Ouh là, je ne joue pas dans la même catégorie !
Mais je suis très content de partager mes sorties (surtout celles qui sont « créatives ») sur C2C !
Ce que je constate, c’est que les sorties publiées sur Skitour sont beaucoup plus regardées. Par exemple, la répétition récente par Alainlo, Boris Pivaudran et lucasd de la face NE du Coolidge « bonne à skis » a été vue 1281 fois sur ST et 179 sur C2C. Sur la liste de courses récentes de Boris sur ST, le compteur de vues indique + de 9000 pour le Gravelotte, 5000 pour le Mayer Dibona et 3000 pour le col Est du Pelvoux. Notre « vieille » sortie avec OIivier au col Est du Pelvoux sur C2C, 412 vues, et au Mayer, 586 vues. On est presque sur un rapport de 1 à 10.
Actualités ski
je ne savais pas que l’on pouvait connaitre les nb de vue sur C2C : je trouve cela juste intéressant juste pour savoir si lorsqu’on crée un nouvel itinéraire, il intéresse du monde ou pas.
Sinon pour le reste, j’ai l’impression, vu des pyrénées mais souvent dans les écrins, que ce dernier massif en particulier est très suivi et représenté sur skitour
En fait je pense qu’il parle du nombre de vues de la discussion « commentaires » quand il y en a.
Thierry, je te trouve bien modeste après tout ce que tu as déjà skié.
Peut-etre que comme moi qui suis de ta génération et encore un cran en dessous de toi en terme pente raide, la baisse de mental joue bcp dans la réalisation ou pas de ces descentes et aujourdhui avec les années qui passent je me vois mal refaire certains virages engagés de mes plus jeunes années, avant l’existence de C2C…
Bcp de bons skieurs peuvent réaliser techniquement un virage dans des pentes raides mais le fait de le vouloir et de te dire que tu dois le réussir à 100%, dépent bcp du mental plus que de la technique pure.
C’est pas étonnant que souvent à ces réalisations, ce sont de très bons alpinistes plutot que des skieurs purs : ils ont déjà l’habitude d’engager mentalement et de gérer la pression avec la réalisation de voie en solo.
En tout cas ce printemps nous régale avec toutes ces belles descentes engagées
(J’avais oublié de répondre à ça)
Je ne crois pas… Personnellement, j’aime la convivialité de C2C, et j’ai rarement eu de commentaire désagréable suite à une course (une des seules fois où c’est arrivé, d’autres C2Cistes sympas sont vite arrivés à la rescousse ! ).
Je partage intégralement tes propos.
Perso, je choisis effectivement d’engager moins qu’avant (je renonce, dérape ou sors le piolet plus facilement). Ce serait dommage…
Mais la passion reste là !..
C’est très gentil mais je persiste à me sentir à un niveau moyen assez commun chez les skieurs de pente raide. Ce dont je suis le plus « fier » (si j’ose dire) en revanche, c’est d’avoir imaginé pas mal d’itinéraires nouveaux, notamment dans ma vallée
Pour revenir sur le sujet initial, je reste sidéré par la dernière performance du duo Nicolas Jean/Benjamin Védrines !.. Ils ont poussé le curseur vraiment très loin cette saison, sur les plans physique, technique et mental/engagement !
J’émettrai toutefois un bémol quant à leur dernier enchaînement, mais qu’il me semble saisir et comprendre : les condis n’étaient plus optimales, et la croix perd un peu de sa valeur je trouve. Comme si il fallait saisir ce dernier moment quand même, terminer le Z, empiler ce Gravelotte si rarement skiable, les Corridors en carrelage… Comme s’il fallait (se ?) prouver quelque chose ?..
Mais tu ne publies pas sur Skitour ?
Heureusement que la saison se termine. Il ne faut pas pousser le curseur toujours plus haut…
Eh non, je reste fidèle à C2C (comme d’une manière générale ! ).
Je préfère l’esprit de notre site (pas de facebook ni insta, juste un compte viméo et youtube, pour publier mes longues vidéos pas dans l’air du temps).
C’est exactement ce que je pensais (je m’étais retenu de le dire… chacun est libre de ses actes et choix, mais lorsque l’on publie, on s’expose - à nouveau ! - et ce toujours plus haut ou plus vite m’inquiète).
En l’occurrence, Benjamin Védrines a le projet d’aller un peu plus haut que 4000 m dans les semaines à venir (K2). Mais pas à ski il me semble ?
Euh, les condi étaient pas mal quand même ! Ils ont pu skier depuis la Brèche du Glacier Carré, depuis sous le Grand Pic, au-dessus de la Brèche Zsigmondy, puis depuis le sommet du Doigt de Dieu sans déchaussage ni main courante a priori.
A part les 5 m de déchaussage dans le Gravelotte, à mon avis compensés par un départ plus haut, les descentes sont plus complètes que les descentes précédentes de ce printemps (pour les années précédentes, je ne connais pas en détail l’historique en ski de tous ces itinéraires).
Au fait savez-vous si cette descente depuis le Doigt de Dieu est la première ? (ou première connue)
Et la descente du Z à ski est une 1re aussi ? (en 2001 il y avait des conditions similaires, je ne sais plus si qqun en avait profité pour le skier).
Non, ils ont skié les iti mais ils le disent eux-mêmes (dixit Benjamin) :
Nous pensions abandonner l’enchaînement dans la remontée des Corridors, voyant la neige également regelée en surface. Mais après être partis du Doigt de dieu, et profité des belles conditions sommitales, nous n’avons pas pu nous empêcher de tenter de skier cette neige compliquée.
Finalement, avec beaucoup de fermeté sur l’appui extérieur, ça s’avérait fonctionner !
En bas, on était heureux, tellement le Z et le Gravelotte avaient été exigeants
(Il suffit d’aller voir la vidéo de Timhugot sur le 1er enchaînement Gravelotte et Corridors cette année pour voir ce qu’étaient de vraies bonnes conditions dans les Corridors)
Le Doigt de Dieu a a priori déjà été skié (c’est une des possibilités sommitales des Corridors, comme la 3ème et 4ème Dents ; je n’ai,néanmoins pas réussi à trouver de descente recensée, mais on en parle sur le toponeige Ecrins N comme d’une solution de sortie skiable (= skiée ?)). Le Z intégral est une première a priori. Et c’était la 5ème du Gravelotte, la 3ème cette saison, après la 1ère de Patrick Vallençant (en 1977 !) et la seconde de Pierre Tardivel 20 ans après.
Certes, ce n’est pas facile (j’en suis bien incapable), mais une partie en neige dure ou croutée reste les conditions de base de la plupart des descentes alambiquées de Paul Bonhomme
Pour moi, c’est l’exception qui confirme la règle.
Sinon, un petit résumé ici :
Ben là, je trouve que tu te sous-estimes : c’est toujours un partage estimable de revivre à plusieurs années d’intervalle de belles descentes. Le ski de pente raide reste un solo intégral, ça reste une affaire personnelle qui n’a pas à être notée, les conditions de neige et de mental sont toujours différentes et au final je pense que c’est juste à partager.
Je suis d’accord sur les objectifs que tu énonces :
Je réalise mes films à cette fin au 1er chef, en essayant de les rendre agréables pour tous, mais du coup, ils sont longs !
PS : j’ai vu que Nicolas Jean arborait une gopro sur son casque, cela m"étonnerait que Benjamin n’ait pas filmé également ; peut-être aurons-nous droit à des images d’exception dans cet enchaînement de premier ordre
Réalisations remarquables… plus que remarquables, exceptionnelles !
Cependant, au risque de passer pour un trouble-fête ou un rabat-joie, je voudrais faire remarquer qu’il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin. A faire des trucs pareils, on aura tendance à se sentir invincible, voire invulnérable et la fois suivante, on fera encore plus raide et plus engagé, et ça passera… ou ça ne passera plus. Ils ont réussi, bravo ! Mais attention aux limites.
Bon, moi, ce que j’en dis…
Bah oui mais ce genre de truc c’est forcément risqué
Il me semble que c’est toute l’histoire de l’alpinisme depuis paccard et balmat qui auraient dû finir bouffés par les démons en passant une nuit sur les glacières
1975
Le Doigt de Dieu, Montaz et Puiseux juillet 77, puis Chantriaux à minima plus tard.
C’est en partie pour ça que j’ai fait demi tour dans le Gravelotte lors de la sortie avec Boris cette année aussi, une longue saison pour moi et la fatigue accumulée, j’ai pas voulu pousser plus que ça. J’ai cassé ma fixation en voulant chausser au milieu du couloir, sous la partie vraiment expo, et ensuite ai skié la partie filmée dans ma vidéo (la aussi sous l’expo, avec la fixation qui ne se bloquait plus…).
Cette course à l’échalotte permet d’avancer mais en effet parfois ça fait peur, j’ai eu l’occasion de voir des personnes pousser leur curseur perso trop loin avec les conditions du moment par rapport à leur niveau, et ça fait bougrement réflechir !