Non, pas particulièrement. On ne peut pas dire ça. Le risque d’orages était certes annoncé, mais vous n’alliez pas très loin, et bien malin qui aurait pu prévoir que la passerelle serait emportée. Comme tu dis, cela aurait dû simplement se terminer par une bonne rincée éducative.
Le contexte était le suivant : de grosses eaux dans les torrents glaciaires à cause des fortes chaleurs des jours précédents et du jour concerné, avec pour le Torrent de Celse Nière, l’apport additionnel d’eau dû aux claquages à répétition de poches d’eau sur le Glacier du Clot de l’Homme. Le torrent était donc aux taquets. Par ailleurs, le Ravin de l’Alpet est resté actif ces dernières années au point de déposer beaucoup de graviers et boues sur le replat en amont de la passerelle. Deux conséquences, le réhaussement du lit du torrent et des arrachements non cicatrisés dans le bassin supérieur du ravin avec probables présences d’embâcles.
L’orage est effectivement survenu vers 18 h 30 (j’ai photographié l’arrivée du rideau de pluie sur la Rouya en haut du Ravin de l’Alpet à cette heure là !) mais il n’a pas été non plus d’une grande violence et les cumuls de pluie sont restés limités*. Néanmoins une coulée de boue et de graviers est descendue par le Ravin de l’Alpet entraînant un niveau du torrent d’une trentaine de centimètres au dessus du plancher de la passerelle dont les attaches ont lâché. A part des embâcles qui ont cédé, on s’explique à vrai dire mal pourquoi cette coulée ici et pas ailleurs. Donc non, vous n’avez pas pris de risques inconsidérés, mais vous vous rappellerez qu’en cas de risques d’orages, il vaut quand même mieux ne pas tenter le diable :P.
On se rappellera qu’une coulée avait également recouvert la route d’accès au Pré de Madame Carle il y a quelques années sans conditions générales particulièrement critiques.
- sans commune mesure par exemple avec les fortes pluies de l’été 2011.