Ça, le coupable seul le sait (on peut feindre le remords tout en s’en fichant pas mal), et la société ne peut se contenter de ce genre de peine morale hypothétique et variable.
Par ailleurs, il y a divers degrés ou divers types d’imprudence.
Une erreur d’attention avec conséquences graves, cela peut arriver à beaucoup.
Mais il y a aussi des fautes volontaires, qui sont plus que de la simple imprudence:
Par exemple, doubler un véhicule dans un virage à l’aveugle: On sait que cela peut tuer, mais on le fait quand même. Si ce jour là, je n’avais pas roulé dans l’herbe avec mon vélo, l’abruti d’égoïste me fauchait à 50 ou 60 kmh …
Il y a pire, les habitudes dangereuses, comme ces chauffards qui manquent de tuer plusieurs personnes 5 ou 10 fois par jour … C’est plus que de l’imprudence, c’est moins qu’une intention criminelle, c’est un intermédiaire qu’il reste à mesurer et nommer.
« Comportement notoirement dangereux pour autrui », ou quelque chose de ce genre.
Dans ce cas là, le coupable, j’ai moins pitié de son remords, car au bout de 10.000 actes dangereux pour autrui, même un abruti se doute que le malheur risque de frapper.