Posté en tant qu’invité par Jef:
[quote=Annapurna]A travers la non réponse d’Allibert ou plutôt de son représentant, dois-je en conclure que ma méfiance est justifiée dans le sens où, comme je le supposais, elle n’a aucune action « responsable » ou « solidaire » envers les pays récepteurs de tourisme ?
Annapurna[/quote]
Bonjour,
Je ne suis pas un suiveur de blog dans l’âme et il a fallu qu’on me le signale, excuse moi donc du retard, tes questions sont pertinentes.
Pourquoi avoir besoin d’un label si cette politique était déjà menée concrètement sur le terrain ?
“Cette politique” n’est effective que pour quelques sujets, porteur de déchets, pesée des charges ( j’ai le rapport d’un trekkeur qui ne l’a pas vu faire, donc nous faisons remonter l’info et on recommence le contrôle, c’est du travail “Qualité”), nous avons revu nos contrat 2008 et déjà ceux de 2009 seront plus exigeants: pédagogie et progrès. Nous voulons des choses réalistes, bien prises en compte par le plus grand nombre, avant de proposer des actions de progrès plus contraignantes.
Quels sont les engagements concrets pris par les membres d’ATR (je vois beaucoup de belles déclarations mais pas d’engagements écrits, dommage…) ?
Les engagements sont ceux des critère du référentiel AFAQ/AFNOR
A consulter sur http://www.tourisme-responsable.org/atr/fo/index.php?men=10
Tu y trouve deux documents pdf pour le référentiel et le plan de contrôle.
Combien de ce que paye vos clients (hors avion) reste dans la poche des habitants des pays dans lesquels vous emmenez vos clients ?
Intéressant j’ai fait le calcul, c’est 58% qui vont au pays (hors avion). Mais est ce suffisant ? je ne saurait donner de réponse. Le travail d’ATR est de faire respecter des minimas locaux spécifique au tourisme, l’aspect de “l’équitablement réparti” est un objectif de société civile ou les maoïstes font avancer les choses (?), pas d’utopie la dessus (comme chez nous).
Allibert reverse-t-il une partie de ses bénéfices à des associations françaises ou népalaises participant au développement du pays, que ce soit dans la scolarisation ou dans le secteur touristique ?
Notre choix c’est de nous investir directement dans les secteurs que nous fréquentons: par la formation (du coup en retirant du travail au accompagnateurs français, dommage d’un autre coté), par l’apport de l’activité touristique, par des actions sur des points sensibles en lien avec notre activité. Nous versons donc ici à l’association “Globetrekkeurs” ou directement dans les pays concernés. On peut citer: incinérateur, poubelles (tout simplement), contrôle du portage, apport de vêtements, soutien au Pakistan, 21 serres solaires, reboisements, toilettes écolos, gîtes, campement villageois, 6 chantiers de nettoyage en France et Egypte, Maroc, Zanskar, Pérou, deux puits, compensation CO2 de nos déplacements, incitation collecte pour les clients. La démarche globale annuelle depuis les formations internes jusqu’aux actions très concrètes représente 50 000 euros.
Puisque l’environnement semble tenir une place importante dans les préoccupations de l’entreprise, reverse-t-elle une partie de ses bénéfices au gouvernement afin de soutenir dans le pays des actions environnementales.
Idem, notre choix c’est de contrôler, dans notre activité (toujours) de faire des actions pédagogiques et exemplaires. Au Népal, on ne sait même pas ou vont les taxes de parc et de trekking … La question plus importante, c’est est ce que l’argent versé la bas, ou que ce soit, est correctement imposé, taxé, socialement utile ? Je ne connais pas tout, mais je sais que nous pouvons en douter. Et agir au niveau d’un état, c’est pas notre minime influence qui le changera. Pour parler du Népal, il a fallut une toute autre action pour une avancée qui devra faire ses preuves.
Jef