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Pour répondre à tes questions : après avoir maté cette face vierge (à l’époque) pendant 12 ans (j’habite à Servoz) et fantasmé sur la qualité du rocher, la motivation était à son top. J’étais content d’être avec un excellent alpiniste (Pierre) pour découvrir l’approche. En arrivant au pied de la face, si l’objectif initial était d’ouvrir ce qui deviendra plus tard « Dré dans l’pentu », la raideur de la paroi nous a impressionnés. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi la partie droite, qui était un peu moins raide. Bien sûr, en ouverture depuis le bas, on ne pouvait pas être sûrs que ça allait passer en libre sur 100 % de l’itinéraire. Il a fallu improviser et lire le rocher au fur et à mesure.
Magnifique.
Merci beaucoup, c’est super intéressant d’avoir ces réponses. Et c’est fou que vous ayez réussi à créer une ligne si homogène qui va relativement tout droit en commençant du bas! Bravo en tous cas
Pour la « petite histoire » :
- Les Fiz n’ayant à l’époque pas bonne réputation pour la qualité du rocher, j’avais pu, en 1999, faire faire un petit détour à l’hélicoptère qui me transportait pour raison professionnelle, afin de vérifier la qualité dans la face sud d’Ayères !
- La première journée d’ouverture était à la mi-octobre (des années plus tard). Les journées étant déjà assez courtes et le départ pas trop tôt afin d’avoir la lumière du jour pour chercher l’itinéraire d’accès, il ne restait pas énormément de temps pour l’ouverture. Ayant mis pas loin de 5 heures pour la première longueur, avec le rocher qui sonnait creux, on n’a fait que 1,5 longueurs. Deuxième journée à mi-novembre. Jours encore plus courts, d’autant plus qu’arrivés aux Ayères, on s’est aperçu qu’on avait oublié les dégaines ! Le temps d’aller en chercher chez un pote, qu’il a fallu réveiller, on n’a fait que finir la deuxième longueur (et améliorer les premiers spits de L1 par des 12 mm, ceux en 10 mm ne s’étant pas expansés correctement, et aussi un peu de purge). La suite et fin l’année suivante.