Un livre souvent prenant et une vision de la haute altitude entière, honnête, exclusive, dévorante presque, c’est-à-dire qui remplit toute la vie de son auteur.
Des réflexions informelles intéressantes sur l’acclimatation, l’entraînement, la non-utilisation de l’oxygène, la récupération…toutes expériences acquises au fil des nombreuses ascensions et expéditions sur des montagnes culminant majoritairement au-dessus de 7000 mètres dans le Pamir, l’Himalaya, le Tien Shan…
J’ai eu du mal à le finir et ai retardé cette échéance pour la bonne et simple raison que Boukreev est une personnalité attachante et que je savais que son bouquin, qui est en fait une mise en forme posthume de ses carnets d’altitude par son ex-compagne étasunienne, finirait par la mort de son auteur dans une avalanche au pied de l’Annapurna le jour de Noël 1997.
Avalanche dans laquelle furent également pris Dima Soubelev et Simone Moro. Seul ce dernier, qui a fait parler de lui il y a quelques semaines, s’en sortira.
J’ai pris mon temps pour le lire (une semaine), pour le plaisir d’une part, et puis parce qu’il est en anglais et je n’ai donc pas arrêté de faire des aller-retours dico-bouquin pour tâcher de saisir au mieux les nuances du texte.
Anatoli Boukreev était spécialiste des aller-retours express et solitaires au-dessus de 8000 mètres d’altitude.
Il avait pas mal fait parler de lui -surtout contre sa volonté d’ailleurs- lors de l’hécatombe de mai 1996 sur l’Everest.
thomas