Posté en tant qu’invité par zanne:
bonjour à tous
et merci pour vos partages d’expérience… car c’est vrai que c’est moralement difficile cette douleur qui ne se voit même pas et qui rend complètement handicapé(e) (des fois je me dis que je préférerai avoir une bonne jambe cassée qui sera complètement guérie dans 6 mois avec certitude…).
Effectivement Sonia, ton blog me rassure! pour une « vieille » (mais je te rassure t’as pas l’air si vieille sur les photos!) et une handicapée à long terme, tu as passé un mois d’août condensé en grande voie! (t’habites à grenoble ou à la grave j’ai pas bien compris?)… moi j’ai des souvenirs assez terrible de mes dernières grandes voies à Ailefroide (Ventre à terre à l’Aiguille de Scialouze et la Vie devat soi) en juillet où je n’arrivais plus à poser les pieds au relais mais à l’époque je mettais ça sur le compte des chaussons et des pieds qui gonflent à cause de la châleur…
Autrement, c’est qui ton super prof de yoga?
Catherine, ton histoire de plongée me donne des ailes… finalement au lieu de gouter à la neige qui s’accumule en ce moment aux alentours de Grenoble dans les semaines qui suivent je vais peut etre essayer de m’immerger dans l’eau pour oublier les sommets blanchis auxquels je n’ai pas droit… j’avais bien chercher des activités « sans pied » (parapente : bof au décollage, kayak?) mais j’avais rien trouvé qui me branchait vraiment. Mais autrement, concernant le « la vie ne vaut pas d’être vécue », pour avoir été blessée longtemps de nombreuses fois, je comprends assez cette maxime : on a parfois des moments de désespoir profond quand on a une vie qui repose sur les activités de montagne et qu’on ne sait pas si on va pouvoir y remettre les pieds un jour… ça peut déclencher un vrai bouleversement de personnalité. Ca reflète sûrement un manque d’équilibre général mais une fois qu’on a dit ça, on n’a pas avancé pour autant! et donc c’est une vraie reconstruction psychologique en même tant que la reconstruction physique et ça c’est plus ou moins facile selon les bases de chacun…
Anne e, je ne sais pas quel âge tu as et peut etre qu’à 15 ans on peut se permettre de forcer mais je me joins aux autres pour te dire de faire gaffe quand même… même si il ne faut pas laisser « s’endormir » les tendinites (même si ça n’en est pas vraiment une), il me semble que forcer dessus en phase d’inflammation importante, ça risque de tendre vers la rupture et les soucis à long terme… MAis je ne suis pas médecin et effectivement, ce genre de pathologie est tellement imprévisible que chacun doit trouver son « système » pour guérir.
Camille 3 : tu habites pas à grenoble par hasard? c’est quel type de kiné qui t’as trouvé ton histoire de retour veineux?
Renaud : j’aurai une infiltration dans un mois si ça ne va pas mieux…
Thiery : ben moi aussi bizarrement j’ai encore plus mal en statique qu’en activité, ou en tout cas au moins autant. Par exemple en grimpe c’est au relais que c’est terrible pendant l’effort ça va. Mais bon le truc qui va pas du tout c’est quand même les descentes en montagne… même à chaud c’est le calvaire (et je pense que moi c’est ce qui a déclenché le problème). Mais t’as raison, faut alterner et s’écouter. En fait à te lire, je me rends compte que je risque d’en avoir aussi pour des années et que j’ai intérêt à travailler un truc qui n’est pas mon fort : la tempérance…
Car je pense que dans ce genre de blessure et d’activité, on est quand même pas mal à être du genre : « dès que ça va mieux, je recommence à fond, et je récupère tout ce que j’ai pas fait comme si ma survie en dépendait »… et ça c’est un peu le fond du problème… moi j’ai beau en être consciente et progresser un peu la dessus, blessure après blessure, je crois que j’ai encore du boulot de ce côté là! je me dis que cet été, si j’avais arrêté à la survenue de la douleur au lieu de continuer à forcer dessus jusqu’à ce que ça soit insupportable ben ça aurait peut être guéri en 1 mois… mais bon là du coup ça fait 4 mois et je sais pas pour combien de temps j’en ai encore!
Bon sur ce, vos proses m’ont bien inspirée et je vais saturer l’espace mémoire de camp to camp avec mes messages à rallonge. Bon WE frileux et neigeux à tous les « handicapés »
Anne