikipédia sur la CNT ne comporte nulle part les mots « montagne » ou « Pyrénées ». Pour une intrication (même triviale…) entre anarchisme et montagne, ça manque pour le moins d’éléments…

Les réseaux anarchistes étaient transfrontaliers. Les brigades internationales, communistes, étant l’exemple le plus connu. Ils ne se téléportaient pas directement en Espagne… Orwell lui-même est passé par la France (je ne sais s’il est ensuite passé par les côtes ou la montagne ?).

Sans déblatérer des heures là dessus, je suis plutôt d’accord avec toi au niveau du coût.

Mais je pense que ce n’est pas le principal facteur. Force est de constater que la majorité des pratiquant qu’on connaît je pense tous sont issus de famille n’étant pas dans le besoin.
L’exemple du foot et de la musique classique est bon, je pense qu’on voit qu’il n’y a pas que l’argent qui entre en compte mais aussi l’éducation (qui est relié à la richesse). Ce qui fait que quelqu’un issus d’une famille riche aura plus de chances d’être apte à apprécier la musique classique et moins la foot qu’on lui aura vendu comme « bas du front ». Et je pense que c’est pareil pour la montagne, renforcé par le fait qu’il faut être « initier » soit en payant soit par ses amis, famille etc qui sont souvent issu du même milieu social.

(Je précise bien que je parle juste de probabilité. Il n’y a pas de fatalité, quelqu’un issu de famille défavorisé etc peut très bien apprécier la musique classique, juste il y a beaucoup moins de chance à cause de facteurs qu’il ne dirige pas)

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Les brigades internationales prenait le train comme tout le monde,sinon communisme et anarchisme n’ont pas fait bon menage en Espagne
Je crois que tu devrai un peu approfondir la guerre d’Espagne
Edouard Waintrop,les Anarchistes Espagnols par ex

Quels réseaux ?
Orwell est arrivé fin 1936 à Barcelone (accompagné par sa femme)… en train depuis Paris. Le « réseau », c’est le réseau ferré… :innocent:
Et il n’a rien à voir avec les anarchistes de la CNT, il a travaillé avec sa femme et combattu au sein du POUM avant de repasser en France et à Londres à la mi 1937, quand Barcelone, centre bouillonnant de la lutte anti-franquiste, est devenu trop dangereux pour lui, au milieu des luttes à mort entre communistes orthodoxes, anarchistes de la CNT, le POUM accusé de trotskysme voire d’être à la solde des fascistes, etc, etc…
La montagne n’a eu de liens avec tout ça qu’un an plus tard, quand l’avancée des troupes nationalistes réduit la résistance républicaine dans la poche de Bielsa; d’où les images fameuses de troupes et de civils franchissant les cols de la vallée d’Aure dans la neige profonde d’avril.
Quand la dernière résistance de Catalogne échappera aux franquistes, nul réseau pour franchir la frontière: c’est la retirada, par le Perthus ou la côte rocheuse le long de la mer.
Les réseaux, ils se créent ensuite, soit très rapidement pour les dernières actions des républicains en Aragon, soit se fondent dans la Résistance dès septembre 1940 pour le passage, cette fois, de la France occupée en Espagne.

Capital culturel, habitus, etc. Ce sont de grands classiques de la sociologie bourdieusienne.

Un des moyens d’action spécifiquement anarchistes va être l’auto-organisation et la mise en place de structures pour la transmission des savoirs. C’est une manière de sortir des déterminations sociales et des contraintes économiques. Le livre s’attarde sur les actions de la FSGT en ce sens.

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La FSGT est plutôt communiste…ou Sfio d’avant guerre.

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