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Ailefroide Centrale : Arête de Coste Rouge

Sacré aventure! Et oui l’ailefroide ça se mérite ! Aucune voie n’est simple, et Coste rouge et bien engagé surtout pour ça longueur et sont rocher loin d’être rassurant. C’était osé d’y aller si tôt en saison tant pour l’approche que le retour même si l’helico à aidé pour la descente .
Comment sont les faces nord du glacier noir ?

Salut Paul,
Oui belle épopée mais vraiment une chouette aventure !
Côté face N, je t’avoue que l’on a pas vu grand chose étant donné que nous sommes arrivés de nuit.
Le peu que nous ayons vu : premiere longueur de la fourastier est sèche (le reste en neige/glace), couloir N du col du glacier noir encore en neige (pas pour longtemps sur le bas, 2/3 rochers apparaissent), glacier long (glace apparait léger en rive gauche)
Au plaisir
Léo

Ça vaudrait le coup de renseigner votre mésaventure dans la base SERAC: Camptocamp.org

Belle course, Belle Journée, on a été plutôt bons. R.A.S. Ah si, ces ** de secouristes briançonnais ont même pas des hélicos adaptés à la haute montagne, trop lourds !
Trop lourds, trop lourds, qui ça… ?
Je suis atterré par ce compte rendu.

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Okey merci pour le retour !
@Mempakador pourquoi tant de haine ?

Ce n’est pas de la haine, mais je pense aussi que le ton de ce compte-rendu n’est pas très approprié et présente l’appel aux secours comme un détail, un choix qui a été fait avec légèreté.
Ce n’est peut-être pas le cas, mais dans ce cas le choix de la formulation est (très) malheureux.

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Bonjour Leo et Paul49, ce n’est pas de la haine, mais je pense qu’on est nombreux à avoir ressenti à la lecture de ton compte-rendu le même malaise que Mempakador. Faire cette course ce WE, avec la chaleur annoncée et une descente raide en face sud à un moment où la montagne est encore très enneigée, ça n’était manifestement pas approprié. Ce qui vous est arrivé était cousu de fil blanc, et aurait été évité si vous aviez eu de quoi bivouaquer au sommet. Et appeler les secours, c’est un échec, un drame, même si vous avez sans doute eu raison de le faire étant données les circonstances. Présenter cette sortie comme votre plus belle course, bien jouée, s’achevant par un apéro bien mérité, ça pose question.

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Je suis d’accord avec ce qui a été dit avant : l’Ailefroide centrale ou occidentale, c’est engagée, et aucune des différentes descentes possibles n’est anodine. Il y a du danger et un itinéraire à trouver, et c’est long et fatigant encore après le sommet.
L’Ailefroide est belle de ça, c’est une montagne fantastique que j’aime profondément pour ce qu’elle nous permet de vivre.
Alors évidemment, présenter une évacuation du sommet en hélico comme banale, normale, alors qu’il n’y a ni blessé, ni danger immédiat, c’est quelque chose qui me heurte en profondeur.
C’est bien normal d’être fatigué au sommet après Coste Rouge ! On est humain pour la plupart et rares sont ceux qui sortent là haut en étant fringant et reposé. La descente qui vient ensuite fait partie intégrante de la course.
J’arrive pas à comprendre comment on peut être heureux et content de soi après un appel que j’estime de pure complaisance pour être évacué parce qu’on ne veut juste pas se reposer et attendre de meilleures conditions…
Du coup, alors pourtant que j’adore cette ascension depuis toujours, j’évite de penser à ce compte-rendu car il me fait mal à mon rêve et à mon alpinisme : non pas que j’en veuille à la cordée rédactrice, mais parce que ça me rend malheureux = « C’est ça maintenant une ascension de Coste-Rouge à l’Ailefroide ??? Nooooon, pour de bon…? »

En tout cas conservez vous tous autant que vous êtes,
et bonne montagne !

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J’avais eu le même sentiment très inconfortable à la lecture de votre CR. Et je m’étais dit que cela allait faire réagir … En lisant les posts récents, je ne peux que faire écho: la banalisation d’un secours (à près de 4000m ce n’est jamais juste une affaire de mettre le moteur en route), et votre analyse de la journée (la plus belle) devraient vraiment vous amener à vous interroger sur votre référentiel de montagnard. Pas de jugement, juste le retour d’un ressenti (gros caillou dans la chaussure), et une proposition à vous soumettre. Bonne continuation.

Je suis atterré de lire un un tel compte-rendu d’ascension. En lisant rapidement le début, j’ai cru que c’était une mauvaise plaisanterie et non ce n’est qu’une triste réalité. Je ne comprend pas que l’on puisse mobiliser un hélico pour cela alors qu’une personne aurait pu en avoir réellement besoin. C’est être irresponsable et immature. La descente fait parti d’une ascension et il faut l’intégrer dans un tout. Les descentes cool sont danger en fin de journée sont rarement agréables et souvent plus dangereuses que la montée. Une telle course est obligatoirement longue, l’arrivée au sommet de l’Ailefroide en fin de journée est une chose normale donc obligatoirement une descente en mauvaises conditions donc a vous de prévoir un petit bivouac par exemple afin de descente le lendemain matin avec une neige qui porte. Au lieu de cela un petit tour d’hélico(on banalise:" après un petit apero"), déplorable. J’espère que dans l’avenir vous aurez l’occasion de faire de belles course mais sachez les descentes font parti de la course, pensez aux autres qui peut avoir besoin de secours( leur vie peut être mise en danger)

et voila le récit d’une nouvelle génération des alpinistes du futur: on paye, on consomme ! tous les récits des anciens qui remplissent ma bibliothèque n’ont plus aucune valeur

Les propos de cette discussion sont très étonnants et assez désobligeants pour les auteurs de cette course. Vous y étiez vous les donneurs de leçon et autres rêveurs d’un alpinisme pur et dur au sommet d’Ailefroide ce jour là pour estimer les conditions de neige ? Si ces deux alpinistes ont fait appel aux secours , c’est peut être qu’ils ne pouvaient faire autrement et non de la complaisance comme on peut lire. C’est toujours plus simple de donner son avis en étant planqué derrière son ordi peinard chez soi.
Bravo à ces deux alpinistes pour la course et surtout d’en être revenu entier !
Il vaut mieux un chien vivant qu’un lion mort !

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Ce qui m’a fait employer le terme « complaisance », c’est que je pense qu’ils ne voulaient pas faire autrement
Plutôt que de dire qu’ils ne pouvaient pas faire autrement
Sinon pour répondre à ta question : non, je n’y étais pas avec eux, et par contre, je suis vraiment très soulagé de les savoir tous deux en bonne santé.
La question qui me peine c’est plutôt : mais que croyaient ils donc trouver la haut à la mi- juin dans la face sud en épisode de chaleur établi ??? Et est ce que la solution hélico ne faisait pas partie en fait du projet…plutôt que de se dérouter sur une autre option de retour plus longue ou une descente après regel.
Donner des leçons non, mais mon opinion sur un sujet aussi éthique : oui.
Encore une fois : je ne leur en veux pas, mais ça me rend malheureux.

Amicalement et au plaisir d’en discuter de vive voix :blush:

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oui, j’y étais et pris d’avance deux options :

  1. arriver descendre très tôt, ou
  2. attendre le petit regel du soir;

Cependant, il y a eu des alpinistes qui ont pris d’autres options:
3. espérer trouver tard des bonnes conditions de descente en neige, sous la première canicule du juin, avec encore beaucoup de neige et pentes chargées (impossible…non?!)
4. descendre en taxi aérien gratuit (plusieurs cordées!), cause mauvaises conditions à 11h dans le Whymper (absolument prévisible et écrit dans chaque topo)

Ben , non, tu n’y étais pas puisque tu étais à l’arête du jardin! D’un massif à l’autre, d’une montagne à l’autre , les conditions ne sont pas forcément identiques !
Tu n’étais pas non plus dans la tête des alpinistes critiqués. Imaginer que le coup de l’hélico était prémédité n’est qu’une hypothèse un tant soit peu malveillante. Peut être étaient ils défoncés, épuisés, anxieux…que sais je encore? Peut être se sont ils affolés ou bien encore se sont ils surestimés en imaginant la course à la journée ? On est pas des machines !
Faudrait juste les entendre à ce sujet…m’enfin , tu remarques que nos petites histoires de morale alpine n’ont pas l’air de les préoccuper outre mesure vu leur silence !
Faudrait aussi connaître tous les paramètres de la situation ( météorologiques , psychologiques…) avant d’affirmer quoi que ce soit …Tout ça pcq " La critique est aisée mais l’art est difficile !"
En tout cas de mon coté, je persiste à penser comme disait un certain "Qu’il vaut mieux un piton de plus qu’un homme en moins …surtout si cet homme , c’est moi " …Vaut mieux un p’tit tour d’hélico que deux hommes en moins …et ça, les secouristes le savent bien en prenant au sérieux les appels .
Bonne montagne à toi et je te souhaite de n’avoir jamais ô grand jamais à avoir à appeler les secours .

merci, pareillement !
aucune honte d’appeler les secours si besoin, mais descendre en hélico ainsi, pour ensuite prendre « l’apéro bien mérité »… j’aurais honte !
de plus, l’apéro ne descendrait pas, ça coincerait dans ma gorge :))

PS on lit dans tous les comptes rendus que les conditions étaient sensiblement les mêmes, dans les deux massifs: neige + canicule (et conforme aux prévisions météo)

Bonjour à vous tous,
Je viens de voir et de lire tous vos messages
Pardonnez moi pour la formulation de mes propos et que cela vous ai choqués. J’ai effectivement très mal tourné mes propos
C’était notre première grande course de la saison estivale, l’acclim n’était pas idéale certes, mais nous nous sentions d’attaque pour ce genre d’entreprise
Nous avions très mal anticipé les conditions de la face S, car peu d’infos
Mêlé de fatigue et du peu de lucidité restant, nous nous sommes posés au sommet et avons analysé la situation. Deux options s’offraient à nous :

  • dormir au sommet et attendre le regel nocturne pour redescendre au petit matin dans la face S
  • appeler les secours

J’avoue franchement ne pas aimer déranger les secours pour ce genre de conneries, puisque c’est de notre tort d’avoir voulu nous engager dans ces conditions là.
Nous étions « à peu près » équipés/parés pour somnoler au sommet, de plus que les températures étaient estivales.
Nous n’avions pas envie de lutter (contre le froid et la fatigue) lors de la nuit sur l’arête sommitale neigeuse assez raide.
La fatigue a parlé, nous choisissons les secours.
Je suis d’accord, c’est une option de feignasse, en sachant que ce jour là, il y avait de vrais secours dans les massifs environnants (fractures, entorses).
Notre vie n’était pas en danger, nous étions simplement fatigués et ne voulions plus lutter dans ces conditions plus que mixtes et TRÈS engageantes.
Encore un grand merci aux secouristes d’être venus nous chercher et désolé d’avoir présenté cela comme un détail, encore une fois, j’ai TRÈS mal formulé mes propos et ce n’est pas ma du tout ma façon de pratiquer l’alpinisme
Au plaisir de continuer la discussion avec vous
Léo

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Merci pour ta réponse Léo, c’est pas facile d’analyser tout ça et encore moins de le retranscrire dans un compte rendu !
Une chose est sur, c’est que ta franchise t’honore de mon point de vue…
Bonne saison à toi :slight_smile:

Bonjour Léo,
Merci de clore ce débat par ton point de vue. " La fatigue a parlé, nous choisissons les secours " dis tu , eh bien bravo pour ta clairvoyance qui ne regarde que toi. Tu as certainement bien fait de te préserver.
Bon alpinisme à toi, analyse bien les conditions de le montagne et reste prudent.

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