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La Grande Arcizette : Arête Orientale

Bonjour,
Je me suis littéralement jeté sur votre récit de la Grande Arcizette. Les comptes-rendus de ce genre d’entreprises ne se bousculent pas sur les sites de montagne ! Et je n’ai pas été déçu. En effet, j’ai commencé la montagne et l’escalade à Gourette en 1972, et voilà donc un bon demi-siècle que l’envie de gravir ce sommet – et les deux autres (pourquoi pas en enchaînant les trois arêtes !) – me travaille. Je suis monté bien des fois, et par bien des itinéraires, au Ger, à l’Amoulat et au Pène Medaa, sans jamais réaliser ce projet, ni même monter à aucune de ces trois Arcizettes Il serait temps, car bientôt, à 68 ans, je n’en aurai plus la capacité physique.

Ce que vous écrivez sur le franchissement du col d’Arre m’a déjà bien intéressé.

En septembre 1997, j’avais passé ce col dans le sens nord – sud, et rejoint le Clot des Espagnols, pour remonter ensuite à la Pène blanque. Nous étions plusieurs, dont des personnes sans nulle habitude de la montagne, et étrangement, cette traversée s’était déroulée sans aucune difficulté. C’est sur la foi de ce souvenir que quatorze ans plus tard, en 2011, j’ai voulu franchir à nouveau le col d’Arre, dans le même sens ; n’ayant gardé la mémoire d’aucun problème particulier, j’ai été fort surpris de me trouver, versant Soussouséou, devant une descente extrêmement peu engageante : essentiellement en rocher décomposé, très raide, donnant sur des barres dont on ne voyait pas d’issue certaine. Décontenancé, j’ai exploré les diverses brèches du col. D’abord vers le nord-est, en m’avançant vers l’Amoulat, puis vers le sud-ouest, sans rien trouver qui ait l’air facile. Ça a fini par passer, mais grâce à la corde, quelques anneaux de sangle et même deux friends (nous avions tout ça, parce que je revenais, avec l’un des membres du groupe de l’arête ouest de l’Amoulat). Au point de me demander si le terrain n’avait pas été modifié, bien que l’hypothèse soit peu probable, en l’absence de toute trace de glissement de terrain ou d’éboulement.

Je me demande si je n’engagerai pas une nouvelle fois mon guide favori : Christian Ravier, pour faire cette traversée des Arcizettes. J’ai déjà fait, grâce à lui, la classique de la face nord de la Pique longue, le Pilier sud de la Dent d’Orlu et les trois voies historiques, jamais parcourues, de la Grande Aiguille d’Ansabère : Calame-Carrive, Surplomb et Cames-Sarthou (un autre vieux rêve : la Calame-Carrive, c’est quelque chose, par la difficulté et l’exposition !). Techniquement, j’ai amplement le niveau pour les Arcizettes, mais avec Christian, ça ira plus vite et plus en sécurité (j’appréhende un peu la descente la petite Arcizette, en herbe raide).

Sur la Grande Arcizette, d’autres infos peuvent m’intéresser. Éventuellement, si vous le vouliez bien, et sans aucune obligation pour vous, ça m’intéresserait d’en parler de vive voix (05 62 39 13 57).

Bien cordialement.

Patrick Dupouey