Posté en tant qu’invité par Jean D:
Je crois qu’il est important de rappeler que ce fil de discussion concerne un projet de réserve intégrale dans les Calanques et non pas une discussion sur l’éthique et les tiques de l’escalade en France.
Le problème, ici et maintenant, est : Est-ce que l’on va pouvoir continuer à grimper, quelque soit la forme de grimpe pratiquée, dans ces falaises. Quand je parle de « forme de grimpe » je pense bien évidemment au TA, aux grandes voies sportives, au razeau, mais aussi à d’autre formes de pratiques qui seront inventées plus tard par nos enfants.
Quelques personnes ici profitent de ce fil pour ressortir leurs credo, pourquoi pas, mais dans le cas précis qui doit nous occuper c’est hors de propos et ce qui me pose problème c’est que trop souvent ceux qui savent le moins sont ceux qui parle le plus, et surtout ils sont totalement à coté de la plaque.
Il faut rappeler quelques faits très simples.
Il n’existe pas de voies rééquipées dans ces falaises, hors les dents de la mer (à l’origine des spits de 8 bien rouillés, donc pas du TA), deux rappels dans la sans retours et quelques point dans la grande croisière, bonjour le scandale !
L’ensemble des grimpeurs des Calanques respecte le moratoire de l’équipement de nouvelles voies dans les Calanques. Moratoire décidé par les grimpeurs en 2004 afin de favoriser la signature d’une convention entre l’ONF et la FFME. A cette époque, dans notre esprit les Calanques étaient situées entre Marseille et Cassis, donc le cap Canaille n’en faisait pas parti Le fait que le cap Canaille (entre Cassis et La Ciotat) soit inclus dans les Calanques est une invention du GIP que l’on a découverte fin 2008.
Paradoxalement, et contrairement à ce qu’affirme certains piliers de c2c ces falaises sont un exemple, qui marche, de cohabitation entre des voies TA et des grandes voies modernes. De plus ici les voies TA sont autant parcourues que les voies équipées.
Plus que régulièrement je lis ici deux affirmations :
- l’escalade est intrinsèquement une activité polluante.
- les grandes voies sportives sont une activité polluante et qui dénature l’escalade, la seule la vrai.
Hé les mecs, arrêtez de cracher dans la soupe à tout bout de champ. Mon expérience du Devenson et du cap Canaille est que l’impact des grimpeurs est ici particulièrement faible et qu’il y a des problèmes autrement plus importants et prioritaires dans les Calanques. Désolé mais certains parlent beaucoup d’un coin qu’ils ne connaissent visiblement pas!
De toute façon, et malgré ce qu’en pense certain ce n’est pas un problème d’équipement de TA de fréquentation forte ou faible qui a amené le GIP à vouloir une réserve intégrale.
Comme je l’indiquais dans un poste précédent la proposition de réserve intégrale est avant tout un acte politique plus qu’écologique. Il faut bien garder à l’esprit que le parc des Calanques sera pour le président du GIP (député du 9ème arr. de Marseille) une action à son actif dans le domaine de l’écologie, une action qui ne lui coûtera rien mais qui politiquement lui rapportera beaucoup. Imaginez une élection locale où l’on peut dire : « J’ai créé le dernier parc national français, avec une grande zone de protection maximale de la nature ». Dans ce cadre créer une réserve intégrale est un acte qui ne lui coûtera rien électoralement, bien au contraire et qui pourra bien faire passer l’aseptisations et la « merchandisation » du reste du massif.
Les « usagers des calanques » sont actuellement en phase de « concertation » avec le GIP. Il s’agit toujours avec les politiques d’une négociation, donc d’un rapport de force. Il faut continuer à signer et faire connaître notre pétition et adhérer si possible à l’association Des Calanques et des hommes.
Enfin et pour finir je déplore que la FFME tant au niveau local que national s’en tienne pour le moment au service minimum (message personnel à Marco je n’oublie pas pour autant que c’est bien la FFME, à travers lui, qui a défendu les équipeurs menacés par la mairie de Cassis).