La Chine considère sa présence au Tibet comme légitime au regard d’un bon millénaire d’histoire et de quelques traités internationaux. Le Dalaï-Lama ne l’a d’ailleurs jamais contestée.
La question n’est donc pas celle de la présence de la Chine, mais de ce qu’elle y fait.
L’envol du paon vers Lhassa est l’expression habituelle des dirigeants et des médias chinois pour désigner la modernisation, le développement, bref l’intégration économique du Tibet au reste du territoire chinois. Que cela se fasse au détriment de la langue et de la culture d’une minorite est familier à la France, qui refuse d’appliquer la directive européenne sur les langues minoritaires.
Le problème n’est pas ce mécanisme prévisible liée à l’entrée dans la modernite, dont a moins de faire de l’angelisme on ne voit comment il serait davantage evitable qu’au Nepal voisin.
Il est dans les méthodes sauvages du gouvernement chinois, qui sont autant de violations de la constitution chinoise et des principes théoriques du communisme sur les droits des minorités nationales. C’est du moins, la encore, le discours de Dalaï-Lama.