Les Terray-Saussois (j’en ai eu)… elles étaient encore plus raides que les SG.
Superguide (Galibier) pour l'alpinisme?
[quote=« JP13, id: 1259106, post:11, topic:115864 »]Les anciens dont tu parles ne sont peut-être pas aussi vieux que moi.
Il fut un temps ou hors du rigide il n’y avait point de salut.[/quote]
Euh… l’usage des espadrilles date du début du XXème siècle, et Pierre Allain a inventé les chaussons (les PA) en 1935, pour les commercialiser en 1948 !
Sans oublier Pierre Gaspard qui force la Dalle Castelnau à la Meije en 1877… en chaussettes !
Posté en tant qu’invité par jls32:
Pour la montagne loisirs, c’est un peu raide mais pour le boulot, c’est increvable.
Beaucoup de forestiers utilisent les SG.
Mon fils (berger) aussi car une paire de MEINDL ou de Sportiva dure une saison.
C’est impressionnant comme les Meindl explosent en 1 mois, 1 mois et demi (bon, c’est 8-12 de marche par jour, hors sentier avec de la caillasse).
Par contre, les SG tiennent le coup mais fatiguent le berger (raideur, mal au dos)
C’est vrai mais on ne voyait pas beaucoup de PA au début des années 70.
Il faut dire que les gens grimpaient pour se préparer et s’entretenir dans un optique « montagne ». Il était donc logique d’utiliser des chaussures de montagnes ou quelque choses de proche permettant de gratonner et surtout de coincer.
Modeste alpiniste, j’en ai eu deux paires avant que les chaussures en plastique, dans les années75 ne ruine les fabricants traditionnels. Et j’en ai racheté une paire il y a quelques années, nostalgique de leur absolue précision en rocher. Mon niveau a bien baissé entre temps, mais les Super Guide (ex Desmaison) restent une merveille pour les courses classiques, type traversée de la Meije. Avec un seul défaut : elles ne sont pas adaptable aux fixations récentes de crampons. Et question isolation thermique, on fait bien mieux aujourd’hui.
Ce sont des objets merveilleusement polyvalent, désormais oubliés, comme les cordes bicolores à 60 ou 70 mètres (en double) qui permettaient de passer un peu près partout…désormais, celui qui ne se charrie pas sa 100 mètres (en double) ou sa 80 (en simple) -y compris à la Meije est un fou…
Et on s’étonne qu’il n’y ait plus personne en haute montagne.
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[quote=« claude maurienne, id: 1259324, post:25, topic:115864 »][/quote]
Y’a que des vieux, ici…
N’exagérons rien. A la Meije, il y a plusieurs rappels classiques assez long (descente du Grand Pic 40m, 40m, 30m; rejoindre le glacier 25m et 45-50m) donnant du sens à des cordes assez longues. Bien évidement, on peut toujours de-escalader, faire avec moins ou se débrouiller autrement. A chacun de voir, mais le retour sur le glacier peut vite devenir pénible avec une corde un peu courte.
Mais sur les courses classiques sans rappel longs, il est courant de prendre un seul brin à simple fin de 30m-40m.
Posté en tant qu’invité par Tongs:
« Il n’y a pas de mauvais matériel, il n’y a que des mauvais grimpeurs. »
Vieux proverbe marseillais brandit par des grimpeurs sagaces qui ne s’encombraient pas d’alibis foireux et de gadgets « consommatoires » – même s’il faut fuir aujourd’hui la « croissance zéro », voire « négative » !
A cette époque, Steward Fulton a volé une première fois dans le surplomb de la face sud du Fou lors de la première tentative ; il est passé la fois suivante (sans protections qui ne laissent pas de traces et permettent de se reposer) et avec des « grosses » rafistolées que n’importe quel grimpeur aujourd’hui mettrait directement à la poubelle. Quant à la cotation… mieux vaut en rire. Bien à vous. Tongs
Avec les chaussures cloutées utilisées à cette époque (Tricouni / Ailes de Mouches"), il n’avait pas trop le choix !
J’ai même vu qu’on adapte encore des Tricounis sur des chaussures modernes…
B.A.
OK! Mauvaise formulation.
Disons que la cotation VI était utilisée avec parcimonie car c’était le bout de l’échelle.
En contrepartie la notion de V+ pouvait être assez extensible.
Exact, c’était juste pour l’anecdote.
En revanche si les Vibram existent depuis les années 30 et si les chaussons ne sont devenus populaires que dans les années 70, ça ne veut pas dire que pendant ces 40 ans on ne grimpait qu’en grosses : l’usage des espadrilles était assez courant pour les passages de VI.
Posté en tant qu’invité par Alfred Malaise:
[quote=« proto, id: 1259081, post:10, topic:115864 »]
[quote=« Vieux, id: 1259026, post:8, topic:115864 »]C’est une blague ??
Essaye des Trango rouges , c’est bien plus agréable au niveau sensation que les enclumes galibiesques.[/quote]
+1
meme les anciens ne les utilisaient pas vraiment pour le pur rocher difficile …[/quote]
Effectivement, pour le rocher pur, Galibier faisait le modèle « Saussois », très rigide, très précis, plus léger et fin de pied, mais pas chaud.
En grattonage extrême (6b/c à l’époque, fin 70), difficile à battre par les PA et autres EB (on n’avait rien d’autre à se mettre aux pieds).
Par contre, pas de sensibilité (c’était bien plus rigide que les Trango rouges, et la semelle était moins adhérente mais quasiment inusable.
Pour les pas en adhérence et la sensibilité, ce n’était pas top.
Il fallait une grande confiance dans ses pieds, surtout qu’à l’époque, les rochers de Belgique étaient équipés façon regretté Christian Guyomar.
[quote=« HS, id: 1258261, post:1, topic:115864 »]Question:
Y a t-il encore un intérêt à utiliser ce type de chaussures en montagne, de nos jours?[/quote]
La Super Guide et ses copies faites par certains cordonniers dans les vallées est encore utilisée fréquemment par ceux qui travaillent en montagne : bucherons, agricoles, ou remontées mécaniques … Surtout les anciens, c’est vrai. On trouve aujourd’hui des chaussures aux normes EPI qui tiennent la route en montagne. Mais j’en vois encore souvent sur mes lieux de travail car elles sont très solides et confortables.
Les Terray-Saussois sont dépassées et ne se vendent plus, c’est pour cela qu’elles ne sont plus au catalogue. Si les chaussures Galibier sont au Vieux Voleur, c’est qu’ils en vendent tout bêtement.
Alexis
J’ajoute un truc tout bête auquel on ne peut pas forcément penser sans être un peu concerné, la Super Guide (comme d’autres modèles de la même époque) est très utilisée par les bergers et les paysans de montagne parce que ce type de chaussure, même non entretenu, résiste particulièrement bien à la redoutable agression du purin et autre bouses et crottins divers dans lequel on se retrouve très souvent dans ce travail. En plus bien sur du confort (quand elle sont faites) et de la sécurité apportés au quotidien, dans les déplacements et les travaux effectués par tous les temps, par monts et par vaux.
Les matériaux modernes, y compris (et surtout) les coques plastiques n’y résistent pas aussi bien qu’un bon vieux cuir « pleine fleur, tanné au chrome ».
B.A.
Plein!
Juste un demi siècle… mais suffisamment pour avoir gratonné en Trappeur à semelle hyper rigide…
Ach, nostalgie…