Acclimatation

Bonjour à tous, j’aurais voulu votre avis.
Selon vous, faire une ascension en aller retour à la journée nous preserve t’il plus du MAM qu’en la faisant sur 2j avec nuit en refuge ?

Si tu ne restes pas plus de 4 ou 6h au-dessus de ton altitude limite, c’est bon.
Donc normalement c’est bon.

Dacc merci

Bof. J’ai été malade en faisant Midi-Plan. Peut-être que j’avais déjà dépassé les 4-6h alors ? Mais le lendemain pas malade au Requin.

Ah… On dirait qu’il n’y a pas vraiment de règle concernant le MAM…

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Il y en a une dont je suis sûr c’est que rien ne vaut une bonne acclimatation. Après… je ne sais pas.

Ouai mais c’est pas toujours évident à respecter ce genre de truc… Moi par exemple j’ai le we de dispo c’est déjà juste pour faire certain sommets mais si en plus je me fait une nuit ou deux en altitude avant pour l’acclimatation ça devient mission impossible pour moi :confused: mais je suis d’accord rien ne vaut une bonne acclimatation

Si tu ne fais de l’altitude que certains week-ends, le plus dur ça ne sera pas de prévenir un mam mais d’avoir le souffle qui va bien. Au-dessus de 3800 on cavale moins vite quand on vit en plaine (< 1200m) 99% du temps. Et souvent c’est ça qui met un stop à la course: fatigue engendrée, déshydratation (donc mal de crâne, jambes molles), nerfs à fleur de peau, donc méforme, donc l’ascension devient techniquement difficile, donc on s’épuise encore plus… l’eau en cours de route et du repos la semaine d’avant ça évite déjà quelques misères.
Le mam viendra ensuite, mais normalement la descente ne sera plus bien loin.
Et puis ça ne sert à rien de s’inquiéter sur des trucs qui n’existent pas encore. Anticiper, ok. Vivre l’instant plutôt que penser à la suite, ok (sinon jamais tu vis finalement, tu restes toujours dans l’anticipation et la procuration). Et s’adapter si besoin, toujours.

Dacc merci du conseil :slight_smile:

C’est vrai que c’est assez imprévisible ces choses là, hors acclimatation parfaite dont je parlais plus haut mais qu’on a évidemment pas toujours le loisir de faire. C’est déjà très différent d’une personne à l’autre. Et puis même pour une même personne j’ai remarqué que ca reste assez imprévisible. Une chose est sûre me concernant, je sais qu’à partir de 2900 voire moins si c’est la première ballade de l’année je vais le sentir. Pas sous forme de MAM mais de fatigue. Donc c’est clair que je ne vais pas le lancer dans un 4000 à la première sortie. Ou si je le fais j’en profiterai pas ou je renoncerai.

Oui le tout c’est de savoir s’arrêter suffisamment tôt de toute façon :slight_smile:

En théorie les medecins recommandent de ne pas dépasser 300m de D+ par jour en altitude pour limiter au max le risque de MAM.
En pratique personne ne peux respecter ces paliers.
Mais cela correspond environ au rythme d’acclimatation du corps :

Jusqu’à 3000m : 300m/jour. Donc pour totalement acclimaté(saturation en O2 entre 97 et 100%)à 3000 quand on vit au niveau de la mer c’est entre 1 semaine et 10j.

Jusqu’à 4000m : 2 à 3 semaines pour être acclimaté(100% saturation en O2)

Au delà de 5000m : 5 semaines environ pour être aussi bien qu’au niveau de la mer(ou proche).

Donc dans les alpes, sauf si on est guide à temps plein on n’est jamais acclimaté.

D’où l’intérêt de se focaliser sur les autres paramètres qui influencerons votre état de santé :
-l’entrainement/forme physique
-le sommeil
-hydratation/alimentation
-gestion de l’effort
-gestion du stress

Comme dit plus haut, les symptômes d’un MAM mettent en moyenne 4 à 6h à se manifester.
Si en haut de l’aiguille du midi vous avez des signes au bout de 1h ou 2, cela peut zussi bien être lié au stress, manque de sommeil la nuit/semaine d’avant, ect…

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Merci pour ces info tres intéressantes :pray:

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Oui aussi. Mais pas que, il y avait qd même un lien avec l’altitude je suppose. Je ne me souviens pas exactement combien d’heures après l’arrivée à l’aiguille du Midi ça m’a pris mais c’était avant d’arriver au col supérieur du Plan donc je pense pas que ça faisait plus de 4 h. Encore que… Peut-être pas loin. Du coup on n’est pas montés à l’aiguille du Plan.

Pour la majorité des personnes, il y a en effet une période blanche de 4 a 6h mais ce n’est pas une règle absolue, j’ai vu des mam en arrivant à l’épaule du tacul, vas voir l’article sur le sujet sur altituderando

Sinon, question saturation en O2 et globules, tu peux te rapprocher du cyclisme professionnel. Nul doute qu’ils sauront te proposer une solution adaptée.

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Dacc merci :slight_smile:

Ahah effectivement :joy: je suis infirmier, je devrais ris peut être me faire une picouze :innocent:

Pour être précis, je crois que le conseil c’est de ne pas dépasser 300m de D+ entre les deux endroits où on passe la nuit. Mais pendant pendant la journée, on peut faire 500/700m de D+ avant de redescendre dormir à 300m de D+ par rapport à la nuit précédente.

Après cette acclimatation très progressive marche très bien mais n’est peut-être pas nécessaire dans nos Alpes. Une acclimatation plus rapide est quand même possible. C’est pas inconcevable d’aller dormir directement à 2500m depuis la plaine (même si ça dépend des personnes).

On m’avait aussi dit que l’acclimatation commence vraiment à faire effet après 48h en altitude. Autrement dit, il vaut peut-être mieux passer 2 nuits à Torino quitte à passer une première nuit et une première journée (à rien faire) un peu vaseux. Et le matin après la deuxième nuit, on est déjà beaucoup mieux. C’est en tout cas bien plus efficace que de faire des aller-retours rapides très hauts qui ne servent presque à rien, par exemple des aller-retours du type les 3700m de la Grande Sassière à la journée.

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Tout à fait!
Ce sont bien les nuits passées en altitude qui comptent dans la règle des 300m/j.
D’accord sur tout le reste. De toute manière notre corps de réagit pas avant 1800m d’altitude et jusqu’à 3000m le manque d’oxygène est souvent pas assez fort pour faire apparaitre des symptômes autre qu’être un peu plus essouflé.
Il n’y a selon pas de raison de procéder à un processus d’acclimatation pour aller faire un sommet de moins de 4000-4300. Sauf si la personne se sait sensible à l’altitude.

Un exemple personnel de l’impact physiologique de l’altitude dans les alpes sur mon corps absolument pas acclimaté :

Il y a quelques semaines je suis allé faire un itinéraire de trail très raide au moucherotte qui culmine à 1901m. J’ai mis 1h16 depuis seyssins pour 1500m de D+.

Idem il y a quelques années à la grande sassière qui culmine à 3745m environ. Pour le même dénivelé positif(1500m) j’ai mis 1h24. Même condition, même tenu(en plus un gilet de trail avec de l’eau et du chocolat).

Donc pour une différence d’altitude de 1800m en moyenne(et un terrain et un parcours différent certes mais un longueur comparable- 4,3km vs 5km je crois) j’ai perdu 8min sur 1h20 d’effort en moyenne.

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