Posté en tant qu’invité par 996carrera4:
Dans la catégorie questionnement, il est un sujet qui désormais me semble important d’ être débattu : il s’ agit de cette espèce de désir d’ isolement qui semble frapper toute la communauté randonneur-alpiniste … du moins si on en croit les forums et les récits de courses du topo-guide …
On ne compte plus les remarques du genre :
" partir très tôt pour éviter la foule au sommet"
" bivouaquer sur le glacier pour éviter de se croire dans le métro à 6 h dans la montée au refuge"
" le GR 20 est une autoroute à randonneurs (sic) "
" l’ Ubaye est envahie de cohorte de randonneurs (sic)"
" mieux vaut choisir un autre sommet, parce que celui - ci est vraiment trop couru"
etc … etc …
Aux questions posées sur la période favorable pour telle ou telle course, la réponse la plus courante se veut pertinente vis à vis du peuplement sur la course : « attendre septembre, il y a moins de monde … »
Aux posibilité d’ hébergement , la discussion entre refuge et bivouac s’ articule sur le surbooking dans le refuge, au détriment des vraies réponses attendues sur les chouettes emplacements de bivouacs …
Alors il me vient 2 remarques …ou questions :
La première : Est-ce que vraiment tous ces gens qui peuplent ce forum, qui sont tous volubiles et sympas ici même, toujours prets à prendre la plume pour expliquer courses, techniques et autre , se transforment-ils tous en ours , désireux de quitter le monde des hommes dès qu’ ils vont en montagne ?
La deuxième : moi je pense être tout le contraire ! c’est à dire plutot introverti et peu communicatif au quotidien, je reconnais que la compagnie des autres congénères m’ est assez plaisante dans ces moments . En fait quand je traverse un glacier et que je vois une cordée arriver en face, je ne cherche pas à l’ éviter … bien au contraire, j’ infléchis s’ il le faut ma trajectoire pour aller dire 2 mots, prendre une news, faire une photo ou un sourire … Alors je voudrais qu’ on arrête de me conseiller telle ou telle astuce pour éviter la foule, parce que moi, la foule, je ne la ressends pas comme une contrainte là haut … et puis surtout, il me semble qu’ il faut la relativiser , cette foule décrite par ceux que je nomme agoraphobes : il ne s’ agit que de quelques dizaines de personnes (2 ou 3 centaines au maximum) par jour ; qu’ est-ce donc par rapport aux immensités désertiques traversées dans le même temps ?
Allons, un peu de bon sens !
Reconnaissons que la surfréquentation est largement exagérée, et surtout, que ce n’est pas si désagréable que ça de pouvoir causer un peu, échanger, raconter, comparer le matos, les courses de la veille, les projets de demain …
Et pour les vrais chercheurs de l’ or absolu, mélange de silence d’ immensité et de rien d’ autre … je sais qu’ ils savent qu’ il existe bien plus d’ endroits dans le monde qui correspondent à leur quête que leur vie ne leur permettra d’ en parcourir …