[quote=« pas2tire, id: 1701309, post:9, topic:150274 »]Moi aussi je ne peux plus aller en montagne, pour la première fois depuis 30 ans. C’est dur, très dur.
Ce que je vis actuellement n’a rien avoir avec la modération, ni avec l’équilibre. Je suis devenue à fleur de peau, ultrasensible sur des sujets qui m’ont toujours tenu à coeur (la tolérance, le racisme, les jugements à l’emporte-pièce, l’environnement … ) J’essaie de me contrôler.
Faire de la montagne, c’est aussi un art de vivre: on apprend à ne pas gaspiller son existence, à ne pas être esclave de la société de consommation, à économiser son énergie mentale en évitant de s’énerver pour des broutilles, à être très sélectif quant à l’usage qu’on fait de son temps et de ses loisirs. On se passe très bien de la télé ! Ce qui n’empêche pas à se passionner pour d’autres domaines, ou se donner à fond (famille, boulot, proches en situation de détresse … ) quand la situation l’exige.
Difficile d’être un tiède quand on aime la montagne[/quote]
Etrange cette réaction. Je comprends que, dans le contexte politico-économico-écologique du moment, une « ultrasensibilité » puisse être une réaction « normale ». Par contre, pourquoi arrêter la montagne alors qu’elle peut constituer un bon échappatoire, un bon espace de liberté pour se ressourcer et prendre des forces pour affronter la réalité du quotidien ? Et pourquoi la montagne ne pourrait-elle pas devenir un carburant de ton engagement pour ou contre la tolérance, le racisme ou l’environnement ?
Oui, le temps que l’on passe en montagne est peut-être inutile et surement très futile mais, s’il est une source d’équilibre, pourquoi s’en priver ?