Attention à ne pas faire de raccourcis : les inconscients, s’il y en avait, ne sont qu’une minorité des gens qui sont morts cette année. En montagne, être conscient et prudent n’empêche pas de mourir.
Accidents d’avalanche : le bilan annuel s’annonce très mauvais!
Posté en tant qu’invité par Hugues725:
Certes non.
C’est sûr qu’il y a des dangers objectifs qu’on ne pourra jamais totalement maitriser (cas des 2 jeunes malheureux balayés par une avalanche dans le couloir jager en février dernier ou cas des 3 personnes balayées par une chute de sérac sur la voie normale de la barre des écrins), mais c’est essentiellement en haute- montagne. Si les décès en montagne se réduisaient à ces quelques cas où l’on peut parler de « fatalité », ça ferait vraiment très peu de morts.
Mais en randonnée hivernale en moyenne montagne qui est bien l’objet de la discussion ici, les accidents liés à une avalanche sont presque toujours la conséquence d’une prise de risque excessive car presque toujours déclenchées par les victimes elles-mêmes. Y compris et même souvent par des personnes qui pensent être prudentes et n’ont en fait pas conscience de leur imprudence ou oublient parfois des règles de sécurité élémentaires. C’est bien ce que certains (à l’anena par exemple) ont essayé de faire comprendre cette saison en attirant l’attention sur le fait que les victimes sont souvent des personnes experimentées ayant de nombreuses années de pratique derrière elles.
Je suis d’accord avec Cl@ude, c’est une erreur de penser qu’il s’agit majoritairement d’une prise de risque excessive, en tout cas pas consciemment. Il peut s’agir de la fatalité mais le plus souvent je pense d’une erreur d’appréciation, un mauvais choix mais pas d’une prise de risque consciente.
Je pense que le facteur humain est tellement important mais également difficile à maîtriser qu’il faut limiter son influence sur la prise de décision, il faut une méthode qui donne un bilan objectif de la situation et qui signale les situations à risque dans lesquelles il faut renoncer ou prendre les précautions élémentaires, sans considérations subjectives.
Posté en tant qu’invité par Hugues725:
On est bien d’accord. Je dis bien aussi que le prise de risque n’est pas consciente. On peut qualifier cela de mauvais choix, c’est pareil.
En ce qui concerne une méthode préventive simple, vu que de plus en plus de monde consulte les sites comme C2C, il serait possible à mon avis pour chaque itinéraire décrit dans le topo-guide en ligne de préciser en plus de la difficulté technique, le niveau max de risque d’avalanche au-delà duquel il devient particulièrement risqué. Les itinéraires avec pentes <30° seraient « faisables » jusqu’à risque 4, ceux avec pentes <35° jusqu’à risque 3,…ou les itinéraires cotés ski 1 (en cotation toponeige) « faisables » jusqu’à risque 4, ceux cotés ski 2 jusqu’à risque 3,…
Ce serait juste indicatif et ne signifierait pas qu’il serait notoirement imprudent d’aller au-delà où qu’il n’y aurait aucun risque en respectant cet indicateur, mais ça ferait sans doute réfléchir un peu plus les gens avant qu’il ne soit trop tard.