Accident dôme de miage
oui tu as tout à fait raison, je me suis fait la même réflexion. Je pense que l’alpinisme est pratiqué en majorité par des cordées « sans guide » qui sont pour la plupart capables et sérieuses.Le seul point que l’on pourrait accepter dans ces critiques est le « manque de matériel adéquat, les alpinistes étant reliés par une corde » ce qui pourrait sous-entendre pas de crampons ni de piolet? mais je ne sais plus si ce sont les propos du pghm ou ceux du journaliste, et bien sûr à vérifier. Et à noter bien évidemment que chaque année, nombre de guides disparaissent dans des accidents, ce qui ne remet bien sûr pas en cause leurs capacités, mais démontre une fois encore que le risque zéro n’existe pas, mêm si l’on a pris toutes les précautions
Tu trouves vraiment que la majorite des personnes qui pratiquent sont serieuses et prudentes ? Pour mon experience perso (courses de petit niveau comme les miages), je suis toujours effare de la progression de cordee a 5 par corde ou avec des boucles de mou incroyables entres les personnes dans des situations ou la corde tendue est bien la seule possibilite d’enrayer une chute. Et on se fait une pause discut’ tous ensemble sur 2m2, etc …
Le relativement faible nombre de victimes temoigne plus (de mon point de vue) de la chance (en general ca se passe bien) que du serieux de la technique.
Je rapproche volontier cela du parapente qui est incroyablement permissif en terme d erreur technique jusqu’a la fois de trop …
PS : Je tiens a preciser que je ne parle en rien du cas particulier tragique qui fait l’objet de la discussion. Ma remarque se voulait plus generale.
Sans me prononcer sur le drame qui a eu lieu, il se trouve que parmi les rares courses de haute montagne que j’ai faites, il y a les dômes de Miage, et ce après une semaine de formation axée sur la progression en cordée autonome. A l’occasion de cette sortie j’ai vu de telles conneries en termes de sécurité que j’ai un peu mieux compris le pourquoi de certains accidents : progression désencordée sur glacier, 3 mètres de mou entre les deux membres d’une cordée sur l’arête des Miages (la corde pendait dans le vide…).
elles croient l’être en tous cas(sérieuses)…ça me rappelle l’époque où j’ai débuté l’alpinisme et où il est vrai que j’ai fait pas mal de bêtises,involontairement bien sûr, par manque d’expérience, sans conséquences fâcheuses.C’est pour cela qu’il faut commencer par des courses faciles, où l’on n’a à se soucier que des pré-requis simples(dangers objectifs, météo,encordement, matériel, horaire). Quant à la traversée des Miages, ce n’est pas dur, mais c’est engagé pour le niveau(glissade interdite sur les arêtes, et sur la redescente qui effectivement peut-être en partie en glace, et rochers branlants dans la courte remontée de la Bérangère)
Pour enrayer une vraie chute imprévue en crevasse, il vaut peut-être mieux être 1 cordée de 5, qu’une cordée de deux.
Pour enrayer une glissade par contre, mieux vaut être le moins possible (d’ailleurs, vaut souvent mieux ne pas glisser…)
Dans le cadre d’une « randonnée glaciaire » sur un secteur plat ou presque, c’est sans doute vrai, mais dans tous les autres cas où il y a de la pente, comment veux-tu enrayer l’inertie de plusieurs personnes qui s’entraînent mutuellement ?
Ça me rappelle l’accident terrible survenu sur les pentes du Castor en 2004 où avaient trouvé la mort un couple d’amis…
Pas de miracle, il faut décider quel est le risque le plus fort.
Et au besoin changer le mode d’encordement selon les portions…
une glissade ds une portion en traversée me semble une situation critique, je crois qu’il y a de multiples exemples d’accidents de ce genre.
Je suis monté aux dômes deux jours avant l’accident.
Nous voulions faire la traversée mais la gardienne des conscrits m’a clairement fait comprendre qu’il fallait faire l’aller-retour car la descente sur le col de Bérangère était en glace suite aux températures très élevés et aux pluies des jours précédents.
Le gars qui nous a loué les chaussures et les crampons aux Contamines m’avait lui aussi mis en garde.