Alpi Rando c'est fini?

Posté en tant qu’invité par Jacques:

A voir cette info http://www.kairn.com//news.html?ident=37483 je ne donne pas chère au titre.
Comment Vivéales vont-ils conserver un titre concurent à Montagnes Mag ?

Même chose pour Vertical.

Glénat n’est qu’un groupe de financiers qui a déjà racheté une part de Didier Richard et qui avait racheté Alpi Rando il n’y a pas si longtemps.
Que faut-il en penser ?

Posté en tant qu’invité par zoom:

Glenat est avant tout un editeur, l’un des plus importants de France, qui publie beaucoup de bons livres chaque année, notamment dans le domaine de la montagne.
Je ne sais pas si ce sont des « financiers » mais ils ont interet a l’etre dans un monde de l’edition qui ne fait pas de cadeau.

Glenat avait racheté un AlpiRando moribond au groupe Hommell (Echappement) en 2000 (?) et a mon avis, n’a jamais du gagner d’argent avec, au contraire… Arrive un moment ou il faut arreter les frais sous peine de contaminer les autres activités. Au moins, AR a retrouvé un niveau plus conforme a son histoire.
Mais c’est vrai que j’ai du mal a comprendre la strategie de Niveales: acheter un concurrent pour le controler et eviter qu’il ne tombe dans d’autres mains ? ou pour faire disparaitre l’un de ces titres ? ou les deux ?

En tout cas, ce n’est pas tres rejouissant pour la diversité de la presse montagne francaise. De toute facon, que peut-on esperer quand les chiffres de vente tournent entre 10000 et 20000 exemplaires maximum. Vu le nombre de pratiquants, cela me semble très bas: les montagnards français ne lisent pas beaucoup ?

Posté en tant qu’invité par Pierre:

zoom a écrit:

…De toute facon, que peut-on

esperer quand les chiffres de vente tournent entre 10000 et
20000 exemplaires maximum. Vu le nombre de pratiquants, cela me
semble très bas: les montagnards français ne lisent pas
beaucoup ?

Ils lisent C2C !

Posté en tant qu’invité par BC:

En tout cas, ce n’est pas tres rejouissant pour la diversité de la presse montagne francaise.

Parlons donc de la diversite: souvent AR proposait des articles sur le meme sujet que MM, sans ligne editoriale precise.

Il est donc logique que les lecteurs zappent et n’achetent plus ces numeros remplis de tests de materiels completement bidonnes: skis, cranpons, piolets,…etc, d’enquetes sur les pratiquants sans interets, de concours photos sans reliefs, de topos cent fois resortis des fonds de tiroir…

Bref c’est du journalisme digne de la cour d’ecole, au mieux du brevet des ecoles.

Et pour finir et il faut cracher 6.5 euros. Alors 10000 lecteurs ca me semblent etre un exploit.

Posté en tant qu’invité par Hugues:

zoom a écrit:

Vu le nombre de pratiquants, cela me

semble très bas: les montagnards français ne lisent pas
beaucoup ?

Peut-être qu’ils préfèrent pratiquer que lire (c’est mon cas et je réserve la lecture pour les activités que je pratique pas ou peu, comme la voile).

Posté en tant qu’invité par Mag:

Même si parfois ils donnent des idées de courses, le problème de tous ces magazines, c’est qu’ils s’adressent à une élite (voir un post sur Vertical et ses topos de 6c « accessibles à tous »…Oui, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu).

Les débutants et les « moyens » (comme moi) n’y trouvent pas leur compte, à part lorsque les rédactions proposent des listes de stages pour progresser…mais est-ce alors du journalisme ? Ou lorsqu’elles proposent une liste de courses « faciles » et où c’est alors à la limite de l’infantilisation.

Lire des récits d’expé… à la longue c’est gavant, toujours pareil : toujours ces mêmes images d’Himalaya ou des Andes, toujours ces mêmes tentes orange siglées The North Machin Chouette… Qu’ils prennent le temps d’écrire des bouquins complets, ils trouveront bien un éditeur et peut-être les étagères des bibliothèques des amateurs de lectures alpines.

Je lis Alpes Magazine, pas du tout « technique », moins matos and co (bien que là, on a eu droit à un banc d’essai skis…mouais), mais tellement plus beau à parcourir (au passage, félicitations au rédacteur du reportage sur la Vallée Blanche à raquettes, magnifique d’émotion et de ressenti). La haute montagne accessible à tous pour le coup ! Même si d’habitude c’est plutôt de belles et calmes randos, avec découverte des mets et artisans du coin (qui font aussi partie de la montagne ! Il n’y a pas que la glace, le rocher et la neige)

Lorsque je veux un topo, je prends un vrai bouquin et je demande à des amis avertis. Lorsque je veux des conseils pour mon matos, je demande à ces mêmes amis ou je poste des messages sur le forum.

Pour survivre, la presse montagne devrait se remettre en question et revoir sa copie.

Posté en tant qu’invité par Emmanuel:

Moi j’apprécie la qualité des photos dans Montagnes Magazine et Vertical. :slight_smile:
Par contre, Alpi rando je trouve ça bof bof…
Quant à Grimper, c’est beaucoup plus élitiste (rien en-dessous de 8a !)

Posté en tant qu’invité par fred-bene:

Si ils lisent. Mais les AR et autres montagnes mag non sont destinés qu’à des " bons" . Qu’en ai-je à faire que certains on fait le K2 par la voie schroumphs ? C’est trop loin et trop dur !
Ici dans les pyrénées on a respyr. Un magazine dédié à la chaîne et non élitiste.
Franchement, à la vue du contenu, je ne vois pas pourquoi j’irais chercher ailleurs. A chaque fois que j’ai acheté un autre magazine, j’ai été déçu ( notamment le dernier Montagne magazine avec le dvd ).

lien vers respyr : http://www.respyr.com/

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Loïc P.:

Je vous trouve un peu durs avec Montagnes Mag (Vertical je connais moins, je suis pas trop fan). Perso, je trouve ça pas si mal. Ca donne des idées, qq infos pratiques, et c’est pas si élitiste que ça (cf. idées de hors-piste/ski de rando autour de Chamonix dans le dernier Montagnes Mag). Il y a aussi des dossiers intéressants avec une vraie prise de position (cf dossier sur les secours en montagne, sur les stations,…) qui se trouve être en accord avec ma vision de la montagne :slight_smile:
Après comme dans tout journal, il y a des articles qui t’intéressent moins que d’autres…

Loïc

Posté en tant qu’invité par hakan_cheronsen:

l’article de Charlie Buffet qui remet tout en place…

Glénat se désengage de la presse de montagne
LE MONDE

L’éditeur grenoblois Jacques Glénat, pionnier des mangas en France et heureux éditeur des Titeuf, se résout à amputer de la moitié de ses titres sa filiale presse, qui va se réduire à Tcho, Dragonball, Ski Magazine et L’Alpe.

Jeudi 24 novembre, Glénat Presse a annoncé un plan social prévoyant dix suppressions de poste, principalement dans les rédactions de Forêts Magazine et d’Aérial, qui cessent leur parution. Une annonce qui intervenait une semaine après celle de la cession, début 2006, des magazines Vertical et Alpinisme & randonnée au concurrent Nivéales.

Pour la presse de montagne, ce désengagement de Glénat ouvre une nouvelle ère. Le 1er janvier 2006, pour la première fois depuis leur création au tournant des années 1970-1980, les trois titres phares du secteur se retrouveront sous le même toit, au siège grenoblois du groupe Nivéales. Jean-Pierre Roger, directeur des éditions Nivéales, se félicite de l’achat de ces « deux titres de légende », qui, selon l’OJD 2004, diffusent chacun un peu plus de 10 000 exemplaires.

« Nous aurons la surface et le poids nécessaires pour ne pas courber l’échine face aux entreprises du secteur, elles-mêmes engagées dans une logique de regroupement, comme Salomon ou Rossignol », affirme M. Roger. Vertical devrait faire l’objet d’éditions internationales (en anglais, italien et allemand), tandis qu’Alpinisme & randonnée sera réorienté vers la randonnée.

Nivéales avait racheté, en 1987, Montagnes Magazine, un titre qui avait bâti son succès sur l’explosion des nouveaux loisirs de montagne (trekking, parapente, canyoning…). Vertical, le dernier venu, s’était imposé dès sa création, en 1985, comme la chambre d’écho d’un alpinisme en pleine révolution, dont quelques vedettes, Patrick Edlinger et Christophe Profit en tête, assuraient alors à la discipline de belles audiences à la télévision.

Dans un numéro anniversaire de Vertical, à paraître fin novembre, Claude Gardien, rédacteur en chef, se replonge dans ces années de braise où « la déferlante de l’escalade moderne relookait l’alpinisme ». Les deux créateurs du mensuel, Dominique Radigue et Bruno Cormier, sont morts en montagne, ainsi que nombre de compagnons de route, comme Jean-Marc Boivin, Pierre Béghin ou Patrick Bérhault.

Deux décennies plus tard, de nouveaux concurrents exploitent les niches découvertes par les pionniers, les télévisions ont peu ou prou déserté le secteur de l’escalade, et les diffusions de la presse spécialisée ont fondu. En reprenant Vertical en 1989, puis Alpinisme & randonnée en 2003, Glénat n’a pas réussi à inverser la tendance.

Charlie Buffet
Article paru dans l’édition du 30.11.05

Posté en tant qu’invité par fred-bene:

C’est vrai. Tout n’est pas à jeter.