En page d’accueil c’est une Chevêchette, prise dans le Dévoluy.
Concernant la patience c’est sûr qu’il en faut, mais on n’a rien sans rien. J’ai une méthode assez différente de ce qui est généralement pratiqué et conseillé. Sauf exception pour les espèces extrêmement sensibles où là un vrai affût, je veux dire immobile et totalement dissimulé (pour les gros rapaces notamment), est indispensable moi je fais de l’affût à découvert, en gros comme disent en rigolant mes amis naturalistes, je me transforme en arbre ou en pierre (facile avec mon prénom) en pensant oiseau. Il suffit de bien regarder son environnement et de se dire: si j’étais tel ou tel oiseau ou est-ce que je me poserais ? Une fois l’endroit repéré je me cale pas trop loin contre un buisson ou un rocher je bouge plus et j’attends. Si le piaf arrive, est nerveux, hésite beaucoup sur ce qu’il doit faire je me lève et je pars. Sinon j’attends qu’il se rapproche. Parfois je reviens plusieurs jours de suite au même endroit, l’oiseau s’habitue à ma présence, comprend qu’il n’est pas en danger et voilà. Si tu regardes le cincle avec le poisson dans le bec , il était à 5 m, et je n’étais pas dans un affût. mais la première fois que je l’ai vu, et qu’il m’a vu, à 50 m il s’est envolé. Pareil pour le monticole de roche (première photo de Collines et montagnes) pris à Sainte-Victoire, là j’étais calé entre deux rochers. Regarde le portrait de la grive draine, elle est venue chanter près de moi, à 1 m, il m’a fallu reculer pour faire la photo. Alors de la patience sans doute, mais on vit de telles émotions que le temps passe sans qu’on s’en rende compte. c’est un peu comme lorsqu’on nous dit qu’on a du courage d’escalader les montagnes, on n’a aucun courage, on se fait plaisir !