Posté en tant qu’invité par guigui66:
Quelques temps avant que Sylvain ne parte…
Ma belle Cilou,
Je rêve d’une froide nuit étoilée,
Le scintillement de chacun des astres
Eclaire les innombrables sommets.
Quelque chose m’appelle, j’ai froid
J’ai peur, je suis libre, heureux.
Tu es là prés de moi, toi aussi
Tu contemples les montagnes.
Je te regarde, je te sens,
Nous ne parlons pas, quelques mots peut-être :
C’est grand !
Quel incroyable spectacle, à la fois
Euphorique et effrayant.
Les cimes nous rappellent à la vie, avec
Ses joies, ses douleurs et tout le reste,
Tous ces sentiments que nous pouvons
Ressentir en montagne.
La nuit et le froid eux nous
Rappellent au temps qui passe
Doucement dés fois, très rapide souvent.
C’est beau et douloureux, la nuit
Et son monde sont insaisissables
Le temps l’est aussi…
Le ciel quand à lui représente,
L’immensité, le calme, la sagesse,
Il est inaccessible. Pourtant nous le
Voyons, c’est surement lui qui est
Effrayant, car dans ce grand moment
De bonheur, c’est lui qui nous rappelle
Que tout cela est éphémère et qu’un jour
Lointain c’est lui qui nous séparera.
Peut-être nous le trouvons beau car
C’est là bas aussi que les âmes amoureuses
Se retrouvent.
Nous admirons toujours ce sublime spectacle
De la nature. Nous regardons peu à peu dans la même direction,
Un sommet éclairé nous obstine.
On ne parle toujours pas, nous regardons juste,
Là-bas.
C’est un grand sommet, il a tout pour lui,
La lumière, la grâce, il ne touche pas encore le ciel
Mais le ciel vient à lui.
Nous n’avons pas peur, nous sommes au comble
De l’instant pur.
Le sommet c’est peut-être notre vie,
C’est l’amour de sa base à l’antécime,
Ses crêtes sont nos amies, nos enfants,
Ses flancs sont notre passé,
Son sommet encore très loin du ciel
Est notre avenir…
Sylvain