Le Cerro torre, montagne impossible

J’ai le souvenir de l’avoir lu à l’époque (un peu plus de 3 ans).
L’article dans les archives est-il intégral ?
Je peux m’être trompé… où alors cet aveu je l’ai lu dans un autre article ? mystère…

J’ai lu le livre aussi , c’est vrai qu’il y a du remplissage inutile , j’ai même l’impression qu’il y a de grosses répétitions .
J’ai aussi l’impression que Mesner se venge ? ??

Breffons ! Je rêve de ce sommet depuis longtemps , irrésistible !

La voie de 59 n’a toujours pas subit de répétition ?

Krampus si tu peux m’envoyer l’article par MP ?

Si, par des Italiens.
Et comme ils n’ont vu aucune trace du passage de Maestri (qui a dit avoir laisse des pitons en place) cela « prouve » la supercherie … meme si ce dernier n’a pas a ma connaissance explicitement avoue.

Après lecture de l’article intégral, effectivement, krampus a raison.
Il n’est pas dit que Maestri a avoué son mensonge. Seulement, à la fin de l’article, c’est un peu comme si Buffet se mettait à sa place pour expliquer pourquoi il a menti… et il est convainquant !

J’ai beaucoup d’admiration pour Messner l’alpiniste. En revanche je suis plus nuance sur Messner l’historien. Il s’acharne a vouloir demontrer que Maestri n’a pas atteint le sommet en 1959. Je n’en vois pas l’interet. J’aurais trouve beaucoup plus interessant qu’il retrace l’histoire des ascensions du Cerro Torre avec extraits de comptes rendus a l’appui.
Quant a Messner l’ecrivain, je le trouve bavard, pas toujours clair dans ses demonstrations et il a une maniere d’utiliser le dialogue qui fait que je ne sais plus qui dit quoi au bout de quelques lignes.
Je suis franchement decu par ce livre. La montagne impossible merite mieux.

Posté en tant qu’invité par Jeff74Grenoble:

[quote=« proto, id: 975135, post:23, topic:94291 »]

Si, par des Italiens.
Et comme ils n’ont vu aucune trace du passage de Maestri (qui a dit avoir laisse des pitons en place) cela « prouve » la supercherie … meme si ce dernier n’a pas a ma connaissance explicitement avoue.[/quote]

Attention les photos de 1959 montre un cerro torre complétement différent que celui d’aujourd’hui (Je me base sur un vieux montagne. magazine).
Maestri et egger se sont aider d’une « calotte » de glace et neige… quand au piton ils ont sans doute été balayer par les avalanches… Car Maestri a dis qu’il avait laisser un sac de pitons inutilisé…
Quand au photo l’appareil était sur dans les affaires de egger mais elles n’ont jamais été trouvé…

Chris bonnington avait lancer la même polémique il y a longtemps…

Assez d’accord avec Romano, mais avec une nuance. Messner l’écrivain, quand il écrivait en première personne son histoire au lieu d’écrire en troisième celle des autres, il était un grand.
Cette même manière d’écrire que tu dénonces, Romano, lui permettait à mon avis décrire son âme, ses sensations, sa pensée, d’une façon très touchant, très impressionnante. Mais ce n’était pas forcément l’Histoire, sinon son histoire. Ce qui n’est pas rien, soit dit en passant.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« Romano, id: 982334, post:25, topic:94291 »]J’ai beaucoup d’admiration pour Messner l’alpiniste. En revanche je suis plus nuance sur Messner l’historien. Il s’acharne a vouloir demontrer que Maestri n’a pas atteint le sommet en 1959. Je n’en vois pas l’interet. J’aurais trouve beaucoup plus interessant qu’il retrace l’histoire des ascensions du Cerro Torre avec extraits de comptes rendus a l’appui.
Quant a Messner l’ecrivain, je le trouve bavard, pas toujours clair dans ses demonstrations et il a une maniere d’utiliser le dialogue qui fait que je ne sais plus qui dit quoi au bout de quelques lignes.
Je suis franchement decu par ce livre. La montagne impossible merite mieux.[/quote]

C’est vrai que dans le livre du cerro Torre, il y a des redites.
quand au style de Messner, il est en effet tout à fait particulier. On aime ou on aime pas, c’est sur :stuck_out_tongue:

Quelqu’un a déjà visité son quintuple musée à Meran?

En final je ne comprend toujours pas ce mensonge !

Quel intéret ?
Pour la gloire ?

Ils l’avaient déjà ! Ils étaient déjà parmis les plus grands !

Merci krampus pour le forward .

Sans doute parce que Maestri s’est senti coupable de la mort d’Egger (comme on peut l’être lorsqu’un membre de la cordée ne revient pas vivant).
Alors en faisant croire à la victoire, il offrait une gloire posthume à Egger, faute de pouvoir lui rendre la vie.

Mais ils avaient la gloire, et maintenant elle est entachée.

Maestri aura vu ça à l’envers : la mort (et l’échec) avait entachée la gloire, il fallait lui redorer le blason.

Maintenant imagine que son mensonge ait marché…

[quote=« J.Marc, id: 985022, post:33, topic:94291 »]

Maestri aura vu ça à l’envers : la mort (et l’échec) avait entachée la gloire, il fallait lui redorer le blason.

Maintenant imagine que son mensonge ait marché…[/quote]

ben, il a un peu marché de fait. Mais il était trop gros pour résister au temps.

On est d’accord ! Mais face à une paroi pareille, personne n’aurait osé remettre sa gloire en cause, moi aussi j’ai perdu un compagnon et suis rentré dans un état pitoyable (tant moral que physique). Mais jamais je n’ai menti sur les circonstances, qui en plus ne sont pas une erreur de notre part. Une cordée de connards ont quittés l’arête à mi-course pour attaquer la face dans laquelle nous étions. Pendant 10 ans je ne suis pas retouné dans le Caucase, et chaque fois que j’arrive à un sommet je revois le visage, souriant, certes maintenant, de Sergey ! Même si des fois je me réveille encore la nuit en hurlant « Niet » et en agrippant de toute mes forces ma compagne !
C’est ça que je ne comprend pas !

Je crois que seul Maestri pourrait nous expliquer ce qui l’a réellement motivé à mentir.

Quelque part hélas !

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

nous sommes tous des alpinistes, mais aucun de nous n’est un crack de la trempe des maestri, bonnatti & co. Pour accomplir ce qu’ils ont fait, il faut plus que des raisons rationnelles, des entrainements rationnels, et des réflexions rationnelles.

Pour moi, pour faire les solos de maestri dans les dolomites ( par exemple, la voie des guides au crozzon, en montée ET en descente :o :o ) il faut avoir ce que certains appellent « une case en moins » : en fait cette case en moins c’est un cocktail d’orgueil, d’amour du risque, de besoin de reconnaissance, de plaisir dû à la maitrise totale. Nous avons tous un peu de cela en nous ; mais maestri l’avait à un degré incomparable.

Ce qui l’amene à faire des choses incroyables, incompréhensibles pour nous ( pourquoi mentir ??) Pour moi, il est impossible au commun des mortels de comprendre réellement un Maestri. Seul des messner, bonnatti peuvent éventuellement le comprendre.

A cela s’ajoute l’état de choc du à la mort, à l’épuisement, … ET Puis certains arrivent aussi à se convaincre de leurs mensonges. Je n’ai jamais du lutter pour ma vie, mais à lire ceux qui l’ont fait ( messner notamment dans la montagne nue, ou buhl au retour du naga ), on n’est plus soi même, on est un autre, on est entré dans la folie.

voila comment j’explique le mensonge de maestri.

Intéressante réflexion, merci :slight_smile:

En effet, c’est une superbe montagne, et l’avoir grimpé est un super souvenir.

J’ai vraiment aimé l’élan de cette montagne et la difficulté pour l’escalader. Les courts créneaux météo la rende encore plus mythique.
L’histoire des ascensions qui l’accompagne est aussi extraordinaire.
J’ai moins aimé l’aspect artificiel de la voie car même si les 2/3 se grimpent en libre, le reste c’est de l’artif sur golo, et sans eux et sans le compresseur ben ca passe pas…

Il n’y a que 2 voies naturelles abordables en style alpin: la face Ouest où j’aimerai retourner et la voie de 59 mais elle hyper exposée aux chutes de glace et le moindre redoux signe a peu près ton arrêt de mort…

Si vous avez des questions, n’hésitez pas.

Olivier