Condoléances aux proches…
Accident mortel à Belledonne
J’ai découvert cette tragédie aux infos ce matin. Le Grand Colon est tellement beau depuis grenoble, ça a bien fondu mais il y reste encore pas mal de neige, dans la grande pente du haut, et dans les couloirs, peut-être croûtée ou verglacée par endroits.
Il était bien parcouru ces derniers jours, au vu des traces, c’est une belle rando.
Hier il faisait tellement beau…
Quel drame cet accident
Grosses pensées à la famille, aux amis, et aux compagnons de randonnée.
Pour rappel :
(Discussions à propos d'une actualité dramatique)
À partir de maintenant, toute dérive, même minime, entraînera la fermeture du sujet et une suspension temporaire du forum sans avertissement contre ceux dérogeant aux règles.
Bonjour,
La sortie était organisée par le Caf Isère Ou Oisans ?
Je ne vois rien sur leur site web, et j’ai une grosse pensée pour tout le groupe et la famille de la victime
Cordialement.
Praline, Cafgi.
Bonjour Praline. Je ne sais pas au sein de quel CAF la sortie a été organisée.
J’ai beaucoup de peine pour les proches de la victime, et ses camarades de sortie.
La décision du Tribunal a été rendue ; quels gardes fous pour l’encadrement bénévole ?
J’avoue que ds mon club certains se posent bcp de questions, et ca commence à être un frein.
Pour l’accident d’Orpierre, on a des mineurs sans encadrant breveté, une corde trop courte et une absence de noeud en bout de corde, on se dit que ca fait un gros cumul.
Mais ici, si la faute est juste une main courante trop courte, c’est inquiétant pour les bénévoles que nous sommes. Il faudrait en savoir plus sur le niveau annoncé de la sortie, le niveau demandé aux participants, les conditions et choix faits lors de la course…
Oui. Sans ces infos, il est impossible de faire la part des choses.
A partir du moment où il y a un « encadrement », ça ne me semble pas anormal qu’être bénévole ne dégage pas de toutes responsabilités : ce n’est pas rien d’encadrer une sortie.
Et en effet, quand tu prends la décision de t’engager dans le club et d’emmener des gens dans un milieu dangereux, il faut être conscient des impacts que ça peut avoir
Perso ça m’a coupé l’envie …
(mais ça n’est pas le volet judiciaire, juste moral s’il était arrivé quelque chose à quelqu’un dans mon groupe)
Qd tu sors avec des potes, tu ne te sens pas responsable ?
J’organise des sorties en club, je rajoute une marge de sécurité par rapport à une sortie en petit comité.
Je pourrai mettre une main courante sur un passage scabreux, mais ca n’empêche pas la possibilité de glisser sur la pente de neige qui fait suite.
Bon, il faudrait vraiment en savoir plus pour adapter nos pratiques, mais tant qu’on ne sais rien… on flippe et certains renoncent à proposer des sorties.
quand on est tous du même niveaux autonomes, je ne me sens pas aussi responsable que quand j’encadre oui.
Ça ouvre une question : quel aurait été le jugement si l’encadrant n’avait pas posé de main courante ?
L’opération démontre qu’il a identifié le passage comme dangereux, nécessitant cette main courante. De fait, s’il est avéré que le dispositif posé par ses soins était trop court, et que ce défaut a entraîné l’accident, sa responsabilité peut légitimement être engagée !
Mais s’il s’était simplement contenté d’indiquer verbalement au groupe que le passage était raide, glacé et expo, rappelant juste à chacun de bien être attentif dans sa progression… Bien que responsable du groupe en tant qu’encadrant, le jugement aurait-il pu être différent ?
A moins de se procurer les attendus du jugement (et il est susceptible d’y avoir appel de ce jugement, donc une présomption d’innocence à respecter),
**ON NE SAIT RIEN !
Ni de l’encadrant, ni des participants, ni de l’itinéraire, ni de la météo, ni des équipements, ni comment la sortie a été organisée, ce qui a pu se passer avant, pendant, après… on a juste les quelques mots d’un journaliste, qui, sauf erreur de ma part, ne signe même pas son papier.
Il n’y a rien de nouveau à ce que des bénévoles soient condamnés à la suite d’accidents dans les activités de plaine nature ; on se reportera avec intérêt aux publications spécialisées et la jurisprudence, dont le livre de Sarraz-Bournet / Jean-Louis Grand (qui date un peu) où de nombreux cas sont analysés sur une période de plus de 50 ans.