Tu crois que les 4 refuges de la voie normale du Mont Blanc sont quasi les seuls refuges où les gardiens arrivent à vivre toute l’année en ne travaillant que 4 mois ?
Pourquoi les gardiens sont ils si nombreux à postuler dans des petits refuges ? Pour la tranquillité et par philanthropie ?
En tout cas je crois que pour les clients ça ne devrait pas changer grand chose sur ces 4 hébergements.
"De son côté le président de la Fédération, Nicolas Raynaud doute « de la légitimité du SNGRGE » pour s’exprimer dans ce dossier des modalités d’accès au mont Blanc.
Dans l’article il est bien précisé que le SNGRGE regroupe 211 adhérentes sur près de 400 gardiens de refuge. Plus de 50% donc. A partir de quel seuil un syndicat est-il légitime selon la FFCAM ?
Je suis assez d’accord que ce n’est pas aux gardiens de vouloir décider des modalités d’accès à un refuge. Un gardien accepte ou non un contrat de gardiennage. Ni plus, ni moins. Mais le donneur d’ordre est la structure pilotant les refuges.
Si le gardien souhaite être « donneur d’ordre », il achète un refuge et fait ce qu’il veut chez lui.
N R@ynaud n’est pas ma tasse de thé. Mais, le donneur d’ordre pour les refuges du Club Alpin n’est pas le gardien mais le Club Alpin. Idem pour les autres refuges : STD, PN, Compagnie des guides de Chamonix …
Pas d’avis sur cette organisation. Mais, ça ne me choque pas que le Club Alpin souhaite une centralisation de la gestion et n’avoir qu’un seul interlocuteur.
Un syndicat est dans son rôle de défendre les intérêts catégoriels de ses syndiqués. Mais le faire sous couvert de défendre soi-disant le client est toujours aussi grotesque. Critiquer la gestion mercantile fait doucement rigoler, alors que le gardien est avant tout là pour cette gestion mercantile. Ce n’est pas du bénévolat pour le gardien, loin de là.
Le Club Alpin, la STD, les PN, la Compagnie des Guides du Mont Blanc gèrent leurs refuges comme ils l’entendent dans le respect des lois & règlements en usage, et éventuellement en concertation avec certaines institutions/partenaires … Ils font des appels d’offres en conséquence mais rien n’oblige à répondre à ces appels d’offres. Si personne ne répond à l’appel d’offre pour ces 4 refuges, le Club Alpin sera obligé de revoir ses conditions. Mais, je serais étonné qu’il n’y ait pas de prétendants : la soupe est bonne.
Site commun et réservation de toutes les nuits d’un coup.
La, c’est la création d’un super manager alors qu’un secrétaire suffit. En virant au passage des gardiens qui faisaient bien leur boulot depuis des années. Un refuge est un bâtiment unique, avec toutes ses spécificités : aussi bien au niveau du bâtiment (énergies, ravitaillement, eau, etc), de l’environnement physique (les courses autour) que de l’environnement culturel (acteur locaux entre maires, secours, guides/AMM, producteur, etc.). Ce ne sont pas des hôtels Ibis clonés.
C’est bien sûr au décideur de décider, mais je citerai juste le petit prince :
L’ autorité repose d’ abord sur la raison. Si tu ordonnes à ton peuple d’ aller se jeter à la mer, il fera la révolution. J’ ai le droit d’ exiger l’ obéissance parce que mes ordres sont raisonnables.
Quand le décideur fait n’importe quoi, on fait quoi ? Une révolution ? Ou bien on a été assez malins pour avoir des contre pouvoir ?
Si on souhaite que ces 4 emplacements soient gérés de manière coordonnées & concertés, il est logique de n’avoir qu’un seul responsable pour ces 4 emplacements. C’est même quasiment obligatoire. L’appellation du poste (gardien, super manager, secrétaire …) importe peu. Il faut 1 et 1 seul responsable.
J’imagine que les contrats ont été rompus, ou non renouvelés, suivant les conditions définies contractuellement à la signature des contrats. Ce n’est donc pas un sujet parce que les gardiens avaient acceptés ces conditions
Si ça n’a pas été le cas et si ces contrats auraient été rompus en dehors du cadre contractuel, tous les recours habituels sont possibles et permettront aux personnes d’êtres dédommagés de leurs préjudices. J’imagine que les procédures juridiques auraient déjà été lancées.
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Le décideur, c’est moi, comme tous les autres 100 000 membres du Club Alpin.
Même si je ne partage pas, et de très loin, beaucoup de chose avec N. R@ynaud, je ne suis pas du genre à me laisser impressionner par un syndicat de 100 marchands du temple. Si on souhaite une montagne non mercantile, si on souhaite protéger la montagne, il faudrait commencer par brûler les refuges.
Les gardiens sont des marchands.
Ta vision neolibérale du monde pousse les gardiens de refuge à être de simples marchands. Mais ce n’est pas une fatalité, et certains se battent pour ce qu’on appelle patrimoine, culture ou histoire. L’humain plutôt que l’argent.
non
c’est le président qui est décideur et responsable
et j’espère que cette faute lourde ne remettra pas en cause la mission de service public dont bénéficie le CAF
même si pareille bourde nécessite une punition exemplaire
Pour un contrat commercial !
Quoi que tu laisses entendre, à la base, c’est une relation commerciale.
La montagne, l’alpinisme n’a pas grand chose à gagner des marchands du temple. Bien au contraire. L’histoire, la culture, et le patrimoine de l’alpinisme ne s’est pas construit en vendant des bières ! C’est en montagne et dans la pratique.
Toutes les infrastructures, y compris les refuges, n’ont fait que dégrader la montagne et notre relation à la pratique. Le glacier noir est sympa parce que les bistrotiers n’y vendent ni bière ni logement.
Reprends donc l’histoire de nos pratiques. Les bistrotiers et autres marchands du temples n’ont pas fait notre pratique. Il sont arrivés après les premières.
Il sont arrivés quand cela a permis de gagner de l’argent.
Tu confirmes mes écrits : tu réduis le gardien de refuge à un vendeur de bière. C’est bien triste, et symptomatique d’une vision neolibérale et égoïste du monde.
Le gardien, c’est la sentinelle de nos montagnes. Témoin du changement climatique, de l’évolution de la biodiversité, lien entre le milieu et ses pratiquants, observateur des conditions, en première ligne lors des secours, encyclopédie des itinéraires, leurs fréquentations, leurs ouvertures, leurs histoires… Des choses qui ne s’acquierent pas en un jour, et ne se traduisent pas en €.
Bons nombres de fausses premières ont été « dénoncés » par des personnes dont le métier ne consiste pas à vendre des bières au pieds des montagnes. Ce n’est pas le fait de vendre des bières qui rend légitime la dénonciation mais la connaissance du milieu et donc l’alpiniste.
Bien évidement, on peut pratiquer les 2. Mais, c’est bien la pratique elle même qui légitime, et pas le fait de commercialiser des lits et de la bière au pieds des parois pendant 3 mois par années, pendant quelques années.
Oulala.
Sur c2c, ça fait 2 décennies, qu’on est passé à un modèle du pratiquant vers le pratiquant en minimisant les intermédiaires.
Pour ma part, je n’ai pas besoin d’un lien marchand entre moi et le milieu.
Il m’arrive utiliser un lien marchand, souvent par facilité (téléférique, refuge gardé, guide/BE, porteur …)…
Mais cela ne défini certainement pas ma pratique et encore moins mon lien avec le milieu. Mon lien avec le milieu se définit en direct, sans intermédiaire.
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Les métiers de la montagne (gardien, garde de parc, guide, BE, perche man, constructeur de téléphérique, artificier, pisteur …) sont des métiers tout aussi bien que tous les autres métiers de la planète. Mais, c’est tout de même toujours une commercialisation de la montagne.
Le différent entre ce syndicat et le Club Alpin, est avant tout un différent commercial, et notamment financier.
Tu vois du marchand partout, la où tu pourrais voir de l’humain. Je n’aurai pas été le premier sur ce forum à te le faire remarquer, et je crois que tu es un peu trop planté sur tes positions pour changer d’avis. Pour ma part, je ne vais pas me fatiguer plus dans un dialogue de sourd.
Christophe a raison car Il y a toujours du commercial dans une activité de gardien, sinon il ne gagnerait pas sa vie mais souvent il n’y a pas que ça (et dans certains cas, c’est presque négligeable à coté de tout le reste, je pense en particulier à George l’ancien gardien du pigeonnier).
Antoine a raison car on peut anticiper de cette nouvelle organisation qu’elle va obligatoirement entrainer un déséquilibre en faveur du commercial puisque le boss restera en vallée.