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Géniale cette photo!
Quels âges ont tes enfants?
Ahaha merci, ils ont 8 et 10 ans.
A bientĂ´t !
Bonjour,
Je suis preneur de ta solution idéale pour décrire l’itinéraire de la voie Normale du Mont-Aiguille !
A titre personnel, et comme tous les camarades et amis guides que je rencontre régulièrement dans cette voie, je fais des longueurs pratiquement tout le long (longueurs de 15 à 25 m suivant le cas). Même avec une expérience hélas déjà longue dans ce genre de courses, je suis dans l’incapacité totale de retenir un second qui viendrait à chuter (surtout si je ne le vois pas) alors que je suis moi-même en train de grimper. C’est ce que j’appelle du « solo encordé ». Bien évidement je n’adopte pas exactement le même comportement (ni la même prise de risque) avec un compagnon de cordée régulier et d’autres avec qui je n’ai jamais grimpé.
B.A.
Merci pour cette remarque, en effet l’itinéraire n’est pas évident à décrire précisément, mais il me semble néanmoins assez facile à suivre compte tenu d’une part de l’équipement abondant, d’autre part des lignes de faiblesses assez évidentes.
Aussi, avec 10-15m entre chaque personne, on peut systématiquement avoir un point d’assurance entre chaque grimpeur, donc il ne s’agit pas de « solo encordé ».
Enfin, tirer des longueurs dans ce genre de terrain est possible sur cette course en particulier uniquement car elle est très courte (nettement moins d’une heure si on grimpe d’une traite): si on suit la même logique sur des courses de difficultés similaires mais plus longues, on ne peut pas sortir avant la nuit, on se met en danger ainsi que les autres cordées (par ex; arête E du Viso, arête du Lion au Cervin, etc.). Donc d’après moi, ça n’est ni une bonne idée ni une bonne école que de tirer des longueurs ici - ce qui n’empêche pas de se protéger ni d’assurer un second peu à l’aise sur un passage en particulier si nécessaire.
Le débat est ouvert 
C’est bien ça qui me pose problème. Je conçois parfaitement la présence d’un point d’ancrage béton tous les 10/15 m qui peut inciter à progresser « ensemble », ce que j’appelle du « solo encordé ». Sauf que : si mon second chute (sans prévenir, par définition !), même de 1 ou 2 m, alors que je suis en tête et en train de progresser, j’ai beau être plus fort que les autres, non seulement je serai dans l’incapacité absolue de le retenir, mais il y a de fortes chances que je parte aussi. Et si le point est 10 ou 15 m en dessous (potentiellement 20 ou 30 m de chute ; une paille !), la corde n’aura pas eu le temps de remplir son rôle que j’aurai déjà rebondi 3 ou 4 fois sur les gradins et les vires que je n’aurai pas manqué de visiter en passant. On connait hélas trop bien les conséquences. Progresser ainsi avec des gens inexpérimentés est bien évidement inconcevable. Il m’est arrivé souvent de constater, au Mont-Aiguille, mais aussi sur d’autres itinéraires de plus grande envergure comme ceux que tu cites (Cervin, Viso, Meije) que j’allais bien plus vite avec mes encordement courts et de vrais relais que ceux qui marchaient ensemble à 50 m l’un de l’autre avec la corde qui balaye tous les cailloux du monde.