Sauvetage au Gouffre Berger

Le jeune spéléo perdu le 23 juillet après-midi au Gouffre Berger a heureusement été retrouvé jeudi 25 après-midi et est en cours d’évacuation.
J’imagine l’énorme soulagement de l’avoir retrouvé relativement rapidement et pas grièvement blessé.

Dans l’article ci-dessous je lis

Je ne fais pas de spéléo mais je me demande comment font les spéléos pour s’orienter là-dedans et comment on gère une personne d’un groupe qui désire retourner. Vous mettez des fils d’ariane ? Vous avez des gps spèciaux ?

Le parcours classique dans le Berger pour aller au fond est assez évident, avec beaucoup de traces de passages et du balisage. S’il y a quelques pièges classiques d’orientation, ce n’est a priori pas facile de s’y perdre longtemps ; on est sensé se rendre compte assez vite d’une erreur d’aiguillage avec un peu de mémoire de son parcours à la descente.
Il existe par ailleurs de très bonnes topographies qui aident aussi à se repérer si on les a avec soi.

Pour la « gestion de groupe sous terre », c’est comme toujours un peu plus compliqué que ce qui peut/veut être résumé dans un communiqué de presse…

(J’étais sur le secours toute la journée d’hier et une partie de la nuit pour la recherche puis pour assurer la remontée de la victime de -650 à -500)

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Ni l’un ni l’autre. On a juste des topos et dans le cas des grottes très fréquentées du balisage.
Par contre, ce qui est sûr c’est que séparer un groupe c’est souvent l’assurance de belles emmerdes.

Tu fais partie du groupe de secours spéléo de l’Isère ?
Je trouve admirable cette entraide entre spéléos.

Ds une pratique classique « normale », personne ne descend ou ne remonte seul.
Après, il y a des acharnés, et ds un groupe et ds un tel gouffre l’envie pour certains d’aller au bout.
Voulait il absolument poursuivre alors que les autres voulaient remonter ?
ou les autres l’ont ils laissé remonter seul parce que eux voulaient continuer ?
Avec un spéléo « en forme et expérimenté », ca se fait de remonter seul sur un itinéraire avec peu de risque, mais ca n’est pas idéal au niveau de la sécurité. Ds un grand gouffre d’altitude, le moindre pépin (éclairage, blessure) peut vite entraîner une hypothermie et avoir rapidement des conséquences plus grave…

Il y a qqs années, un jeune avait disparu lors de la remontée, son corps n’a été retrouvé que plusieurs années plus tard ds une galerie annexe.
Soit il s’est trompé, soit il a voulu « explorer » et a glissé avant de chuter.

Et merci à tous les bénévoles qui participent à ses secours gourmands en personnels. Cela implique de laisser famille au boulot de manière totalement imprévue, ca ne doit pas être simple à gérer.

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Oui, comme la plupart des spéléos de l’Isère qui « tournent bien ».

[quote=« catherine, post:4, topic:247385 »]
Je trouve admirable cette entraide entre spéléos.
[/quote]Oui, admirable, mais surtout nécessaire vu le contexte des secours spéléo en général, qui ne peut pas reposer que sur les seuls corps constitués :

  • besoins des spéléos connaisseurs de la cavité (la personne qui a retrouvé le disparu hier avait une très bonne idée d’où aller le chercher, en tant qu’explorateur de cette partie du réseau).
  • besoin sous terre d’un (très) grand nombre de personnes expérimentées et formées à ces techniques de progression et d’évacuation.
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Et la 1ère qualité technique du secouriste spéléo… c’est d’être spéléo.
Envoyer des pompiers ou du SAMU non habitués au milieu souterrain, ca serait le risque d’un 2nd accident !

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Oh, si c’est la fille de 10 ans qui doit remplacer son père au bureau, en période de vacance les collègues n’y verront peut ette que du feu. Et puis ça lui fait une expérience professionnelle :smile:

Le spéléo blessé a été sorti hier et évacué au chu de Grenoble. Ouf !
Bravo aux secours :slight_smile:

Il n’est pas très compliqué de se repérer dans une cavité, les coupes et traces de passages sont utiles mais quand elles n’existent pas, on se repère sur des concrétions ou volumes particuliers en progressant selon le fil du réseau principal, étape par étape à chaque branche, et en se retournant souvent pour voir l’environnement sous l’angle du retour. Il est plus difficile de trouver les passages donnant la suite d’un réseau complexe en marche avant que d’en sortir (je pense à une cavité faite récemment dans l’aude, un foutu labyrinthe d’étroitures de 2km!). Après quand l’environnement devient peu différenciable, perso je réalise des marques au sol provisoire dans l’argile, on trouve toujours un endroit ou des cailloux. Il y a aussi la technique ancestrale du bâton de suie qui s’estompe rapidement ensuite. Je trouve ca bien mieux que les tonnes de peinture en bombe qu’on retrouve souvent et qui finissent par ne plus rien dire et tout saccager (typique de l’Espagne). Pour exemple : la Fou de la Bor (catalogne) où les traces de peinture font tourner en rond et crépissent les concrétions…

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