Chasse, activités en montagne et environnement

Fou, le monde est fou, je cherchais un article pour confirmer que la chasse au Tétras Lyre était encore autorisée en France. Vous savez pas sur quoi je tombe???
La chasse au Grand Tétras en France. On est complètement cinglé.

Jean-Marc Delcasso nous explique que la chasse au grand tétras est une chasse de spécialistes.
N’importe quel chasseur ne peut pas s’aventurer sur son territoire, sur les pentes abruptes, les éboulis, les forêts où il vit.

N’importe quoi. Ils prennent vraiment les lecteurs pour des cons!

Mais pas qu’en France, nous sommes décidément tous fous.
En Autriche, en Biélorussie, en Finlande, en France, en Italie, au Liechtenstein, en Norvège, en Russie, en Slovaquie, en Suède, en Suisse, au Royaume-Uni, en Ukraine.

Et attendez, même les lagopèdes alpins, dont je crains que mes petits-enfants ne voient pas le dernier survivant, est chassé en Valais. On est dans un délire complet.

Autant je comprends la chasse au sanglier, au cerf, voire au chevreuil (si elles sont bien régulées), autant ce genre de délires me dépassent. Chasser le lagopède, alors que sa survie jusqu’ici s’apparente à un miracle.

Je comprends pas pourquoi la chasse au ragondin ou à l’écureuil gris serait moins plaisante, au moins ça servirait à sauver des écosystèmes en voie de destruction! Là, on pourrait dire que les chasseurs sont des amis de la nature.

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La rareté, le trophée …
Cherche pas une logique autre que celle du plaisir immédiat et d’un gros ego.

je te propose, le choix entre une rando sur les rives de l’isère, ou une course à belledonne , tu choisis quoi?

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OK, je m’incline, Mais le cerf, le sanglier, ce genre de trucs, je comprends. Par contre, contribuer aussi directement à l’extinction des lagopèdes alpins, ça me dépasse.

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Justement, il faut en « profiter » pendant qu’il y en a encore. Car quand ils auront disparu, ou pire, quand ils seront protégés, comment arriver à avoir ce trophée ?
Braconner à la glue ? Ce sont des méthodes de sudistes ça.

Et pourtant vous savez que le principal ennemies des coqs de bruyère c’est les randonneurs à ski ? A priori ils font plus de dégâts sur cette population que les 2 ou 3 coqs autorisés pour la chasse par an.

Il faut aussi arrêter la mauvaise fois de notre coté, l’énergie perdu par le dérangement lié au passage d’un skieur est réelle, et peut manquer pour survivre à la fin de l’hiver. D’où l’importance de respecter les zones de tranquillité.
Ce qui permet ensuite de demander à ceux qui autorisent ces chasses si le passage d’un chasseur venu buter son voisin génère moins de perte d’énergie par stress sur le coq (ou le tetra) que le passage d’un skieur. Après certain dirons que ça lui fait un concurrent de moins pour la parade amoureuse… Ah ces premiers écolos de France ils ont tout compris avant nous…

Je suis d’accord pour respecter ces zones, mais je me suis toujours fait la remarque que ces zones étaient justement situées dans/proches des zones fréquentées par les skieurs. On peut alors se demander si les tetras ne seraient pas attirés par ces zones, car justement les randonneurs font fuir d’autres prédateurs ? C’est juste une réflexion et j’aimerais bien avoir l’avis de spécialistes. Si @pire ou d’autres connaisseurs passent par là…

Il y a déjà des topics ouvert sur ce sujet qui expliquent tout ça. Mais vu le ton que tu emploies, il n’est pas utile de continuer à discuter. Donc à plus dans l’bus :wink:

Les Tétras-lyre souffrent beaucoup du froid et du manque de nourriture en hiver et sont alors des proies faciles pour leurs prédateurs.

Pour se protéger ils s’enfouissent dans la neige et peuvent rester plusieurs jours à l’abri dans leur igloo.
Cela ne peut se faire que dans des versants d’orientation plutôt nord où la neige reste légère.
Au printemps on peut voir des traces de ces igloos : des petites cuvettes dans la neige. avec des crottes dans le fond.

Si l’on passe à proximité à skis, raquettes,… ils s’envolent directement de leur igloo avec énormément d’efforts pour s’en extraire (en défonçant le plafond) et ensuite décoller avec grand peine : ils sont lourds ! On peut voir alors la trace d’appui de leurs ailes autour du trou de l’igloo.
Ils perdent beaucoup d’énergie à fuir de la sorte, se retrouvent non protégés et visibles des prédateurs.

Malheureusement le ski de randonnée qui autrefois se faisait plutôt au printemps, se fait aussi en hiver, et s’est énormément développé. Les pentes se retrouvent bien vite tracées de partout et surtout dans les versants nord où c’est plus fun de skier avec les skis actuels.
Du coup ce ne sont pas les Tétras qui seraient attirés par les skieurs (quelle idée !) mais les skieurs qui envahissent les territoires de leurs igloos.

À cela on ajoute l’extension des pistes de ski qui rasent (comme je l’ai vu ces dernières années à Chamrousse) des zones entières de rhododendrons, myrtilliers, conifères… donc détruisent leur habitat et sources de nourriture, tout en leur tendant des pièges avec les câbles des téléskis.

Peut-être le réchauffement climatique leur pose aussi des soucis ?

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Oui @adri1v il y en a et heureusement ces zones semblent bien respectées.
Par exemple dans les Ecrins, Vercors, Chartreuse…

Si tu lis bien ma phrase, je ne disais pas qu’ils étaient attirés par les skieurs, mais par le fait que les skieurs de par leur présence pouvaient faire fuir les prédateurs des Tetras sur ces zones et du coup, les Tetras seraient attirés par les zones sans prédateurs.Je n’y connais rien en piafs, mais je me suis toujours demandé pourquoi ils allaient sur ces zones (skiables) alors qu’il y a plein d’autres endroits non (moins) fréquentés. Les territoires auxquels je pense (chamechaude, combe madame, belle etoile,pravouta,…). Ma réflexion est surement à côté de la plaque, mais j’aime bien me poser des questions !
Pour en avoir déjà dérangé un en plein hiver, à ski, on ne se sent pas très fier à ce moment là…

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On aura tout vu!
https://www.bfmtv.com/police-justice/pyrenees-atlantiques-un-chasseur-blesse-par-un-coup-de-fusil-tire-par-son-chien-1812112.html

Quand je parlais de mauvaise fois c’était surtout à titre globale dans notre pratique de ne pas avoir ce discours « on dégomme pas les tetras à coup de carre donc on leur fait pas de mal » alors qu’on sait qu’on a un impact (et d’ailleurs qu’on essaye de le minimiser).
On ne peut pas être crédible à attaquer les chasseurs sur le dérangement si nous même on demande à pouvoir déranger (vu que justement on remet en cause l’exacte situation inverse).

La réponse de Catherine est tout-à-fait juste en ce qui concerne les dérangements. De ton côté tu as bien raison de poser ta question puisque tu te la poses. réfléchir c’est pas con :wink: En l’occurence non je ne crois pas que les skieurs fassent fuir les prédateurs (bon à la marge sait-on jamais) qui ont souvent un rayon d’action assez grand. Le problème est bien qu’autrefois tout un tas de combes étaient tranquilles, connues pour leurs tétras, et depuis que les skieurs à la recherche de nouveautés y vont, le déclin est constaté. Cependant comme toujours en écologie causes et conséquences sont très difficiles à déterminer, un déclin est le plus souvent multifactoriel. Les effectifs des tetras sont en chute libre. Je crois que sur ce sujet la problématique est la même pour les skieurs et les chasseurs: vus les faibles effectifs il est irresponsable d’un côté comme de l’autre d’aller dans ces coins. Si on veut être objectif c’est aberrant de continuer à chasser ces oiseaux, mais c’est tout aussi aberrant de dire que les chasseurs sont les seuls (ou même les principaux) responsables du déclin. Simplement ils en rajoutent une couche en toute connaissance de cause. On peut trouver une circonstance atténuante au skieur qui n’est pas au courant de la problématique mais pas à celui qui y va en sachant parfaitement quel danger il fait courir aux oiseaux.

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Ah mais la chasse à l’écureuil gris c’est plutôt une bonne chose !!!

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Oui pardon @Thierry_A j’ai rèpondu un peu trop vite et tu avais raison de poser la queston.
@pire a bien expliqué par rapport aux prédateurs.
Je pense par exemple au renard qui se débrouille très bien avec les humains.

Non. Tu mélanges tout. Et visiblement, c’est le cas de pas mal de monde ici.

Le Tétras Lyre se trouve souvent dans des zones parcourues à ski et il est certes parfois dérangé, mais il est largement chassé et la balance penche nettement du côté des chasseurs. Ils sont encore assez nombreux, mais il faut tout faire pour leur foutre la paix, y compris à ski, je te l’accorde… en même temps, il ne faut pas croire que le fait de devoir s’envoler de temps en temps entraîne nécessairement la mort de l’individu, contrairement à ce qu’on entend parfois.

Le Grand Tétras (ou grand coq de bruyère) ne se trouve pas dans des zones propices à la rando à ski. Il est en voie de disparition. Le fait qu’il soit chassé est une monstruosité.

C’est ce que je dis, si les chasseurs étaient les amis de la nature qu’ils prétendent, ils commenceraient par chasser les écureuils gris, les ragondins et d’autres espèces invasives!