À la montée ou à la descente?

Posté en tant qu’invité par Laurent:

au fait, les skieurs randonneurs se font ils prendre dans des coulées et autres avalanches plus souvent à la descente ou à la montée??
Chiffres, stats, liens, remarques, etc lâchez vous.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Chti nain:

Pour tous les détails, voir sur la page du SLF:

http://dentderuth.slf.ch/index.php?id=6933

Posté en tant qu’invité par ongrip:

je pense que c’est lors de la descente

Posté en tant qu’invité par Flo:

Pas sûr, car on reste bien plus longtemps dans la pente en montée qu’ en descente.

Posté en tant qu’invité par Alex:

Sachant que 90% des avalanches ont été déclenchées par le skieur-même, c’est beaucoup plus probable en descente car les surcharges sont plus fortes (appuis violents en virage). A la montée si la trace est faite le risque de déclencher une coulée est également plus faible.
Bon sinon à la montée on passe souvent sur des croupes, arêtes, pour éviter d’être exposé aux coulées, alors qu’en descente ce type de terrain est souvent moins skiable (neige soufflée, cailloux, étroitesse) ce qui fait aller dans les pentes et les combes, d’où également un risque plus grand en descente.
Enfin tout ça c’est de la théorie…

Alex

Flo a écrit:

Pas sûr, car on reste bien plus longtemps dans la pente en
montée qu’ en descente.

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Merci car très interessant le récapitulatif pour la suisse. faudrait trouver le même genre de stat pour la France!

Posté en tant qu’invité par fred / anena:

Bonjour tout le monde,

Etant donné que j’avais 5 minutes à perdre en cette fin de matinée de boulot … j’ai regardé vite fait notre base de données.
En outre, cette question (« à la montée ou à la descente ») nous a été posée à chaque journée de formation organisées ce début de saison et, faute de temps, on n’y avait pas encore répondu !
Donc, j’ai regardé notre base de données avalanche.
Voilà les valeurs que je trouve, pour la France, entre la saison 1989-1990 et la saison 2004-2005.
sur cette période de référence, l’Anena a comptabilisé 129 accidents d’avalanche mortels survenus alors que les personnes pratiquaient une activité de randonnée (ski, raquettes, snowboard, à pieds).
Sur ces 129 accidents mortels :
41% à la descente
42,5% à la montée
6,5% en traversée
1,5% à l’arrêt
8,5% progression inconnue (on a pas l’info).

Notez bien qu’il ne s’agit que des accidents mortels (c’est-à-dire ayant causé le décès d’au moins une personne). On est sûr de l’exhaustivité pour ces accidents.
Les proportions sont les mêmes pour ce qui concerne la totalité des accidents (mortels et non mortels) recensés par l’Anena sur cette période (avec un peu plus d’inconnu quand même !).
Manquent tous les accidents et incidents n’ayant pas nécessité l’intervention de secours organisés, et échappant de fait à notre bilan …
Mais bon, on peut valablement estimer que les chiffres ci-dessous sont représentatifs.

Et maintenant, qu’allez vous en faire ?
Personnellement, le risque est autant à la montée qu’à la descente.
Le comportement doit être adapté en toute situation …

Fred.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Laurent a écrit:

faudrait trouver le même genre de stat pour la France!

tu peux trouver cela sur le site de l’ANENA

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Michel:

Merci Catherine (et les autres) pour ces infos.
On constate que l’Isère est un département très sûr !!! … bon je sors.

Sinon, montée ou descente … c’est kif-kif ; personnellement, je pense que la vulnérabilité est supérieure en montée (on est moins mobile, toute situation d’avalanche est critique, même les « petites »), mais que la descente engendre une plus grande exposition car on fréquente des endroits que l’on éviterait en montée.
Peut on conclure que la prudence est requise en montée comme en descente.

Michel,