Résumons: sur la trace de montée

Posté en tant qu’invité par cam:

Pauvre Callaghan y va rien y comprendre
Raph y s’est trompé…
Cam c’est pas Callaghan…

Posté en tant qu’invité par dahue2te:

Ton texte est comme une belle trace qui nous conduit harmonieusement au sommet: un régal. Bravo et merci.

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

dahue2te a écrit:

Ton texte est comme une belle trace qui nous conduit
harmonieusement au sommet: un régal. Bravo et merci.

Merci dahuette
De ce message chouette

Es-tu une dahuette aux gambettes raccourcies du côté gauche, ou une dahuette aux flûtes réduites à droite ?
Pour ce qui me concerne, ayant le cuissot de tribord quelque peu tronqué, je parcours les montagnes en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre (à la montée).

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jc:

pas à la descente??

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

jc a écrit:

pas à la descente??

De caractère bonasse, le dahu et ses proches cousins sont fréquemment dans la lune. Ainsi, et ça ne manque jamais, arrive toujours le moment où, par inadvertance, ces doux habitants des montagnes font volte-face, pour une raison ou pour une autre, parfois, mais, le plus souvent, sans aucune raison, comme ça, par étourderie. La suite est bien connue. Déséquilibrés, ils s’étalent et roulent jusqu’au pied de la pente. Dès lors, on peut conclure que, pour cette espèce attachante et trop rare, hélas, le problème de la descente ne se pose jamais.
J’espère que tu n’auras pas été rebuté par ces éclaircissements dont la portée scientifique est incommensurable, et pense avoir ainsi répondu à ta question.
Dahutologue expert, je reste toutefois à ta disposition, si nécessaire (j’ai préparé et soutenu une thèse traitant de cette espèce : ses origines, ses caractéristiques, son mode de vie, de reproduction, etc.).

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Jack:

C’est bien pour cela que le dahu male ou femelle, d’ailleurs est trés facile à chasser, il suffit de se mettre dérrière lui, de taper dans les mains, et il se retourne et dérupite en bas la pente. Et il n’y a plus qu’à le ramasser tout étérti.
Merci Marcel pour cette bonne tranche de rire

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Bien vu Jack. On sent l’homme très expérimenté dans la chasse à la femelle… non, pardon, je voulais écrire, dans la chasse à la Dahuette, bien sûr.
Merci à toi, et tout de bon.
Marcel.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jc:

Vous savez pourquoi on croise plus souvent des dahus en ville qu’en rase campagne?
Tic tac tic tac j’attends vos réponses…

Posté en tant qu’invité par Flo:

parce qu’ il y a des trottoirs?

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Etant établi que les dahuettes (dahus de sexe féminin) ont les pattes latérales gauches plus courtes que les droites, alors que les dahus de sexe masculin présentent les caractéristiques inverses (pattes latérales droites plus courtes), on en déduit (l’observation attentive de plusieurs couples de dahus le prouve d’ailleurs) que les ébats amoureux de ces fascinantes créatures ne peuvent avoir lieu, dans de bonnes conditions de confort, que si les partenaires ont la possibilité de se mettre à niveau, autrement dit, de se caler sur le bord d’un trottoir, à gauche pour l’une, et à droite pour l’autre. Figure acrobatique qui les oblige à faire le grand écart.
Nul ne contestera qu’il y a une plus forte densité de trottoirs en ville qu’en campagne, et donc, de possibilités accrues de bien faire.
Ceci dit, le dahu est avant tout un habitant des montagnes, ne l’oublions pas.
Fortement désireux de préserver l’espèce (elle fait partie du patrimoine alpin), les montagnards ont donc entrepris, récemment, de couvrir leur territoire de trottoirs.
Sans doute est-ce à tout cela que jc et Flo font référence.
Je rends donc un vibrant hommage à leurs connaissances scientifiques.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jc:

Quelle perspicacité, Flo et MD ! Encore leur faut-il choisir des trottoirs où rares sont les « bateaux » devant les portes de garage, de véritables pièges à dahus, ces bateaux!!

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Résumons : sur la trace… il y a des dahus (aussi).

Il est temps, je pense, de révéler la teneur d’un rapport jusqu’ici tenu secret. Attention : à vos risques et périls, explosif.

« Wunderschön ! Wunderschön ! » s’exclama, transporté d’enthousiasme, un touriste en culotte de peau qui passait par là, alors que Daniel André Henri Ulysse roulait du sommet de la montagne jusqu’au bas de la côte.
Interrompant sa marche, le Germanique applaudit à tout rompre.
La première chose que fit Daniel André Henri Ulysse lorsqu’il eut achevé son exhibition, fut de demander l’heure à ce témoin providentiel.
« Douze heures, trente-deux minutes et six secondes », répondit le Teuton.
« Six secondes tout juste pour dévaler la face est du Cervin, meilleure performance mondiale de la saison », murmura Daniel André Henri Ulysse, satisfait.
(Jusque-là, le record – douze secondes et trois dixièmes – était détenu par un Japonais haut comme trois pommes, qui tout en dégringolant avait tiré deux cent quarante-six photos du paysage en mitraillant avec son Nikon, ce qui expliquait dans une certaine mesure son retard à l’arrivée.)
La seconde chose qu’entreprit Daniel André Henri Ulysse (dont, pour simplifier, nous réduirons désormais le nom à rallonges, le sigle D. A. H. U. devant suffire à la clarté du récit), fut de constater qu’il avait le pied droit où se trouvait précédemment son genou, et le genou où il avait l’habitude d’avoir la hanche.
Lorsqu’il tenta de marcher, D. A. H. U. saisit rapidement que c’en était fait de cette allure de grand fauve qui impressionnait si fortement les dames, et quelques messieurs aussi, lorsqu’il arpentait les rues de Zermatt.
N’étant pas de ceux qui se découragent facilement, D. A. H. U. décida de poursuivre, coûte que coûte, sa carrière d’alpiniste et de conquérant de cimes encore vierges.
Très vite, il dut se rendre à l’évidence. Les ‘premières’ ascensions n’étaient plus pour lui.
Bien que partant en même temps que ses concurrents, voire quelques jours avant eux, il était systématiquement devancé par des grimpeurs qui escaladaient les montagnes en suivant une ligne droite à l’aplomb du sommet, alors que lui, du fait de la différence de longueur entre ses deux jambes, était obligé d’aborder le problème en spirale, prenant de l’altitude en tournant autour de la cime toujours dans le même sens.
Lassé des moqueries dont il était l’objet, D. A. H. U. se retira dans un coin perdu des Alpes.
Au hasard d’une promenade, il fit la connaissance d’une habitante des lieux.
Ayant en commun un amour immodéré de la montagne, les deux êtres si dissemblables se lièrent d’amitié.
Ils devinrent inséparables.
La morale dut-elle en souffrir, le respect de la vérité historique oblige à dévoiler que l’union de D. A. H. U. (qui portait le bouc), et de son amie la chèvre des montagnes, eut pour conséquence la naissance de quatre petits, deux de sexe masculin et deux de sexe féminin.
L’apparence extérieure des nouveau-nés était celle de caprins qui souffriraient d’une malformation : leurs pattes latérales droites étaient nettement plus courtes que leurs pattes latérales gauches.
Leurs géniteurs les baptisèrent Danielle, Andrée, Henri et Ulysse.
Turbulentes, et avides de découvrir le vaste monde, les juvéniles créatures échappaient souvent à la surveillance de leurs procréateurs qui, inquiets, disaient alors :
« Où D. A H. U. sont-ils encore passés ? »
Au fil des ans, ces hybrides féconds – les D. A. H. U. – se multiplièrent, formant une nouvelle espèce qui, par mesure de simplification fut nommée : l’espèce des dahus.
Du fait de la différence de longueur entre leur rangée de pattes droites et leur rangée de pattes gauches, les dahus, comme avait dû le faire avant eux leur ancêtre Daniel André Henri Ulysse, parcouraient les montagnes en spirales ascendantes ou descendantes, en tournant toujours dans le sens des aiguilles d’une montre.
Ces paisibles herbivores ne souffraient pas le moins du monde de ce qui aurait pu être considéré comme un handicap.
Suivant le rythme des saisons, ils passaient d’un étage de végétation à l’autre à la recherche de leur subsistance : petits fruits, fleurs, herbes sauvages dont ils étaient friands.
Les rencontres amoureuses avaient lieu dans la pente, comme d’ailleurs toutes leurs autres activités.
On était donc désormais en droit de considérer que l’espèce, solidement établie dans les Alpes, allait se montrer capable de survivre à ses prédateurs : les braconniers et les alpinistes (ces derniers ayant pris la fâcheuse habitude d’organiser, non pour se nourrir, mais pour se distraire, des chasses au dahu), lorsque furent réintroduits le lynx, puis le loup.
Les rangs des dahus furent décimés.
On ne vit plus que très rarement leurs sympathiques silhouettes, occupées à mâchouiller des étoiles d’argent, se profiler sur un ciel d’une extraordinaire clarté.
Puis vint le coup de grâce.
Un dangereux irresponsable jugea bon d’importer, en provenance des USA, des plantes transgéniques dont il attendait merveille, plus particulièrement en ce qui concerne le niveau de son compte en banque.
Cultivés, à titre expérimental, au pied des montagnes abritant l’espèce rare des dahus, les végétaux se disséminèrent rapidement dans toute la région.
Peu de temps après, les dahus furent victimes d’une mutation génétique dramatique pour la survie de la race : désormais, les dahus de sexe féminin naissaient avec les pattes latérales gauches plus courtes que les droites, alors que les dahus de sexe masculin présentaient des caractéristiques inverses.
Les mâles se déplaçant en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, et les femelles dans le sens contraire, les occasions de se rencontrer devinrent extrêmement rares, et en un seul point de la montagne, une fois lors de la montée, et une fois lors de la descente.
Si d’aventure une liaison évoluait en direction d’ébats amoureux, ceux-ci ne pouvaient avoir lieu que dans un creux de terrain ou au fond d’une étroite gorge, de telle sorte que, calés à droite pour l’un et à gauche pour l’autre, les partenaires soient en mesure de bien faire.
La courbe des naissance tomba en chute libre.
Un rapport récemment rendu public dévoile que, lors du dernier recensement officiel effectué par les gardes-chasse, pas un seul dahu n’a pu être repéré.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jc:

C’est évident ! Qui ne le savait ?..

Merci Marcel, quelle rigolade !!!

Posté en tant qu’invité par Flo:

Quelle imagination!! et tellement bien racontée!!
merci pour cette belle histoire.

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Un grand merci.
Mais… sur la trace de montée (et pas dans un honteux zoo alpin) on rencontrait, il y a peu de temps encore, d’autres fascinantes créatures.
Par exemple:

Un rapport établi par l’Office de protection de la faune, récemment publié, relève l’extinction totale d’une autre espèce très peu connue : celle de la truite à fourrure.
Aussi loin que les montagnards se souviennent, la chair succulente de la truite à fourrure était le mets le plus recherché offert à l’occasion de réjouissances exceptionnelles.
Avec la fourrure de ce rongeur salmonidé, les indigènes confectionnaient des chaussons, des moufles et de chaudes pelisses.
La disparition de cette créature prodigue de sa chair et de sa peau, dont le milieu naturel étaient les eaux glacées, pures et vives des torrents et des lacs de haute montagne, est vécue comme un véritable drame par les habitants des vallées alpines.

Fiche d’identité de la truite à fourrure

Allure générale : celle d’un poisson dont la tête s’achève en un museau arrondi garni d’incisives en ciseaux à croissance continue, pourvu d’oreilles étriquées et d’une nageoire caudale en forme de queue courte et touffue
Classe : poisson physostome rongeur
Taille : jusqu’à trente centimètres, queue comprise
Fourrure : à poils rêches
Couleur : dans l’eau, reflets irisés ; dans la glace, prend la teinte du milieu, de blanc à bleu
Alimentation : invertébrés et insectes, aussi bien aquatiques qu’aériens ; broute aussi de l’herbe et des racines
Particularités : amphibie ; siffle en cas de danger
Chair : rougeâtre, fine
Cuisson : de préférence, à la meunière, ou au bleu
Préparation de la fourrure : laver, dégraisser, assouplir, éventuellement teindre
Entretien de la fourrure : brosser
Habitat : Alpes, torrents et lacs glaciaires uniquement
Origines : hybride de la truite arc-en-ciel et de la marmotte
Nota bene : avant la disparition de ce rongeur salmonidé, les alpinistes pratiquant l’escalade de cascade de glace trouvaient fréquemment des truites à fourrure en état d’hibernation figées au cœur même des torrents gelés. S’en saisir était l’affaire de quelques coups de piolet.
Dans ce cas de figure, le seul mode de préparation recommandable de la truite à fourrure était la cuisson à la broche (à glace).

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jc:

On trouve de ces animaux, en montagne…

Posté en tant qu’invité par Francis B.:

Super bon.

Posté en tant qu’invité par Canicule:

[quote=« Marcel Demont, id: 410703, post:1, topic:45249 »]Sur la trace : résumons

Sur la trace
Y’a des cacas
Tout en tas
Y’a du pipi
Pas joli
Y’a du pipo
Qu’est pas beau
Y’a un grand yéti
K’a paumé des poils de son kiki
S’appelle Croupionhirsute l’abominable
Homme sauvage pas minable

Sur la trace
Y’a des piétons
Des vrais cons
K’abîment des raquetteurs la trace
Sur la trace
Y’a des raquetteurs
Sans cœur
K’abîment des skieurs la trace
Sur la trace
Y’a des skieurs
Des êtres supérieurs
K’abîment des tous les autres la trace
Sur la trace

Sur la trace
Y’a même des chamois, des renards
Qu’est-ce qui font là ces connards ?
Y’a Nanar le chien Saint-Bernard
Tout peinard
Bien bonnard
Avec autour du cou son tonnelet de pinard
Y’a un molosse
K’a oublié son nonos
Il louche sur mes fesses ce bestiau
Voudrait s’en faire un morceau
Y’a Bari, chien sauveteur
Au grand cœur
Où que j’aille me fourrer
Il saura me retrouver
Et en plus me lécher
La papatte me donner

Sur la trace
Y’a des collants-pipette
Elles et ils, beaux athlètes
Y’a des pantalons de golf-kil de rouge-saucisson
Peuvent pas se traîner ces mectons

Sur la trace
Y’a ceux qui la font
Des tout bons

Y’a ceux qui la suivent les yeux fermés
Des pas encore réveillés, à peine initiés

Y’a des expérimentés
Des pros très affûtés
Par toutes les tempêtes affrontées
Les fesses tannées

Y’a ceux qui la défont
Héliportés, ils ont été, ces couillons

Sur la trace
Il y a
Vous et moi
Jamais découragés
A la poursuite lancés
D’un idéal de vie
Plus grand que notre vie

Sur la trace il y a
Tout ça

[%sig%][/quote]

Rafraîchissant.

Posté en tant qu’invité par Boucéteint:

[quote=« Marcel Demont, id: 410703, post:1, topic:45249 »]Sur la trace : résumons

Sur la trace
Y’a des cacas
Tout en tas
Y’a du pipi

A la poursuite lancés
D’un idéal de vie
Plus grand que notre vie

Sur la trace il y a
Tout ça

[%sig%][/quote]

Pour un dimanche pluvieux :slight_smile:

[Modération forum] : merci de ne pas citer de trop longs passages

Posté en tant qu’invité par Ecouteur:

J’écoute, j’écoute… mais n’entends rien :slight_smile: