voir ici : http://www.youtube.com/watch?v=PwnH0zAo350
1er speedflying depuis l'Ama Dablam
Impressionnant!
Dommage qu’il n’ai pas eu de caméra embarquée!
Bonjour,
Je trouve personellement que l’Ama Dablam est sans doute la plus belle montagne du monde : elle est tout simplement fascinante !
Je sais que Zébulon (alias Bertrand Roche), avec qui j’ai eu la chance immense de voler (en parapente et non en speed-flying) au Népal (massif des Annapurnas), envisage de monter une expédition là -bas, mais il n’emmènera pas de parapentistes avec leur voile au sommet !
Amicalement. Marc Lassalle
Heu quelqu’un peut m’expliquer la différence entre parapente et speed-flying? Parce que sur la video ca a l’air d’être la même chose…
toujours pareil avec les nouveaux sports, faut qu’ils s’entichent d’un anglicisme incompréhensible pour le profane tss tss tss…
Bonsoir,
Je crois que ce sujet sur les différentes façons de voler (parapente, speed-flying, speed-riding ou même kitesurf, snowkite…) a déjà été évoqué dans d’autres messages.
En gros on peut dire cela :
Le parapente et le speed-flying sont 2 activités évidemment voisines.
Le matériel utilisé est surtout différent par sa surface et son comportement en vol :
- les voiles de speed-flying sont plus petites : en gros on appelle « parapente » une voile qui a une surface d’au moins 19 m², les voiles de speed-flying ont une superficie inférieure, souvent de l’ordre de 14 m² à 16 m² (celle du film fait 15 m²),
- du coup elles vont nettement plus vite et permettent de voler dans du vent plus fort : au vu des images et du vent présent au sommet, jamais un parapente « classique » n’aurait pu décoller en sécurité dans ces conditions.
Le comportement en vol de ces mini-voiles est sensiblement différent de celui des parapentes : elles sont plus réactives, plus sensibles et donnnent des sensations de vitesse et de glisse plus fortes qu’avec un parapente ; elles arrivent aussi plus vite au sol !
Elles sont donc plus techniques à piloter et demandent un apprentissage spécifique, même pour un bon parapentiste (un parapente est beaucoup plus facile à piloter).
On ne peut pas découvrir le vol avec ce genre de de voiles, il faut d’abord faire du parapente et avoir acquis une certaine expérience et pas mal de maîtrise technique.
Le speed-riding, c’est encore autre chose : cela se passe à skis, avec de toutes petites voiles très sûres et faciles à piloter, mais on n’est jamais loin du sol.
On peut même faire du speed-riding sans avoir jamais fait de parapente, mais c’est bien sûr plus facile d’accès pour ceux qui en ont déjà fait.
En résumé, le speed-flying, c’est du « parapente » plus technique, plus rapide, avec des voiles plus petites et sensibles, mais comme elles vont plus vite, elles permettent de voler avec du vent plus fort qu’avec des voiles classiques plus surfacées, donc plus lentes, qui se retrouvent en difficulté en cas de vent soutenu.
Ces mini-voiles de speed-flying sont apparues ces dernières années (elles sont récentes) et rencontrent un grand succès auprès des pilotes.
Ceux qui volent avec disent que c’est un très grand plaisir, mais il faut avoir le niveau pour cela.
A+ Marc Lassalle
Et Michel Meyer peut rajouter ses propres commentaires à ce que je viens d’écrire !
A+ Marc
Et sur ce point tu as parfaitement raison !
Les mots cités sont devenus de fait les termes « officiels » pour ces activités sportives, c’est consternant, mais on doit faire avec…
On a bien essayé d’introduire des termes comme « glisses aérotractées » pour le kitesurf et le snowkite, mais personne dans le milieu n’utilise ces termes, alors ???
Il n’y a que parapente qui est vraiment « français », mais c’est certainemnt dû au fait que cette activité a été (re)découverte en France et c’est dans ce pays qu’elle s’est développée.
Pendant pas mal de temps la quasi totalité de l’activité se déroulait exclusivement en France.
A+ Marc
Normal, personne ne sait vraiment en fait. C’est du blabla marketing comme pour le ski avec le hors-piste/freeride…
D’ailleurs quand on parle de speed-flying certains pensent à speed-riding et vice-versa. Au final on comprend plus rien.
Sur le site Gin Gliders, ils font la distinction suivante :
- speed-riding : départ à ski, voiles très petites (de 8 à 14 m2)
- speed-flying : départ à pied, voiles un peu plus grandes. La Yak dans le film est une 16.5 m2.
Ce qui est rigolo c’est que sur le meme site, sur cette page :
http://www.gingliders.com/speedflying/bobcat_fr.php
il donne une définition du speedflying en disant que c’est un sport qui fait la liaison entre l’air et la neige, avec les skis blabla. Bref la confusion totale avec le speed-riding. En fait personne sait…
Faut juste retenir que comme pour les bagnoles, il y a différents types de parapentes, certains cools, d’autres plus sportifs (comme on dirait pour une voiture).
Pour info 16,5m2 c’est petit pour un parapentiste normal, plus habitué à des voiles du style 25 m2 mais c’est une taille assez accessible en parachutisme sportif.
Sur la meme page on lit
=> là encore il faudrait revoir un peu les origines du parapente pour départager ce qui est nouveau de ce qui ne l’est pas. Blabla marketing ai-je dit ?
A mon sens dans cette vidéo, on voit un vol en parapente avec une petite voile (c’est pas péjoratif). La taille est adaptée aux conditions de vent et au portage sur un sommet de haute altitude.
Rien à voir avec des vols plus agressifs comme ceux de l’Eiger ou de l’Aconcagua. Pour illustrer un peu la différence (notez le terme « speed-flying » dans les titres) :
Certes ce sont des exemples assez extrêmes mais c’est pour souligner que ce qui compte ce n’est pas tant le matos et ce qu’en écrivent les constructeurs mais ce qu’en font les pilotes. Si on regarde les vieilles vidéos de décollage au Cervin etc. va-t-on parler de speed-flying ou de parapente ?
Merci pour cette foule de précisions, même si apparemment il y a une certaine confusion entre tout ces termes.
Pour l’histoire de l’argument commercial, ca me fait penser aux skis de « freestyle backcountry », encore une astuce publicitaire pour vendre des skis. C’est clair que pour aller sauter des bosses dans la poudre, les skis de « freestyle » conçus pour le « snow park » ne font pas l’affaire, il faut ABSOLUMENT une nouvelle paire, des « freestyle backcountry » justement
En tout cas ce décollage de l’Ama Dablam est quand même grandiose, belle maniére pour retourner au camp de base. S’en mettre plein les mirettes sans se taper la descente sans doute assez pénible, je comprends que cette activité rende addicte
Bonjour,
Tu as tout Ă fait raison !
Comme je l’ai écrit dans un autre message, j’ai eu la chance de réaliser des dizaines de vols en haute montagne et j’en garde des souvenirs émerveillés
Comme beaucoup de paralpinistes, j’ai réalisé les plus « classiques » (Mont Blanc, Mont Blanc du Tacul, Ecrins, Pelvoux, Ailefroide Orientale, Grande Ruine…), mais j’ai aussi eu la chance immense de vivre des vols moins classiques depuis des sommets splendides : Aiguille Verte, Grandes Jorasses, rimaye du Doigt de Dieu après la traversée des Arêtes de la Meije, Chulu Far East (6045 m) et Kong La (5329 m) dans le massif des Annapurnas…
Pourtant je ne suis qu’un alpiniste et un parapentiste tout à fait moyen : je n’ai jamais réalisé de « grandes courses » et je ne fais pas de « speed-flying »
A chaque décollage en haute altitude, lorsque les pieds quittent le sol et que l’on sait que l’on va tranquillement rejoindre le fond de la vallée en sécurité en quelques minutes tout en restant assis en admirant le paysage, l’instant est à chaque fois absolument magique !!!
A+ Marc Lassalle
Posté en tant qu’invité par luc rivorie:
[quote=« Marc Lassalle, id: 964418, post:5, topic:94255 »]En résumé, le speed-flying, c’est du « parapente » plus technique, plus rapide, avec des voiles plus petites et sensibles, mais comme elles vont plus vite, elles permettent de voler avec du vent plus fort qu’avec des voiles classiques plus surfacées, donc plus lentes, qui se retrouvent en difficulté en cas de vent soutenu.
Ces mini-voiles de speed-flying sont apparues ces dernières années (elles sont récentes) et rencontrent un grand succès auprès des pilotes.
Ceux qui volent avec disent que c’est un très grand plaisir, mais il faut avoir le niveau pour cela.
A+ Marc Lassalle[/quote]
pas tout à fait d’accord:
pour moi, les mini voiles sont moins beaucoup moins technique et il n’y a pas besoin d’avoir un grand niveau.
je suis un pietre parapentiste, notamment parce que j’en ai presque jamais fait et pas de problème pour me faire bien plaisir avec une mini voile (swoop de 14 m2)… je n’ai par ailleurs jamais fait de speed riding (donc mini voile avec les ski aux pieds).
attention toutefois à l’atterissage où une vingtaine de vols avec un parapente sont nécessaires afin de mieux apréhender la perception de l’espace
marc je ne comprend pas qu’avec ton experience en parapente tu ne fasses pas de speed
Salut Luc,
Le problème est multiple :
- j’ai beau faire du parapente depuis (très) longtemps, je n’ai qu’un niveau technique assez moyen,
- j’ai surtout plus de 62 balais et je n’ai plus les réflexes que je pouvais avoir il y a 20 ans : avec les mini-voiles, s’il y a un problème, il faut réagir vite et bien,
- je suis en général assez « brusque » dans mes gestes et les mini-voiles se pilotent avec feeling et douceur, elles apprécient très moyennement les gestes trop brusques et approximatifs,
- je possède déjà 2 parapentes (un pour les vols sur sites de 27 m² et un pour la montagne de 23 m²) ; je n’ai pas l’intention d’investir de nouveau en matière de matériel de vol !
Ceci étant, il est clair que voir voler des mini-voiles par vent un peu soutenu est un vrai régal ; si j’avais 20 ans de moins, je crois que je craquerais !
A+ Marc Lassalle
En tous cas, bravo au gars…c’est assez gonflé quand même de tenir à bout de bras une voile sur un si haut sommet.
N’y a-t-il pas un risque d’être éjecté ou emporté comme un fétu de paille ?
Bonsoir,
On rentre un peu dans la technique (il y a des forums spécialisés pour le parapente pour cela !).
Ejecté, non mais je ne vois pas trop ce que cela veut dire dans cette situation.
Tant que la voile est au sol, il est possible de la maintenir avec les commandes de frein (que le pilote a en main).
Elle ne montera pas d’un coup par surprise (c’est le pilote qui est maître du moment du décollage).
Le risque d’être emporté ou arraché au moment où le pilote monte la voile au-dessus de lui est réel en cas de vent plus fort que prévu, mais si le décollage se fait bien face à la pente (et non de travers) le risque de retoucher le sol est très faible.
Malgré le vent tournoyant au sommet, on voit bien le pilote attendre que le vent repasse bien « face » avant d’effectuer la montée de la voile.
Le vrai danger est de chercher à décoller avec une voile trop grande pour la force du vent et de se faire reculer dès le décollage derrière le sommet : le crash est quasi assuré car le vent est laminaire devant la pente et très turbulent derrière le relief (comme de l’eau d’une rivière qui rencontre un gros rocher : c’est « lisse » devant et « très perturbé » derrière).
Tant que l’on avance (même un tout petit peu) quand on a décollé, les choses se passent bien, même si on monte vite à cause de l’accélération du vent remontant la pente de la montagne devant le décollage.
Il suffit ensuite de s’éloigner du relief pour que cela se calme.
A+ Marc
[quote=« Hydra, id: 964889, post:13, topic:94255 »]En tous cas, bravo au gars…c’est assez gonflé quand même de tenir à bout de bras une voile sur un si haut sommet.
N’y a-t-il pas un risque d’être éjecté ou emporté comme un fétu de paille ? :/[/quote]
Pour ce qui est d’être emporté comme un fêtu de paille, lorsque l’on a décollé, tout dépend de la vitesse du vent en l’air.
Un parapente a une vitesse maximale de l’ordre de 40 km/h pour un modèle « classique » et jusqu’à 60 km/h environ pour une mini-voile (cela dépend de la surface de la voile, du type d’engin et du poids du pilote).
Si le vent rencontré en l’air (loin du relief) a une vitesse supérieure à celle de la voile, on est vraiment en danger car on ne peut plus avancer par rapport au sol (combinaison des vecteurs vitesse de la voile et du vent), mais on peut toujours se diriger à gauche ou à droite pour viser un terrain d’atterrissage dégagé et posable.
Mais se poser en marche arrière à cause d’un vent fort jusqu’au sol est possible, mais dangereux.
Il faut donc estimer la force du vent et connaître les caractéristiques de la voile avec laquelle on vole.
A+ Marc
[quote=« Marc Lassalle, id: 964902, post:15, topic:94255 »][/quote]
Merci pour ces précisions !