Aller en altitude quand on fait déja des apnées du sommeil

Posté en tant qu’invité par Laurence:

J’ai besoin du témoignage de personne qui souffrent d’apnées du sommeil et qui sont partis à + de 3000 m.
Pouvez me dire si vous avez eus des problemes ?
J’envisage d’emmener mon pere en himalaya à +3000m et je voudrais savoir si qq qui a ce genre de probleme en a déja fait l’experience.
Meci

Posté en tant qu’invité par Edel:

Il n’y a pas de raison que ce soit le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) en lui même qui le gène en altitude.
C’est plutôt ses conséquences qui peuvent l’embêter mais a priori de la meme manière que dans la vie de tous les jours (somnolence, fatigue, maux de tetes…) Et d’éventuelles maladies associées s’il en a.
Sinon je vois pas trop…
Si vous envisagez de dormir à haute altitude c’est peut etre un peu différent…
S’il est appareillé avec une machine il en aura besoin de la même manière voir d’avantage.

Posté en tant qu’invité par jaques M:

Bonjour laurence,

45 ans dont plus de 28 avec symptômes aigus d’apné du sommeil.
Parait que j’ai aussi un souffle au coeur, impossible pour moi de faire de la plongée en club…
Je vais régulierement au dessus de 4000, j’ai quelques courses dans les andes au dessus de 6000.
Une tentative au Gasherbrum IV, avec arrêt au camp 4 ( 7350m)
Le seul probleme fût pour mes compagnons de partager mes nuits…
Je dors comme un bébé qui ne respire qu’une fois sur trois… Tanspis pour les autres.

Dis à ton père qu’à par le mal des rimayes et la responsabilité de tes nuits d’insomnie, il n’aura pas à subir de dégradation de son état d’apnéïste.

Cela peut être un avantage de respirer une fois sur deux ou sur trois, demande à ton toubib .

Posté en tant qu’invité par apnées:

lorsque je ne peux pas prendre mon respirateur, quelques gouttes de Rivotril (déjà bien utile pour les mouvements de jambes dues au diabète) me permettent généralement de tenir le coup, le plus long a été huit nuits en écosse

sinon, il n’y a pas que le respirateur, il existe aussi divers autres appareillages jouant le même rôle, mais je suppose qu’il s’est renseigné

Posté en tant qu’invité par DavidP1:

Les apnées entrainent une diminution du taux d’oxygène dans le sang=hypoxie.
L’altitude a les mêmes conséquences.
D’autres facteurs associés au SAS comme un index de masse corporel élevé donnent également une baisse du taux d’oxygène dans le sang.
Maintenant reste à voir comment le sujet peut supporter l’hypoxie et le problème principal est de savoir comment sont les coronaires…
A mon avis, tout cela relève plus d’avis médicaux personnalisés et spécialisés (pneumo et cardio) que d’internet.

[quote=« DavidP1, id: 1087600, post:5, topic:104847 »][/quote]

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lors de l’ apnée, en l’absence d’appareillage : hypoxémie ( désaturation ) .
Si tu es en altitude, ceci sera forcément majoré .
Demandes-donc ce qu’en pense le pneumologue (qui doit avoir en main les résultats de son examen polysomnographique) et le cardio aussi …

Moi en tant que médecin traitant, je serai très réservé…

Posté en tant qu’invité par medecin du sport:

Bonjour,
Les séjours en altitude sont théoriquement strictement contre indiqués dans cette pathologie.
Il existe tres peu de données scientifiques sur cette association en raison du risque mortel évident que l’on ferait courir à ces personnes…
La personne concernée, si elle est vraiment motivée (!) devrait tout d abors consulter dans une consultation de médecine du sport spécialisée en altitude (ARPE/ IFREMMONT…) et en parler a son pneumologue.
La mer, c’est bien aussi…

Posté en tant qu’invité par Hugo38:

bonjour,
je pense que le risque que ton père prendrait est proportionnel à la sévérité de son SAS.

Il est bien connu que l’intolérance à l’altitude provient d’une incapacité à maintenir une pression artérielle en oxygène élevée. Les apnées dûes à l’altitude ne sont pas signes de maladaptation à l’altitude, au contraire, mais couplées à un SAS obstructif comme cela est sûrement le cas, peuvent être très délétères.

il s’agit aussi parfois d’apnées positionnelles (souvent sur le dos), auquel cas forcer une position latérale peut aider significativement.

un article récent sur le sujet (en anglais) :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov.gate2.inist.fr/pubmed/20435865.

Sinon, si tu père est sous PPC, emmener une machine portable peut être la solution avec des panneaux solaires portables. L’efficacité de ce procédé a été montrée et est très importante.

bon courage,
Hugo