Orage sur une arête rocheuse

Une discussion a été initiée ici. Je la reporte dans le forum pour plus de visibilité/réponses.


Philippe :

Je suis un des 2 gars qui ont senti la foudre passer tout prêt.
C’étaient mes premières abeilles, j’espère que c’étaient également les dernières.

La première réaction a été de pure panique quand on a senti la décharge se préparer alors que nous étions très exactement au sommet.
Nous avons ensuite entrepris une descente rapide mais en bon ordre sans se jeter dans le vide !

Qui a déjà vécu cela, comment avez-vous réagi ?

Loïc :

C’est clair que c’est pas rassurant :confused:
C’était un peu moins impressionnant pour nous, vu qu’on était plus bas (et donc plus loin de l’impact), mais ça donnait pas envie de traîner. Heureusement que tout le monde avait laissé les piolets en bas (quand je pense que j’ai du négocier pour qu’une personne du groupe ne le prenne pas).
Vous êtes redescendus sur la Selle par la Girose ensuite ?

Qui a déjà vécu cela, comment avez-vous réagi ?

Avant dimanche, ça m’est arrivé une fois entre le refuge des Ecrins et celui du Glacier Blanc (à la descente). J’ai entendu les abeilles sur le piolet qui était sur mon sac. J’ai détalé jusqu’au refuge du Glacier Blanc (j’étais pas très loin).

Sofie :

Jamais trop entendu les abeilles ni ressenti de décharge, mais j’ai déjà chopé un orage sur les arêtes du Gerbier et la foudre est tombée un peu plus haut que nous sur l’arête (moins de 100m, pour sûr). Un claquement sec, un bruit impressionnant et l’impression que la terre a bougé… Après, tes jambes tremblent toutes seules, ton coeur bat la chamade et tu ne sais plus trop où tu es ni ce qui s’est produit…
Vu la configuration du terrain, (l’orage est tombé sur nous au beau milieu de l’arete sans qu’on le voit arriver), difficile de vite descendre. Mon collègue était paniqué et voulait quand meme descendre en rappel dans la paroi. Sans meme savoir où mettre un relais. Finalement, on est redescendu quelques dizaines de mètres en contrebas dans des pentes herbeuses, en laissant tout le matos (sauf baudard et corde sur laquelle on s’est assis) à plus de 10m de nous. Beaucoup de chance ce jour-là car l’orage est vite passé. Et on a pu enchainer rapidement ce qu’il nous restait (moins d’une demi-heure avant le rappel final).

Depuis, je regarde souvent le ciel en montagne …

Ca m’est arrivé à l’Obiou, sur l’arête de Rattier.
Mon équipier a senti les abeilles alors que je l’assurais à la ceinture. Du coup, il est passé en position « descente » assuré de la même manière.
Notre réaction a été de s’enfuir le + vite possible, en descendant dans des pentes raides, instables, barrées de petites barres rocheuses, dans lesquelles on ne savaient pas très bien où passer.

Ayant depuis réfléchi à la question, je pense que le + gros risque en cas d’orage n’est pas directement la foudre, mais celui de faire une c…ie en s’enfuyant n’importe comment sur des rochers mouillés et glissants.
J’essaye de ne pas me faire avoir, mais si ca doit recommencer :

  • Je pose tout ce qui est métallique
  • Je m’éloigne des points hauts, autant que possible
  • Je fais la tortue sous ma cape et j’attends que ca passe.

.

Meilleure reaction pour les specialistes : poser le matos et se coucher au sol pas trop proche et attendre ke ca pass mieu vau etre trempé ke grillé…

Posté en tant qu’invité par voyageur imprudent:

Les spécialistent ne se couchent pas. Il vaut mieux s’accroupir et ne pas augmenter inutilement la surface de contact avec le sol !

Perso j’avais lu que c’était les courants de terre qui était plus dangereux que la foudre elle même.

Posté en tant qu’invité par Olaf:

:wink:

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Publi orage en montagne