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Salut François, j’utilise des Adidas Terrex Agravic, j’ai été bleufé par l’accroche en toute circonstance des semelles Continental, j’en suis à ma 7 éme paire et j’ai vidé le stock d’un magasin pour en avoir d’avance car Adidas change de gamme constamment.
Qu’en est il des Sportiva au niveau de l’accroche? Connais tu un modéle qui tiens la route ou plutôt qui tiens le « hors sentier »?
Salut. Malheureusement je ne peux te suggérer un modèle plutôt qu’un autre. Ce qui me vas ne t’ira pas forcément ! Pour la pente à chamois, j’affectionne les chaussures fit et basses pour la précision et avec peu de torsion ainsi qu’ un bon grip. Je peux y rajouter une semelle carbone. Pour la neige tu peux mettre n’importe quoi si c’est pas alpin et en fonction du temps passé dans la neige. II y aussi d’autres paramètres liés à la qualité de la neige. L’ajout de chaussettes très épaisses dépendra de la place dans tes shoes. Tu peux ajouter des micro crampons selon la pente. Il existe aujourd’hui pas mal de modèles transitoires avant « les grosses ». Des chaussures intermédiaires avec des carres et des guêtres intégrées. Pour info je n’aime pas les chaussures que j’avais ce jour car elles n’amortissent pas suffisamment. En revanche elles me tiennent bien le pied en raison de mon sac un peu lourd; et me permettent d’évoluer assez vite que ce soit dans la vallée ou jusqu’aux sommets enneigés ! Bon dimanche.
Pour ce genre de rando pédestre hivernale, mais quand même plus soft (5-10cm de neige meuble, sauf éventuellement sur 50m de déniv), j’utilise des chaussures de trail montantes avec membrane grotex. L’équivalent chez Salomon de ceci (mais je ne les trouve plus chez Salomon).
En chaussure basse vous n’avez pas rapidement les pieds mouillés ? Ou alors vous utilisez des guêtres bien efficaces (j’utilise aussi des guêtres sur chaussure basse mais quand je brasse dans 30cm ça finit par rentrer, mes guêtres de trail ne sont pas faites pour ça).
Merci pour ton post. Pour répondre à ta question sur les pieds mouillés : Mag utilise systématiquement des chaussures avec guêtres intégrées, ce qui n’est pas mon cas. Je n’en avais pas hier, donc oui, j’avais les pieds mouillés et complètement gelés — on ne va pas se mentir. Le froid et la sensation de pieds glacés font partie du jeu dans le sport que je pratique depuis plus de 20 ans.
Le vrai problème pour moi, c’est surtout la formation de glace autour de la cheville. Et tout cela dépend énormément de la durée. Hier, on est restés sept heures dehors, et on a littéralement ramené nos glaçons jusqu’à la maison ! Je peux difficilement faire plus longtemps en baskets sans risquer d’abîmer réellement mes pieds. Magali, qui a déjà couru plusieurs ultras dans la neige, est plus résistante, mais comme je l’ai écrit plus haut, elle a des chaussures avec guêtres.
Mon choix de chaussures dépendait de la distance et du dénivelé du jour : 26 km, dont la moitié en traçage, et 1 800 m D+, dont une bonne partie en vallée. Il dépend aussi du dynamisme nécessaire lorsque je porte les deux piolets et les deux paires de crampons. Je compense notre légère différence de niveau en jouant les galants, donc je ne peux pas me permettre de porter plus lourd. Cela dit, les baskets que j’avais hier sont typées montagne, avec des carres et une certaine rigidité. Je ne voulais pas partir en grosses depuis la maison à 520 m d’altitude, ni revenir avec sur une telle distance. Entre avoir froid avec 300 g aux pieds qui amortissent, ou avoir chaud avec 800 g qui n’amortissent pas, le choix a vite été fait.
Bien sûr, je ne joue pas avec ma sécurité, contrairement à mes sorties plus alpines de la semaine dernière à l’arête sud de la Pointe de Platé, ou cette semaine aux Quatre Têtes par le Collieu du Fy.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne brasse pas la neige juste pour le plaisir de brasser. Faire la trace sans but précis ni travail de recherche n’a aucun sens. On réfléchit d’abord au parcours, aux conditions nivologiques, à l’historique de l’enneigement. On fait des reconnaissances préalables. Seulement ensuite on imagine la philosophie du déplacement lié au risque et au froid : basket simple, basket avec guêtres, alpilight ou alpinisme. À cela, on ajoute une tenue adaptée à l’objectif, des crampons appropriés et des bâtons.
En résumé, les critères les plus importants sont la durée d’exposition des pieds au froid et la pente choisie. Sans oublier que les micro-crampons qu’on ajoute ne sont absolument pas faits pour tenir debout sur des pentes en béton. Au pire, on compense avec un piolet… mais à ce stade, la limite est déjà franchie.
Bon dimanche.
Un peu quand mĂŞme !
Ce genre de conditions (1000 m qui passent en baskets, et ça brasse au-dessus mais c’est peu ou pas skiable donc inintéressant à ski) ne sont pas favorables à la rando pédestre/trail, ni au ski. Tout au plus à la raquette/crampons, mais avec donc plus de poids sur l’approche.
Perso j’évite à tout prix ce genre de sortie. Soit je m’arrête dès que ça brasse trop (et je sais d’avance que ça va trop brasser à partir d’une certaine altitude, ce n’est pas un but), soit j’attends qu’il y ait + de neige pour y aller à ski, soit j’attends qu’il y ait moins de neige pour y aller à pied. Mais je ne suis pas masochiste au point de brasser à pied pendant des heures dans une combe toute plate qui se parcourt en 30 min à ski (en traçant)…
De plus avec mes chaussures de trail montante je peux courir, je met des mini crampons pour parcourir des sentiers englacés ou en neige dure, et je cours sur la glace avec ces crampons. Et de retour en bas j’ai les pieds secs, pas de risque de gelure.
Par ailleurs je trouve qu’il y a de plus en plus de piétons (souvent des trailers d’ailleurs) qui vont n’importe où par n’importe quelle conditions, et qui se retrouvent à brasser dans 60cm de neige. Mais lorsqu’ils trouvent une trace de ski de rando, tout d’un coup ils perdent leur motivation de brasser dans 60cm, et ils bousillent méthodiquement toute la trace de ski de rando. Que ce soit lorsqu’ils montent ou qu’ils descendent.
J’en ai encore croisé un ce matin qui a tout bousillé la trace à la descente (je ne sais pas par où il est monté), alors que ça passait très bien à côté car il n’y a que 30-40cm. J’ai oublié de l’engueuler mais d’habitude quand je croise un piéton qui ne respecte pas les traces de ski, il se prend un branlée de ma part.

