N’oublie pas un chapeau !
: si tu passes sous un arbre, ces petites bestioles peuvent te sauter dessus
Il y a aussi des produits répulsifs. Certains ont l’air efficaces :
Vu sur medisite
N’oublie pas un chapeau !
: si tu passes sous un arbre, ces petites bestioles peuvent te sauter dessus
Il y a aussi des produits répulsifs. Certains ont l’air efficaces :
Vu sur medisite
Toujours aussi poétique Anna ça fait le plus grand bien de te lire et c’est vraiment une exception, une respiration. Merci pour ces petites tranches de vie
No!!!
Anna, no è possibile…
stamattina ho voluto di farmi un giro, ma saltando i tratti noiosi a piedi, quelli in piano che non ti alzi di un metro per chilometri
così ho deciso di riprendere la bici e quindi di pedalare fin dove la strada è scorrevole, poi proseguire a piedi nei tratti più ripidi — quelli belli tosti, che mi piacciono decisamente di più
zaino in spalla, bici al fianco e via
ma, come succede spesso le prime volte, ho dimenticato alcuni dettagli importanti
stavolta ho dimenticato i guanti e ho messo un abbigliamento troppo leggero per il freddo che si è ripresentato dopo un po’ di giorni caldi
e così, in salita tutto bene: la fatica scalda…
è stato poi in discesa che ho cominciato a pentirmi un po’… senza guanti e vestita leggera, il freddo si è fatto sentire tutto!
e mentre tremavo in sella, mi è venuto da pensare: meglio una sofferenza intensa ma breve, o una lunga e più sopportabile?
stavolta ho scelto la versione express: gelo concentrato, ma passeggero
sono sempre indecisa: meglio stringere i denti, soffrire tanto ma per poco e poi tornare a respirare… oppure scegliere una strada più soft, ma che fa penare più a lungo? 🙆♀️
ce matin, j’ai eu envie de me faire une petite sortie, mais en évitant les tronçons ennuyeux à pied, ceux tout plats où tu ne montes pas d’un mètre pendant des kilomètres
alors j’ai décidé de reprendre le vélo et de pédaler tant que la route restait roulante, puis de continuer à pied sur les portions plus raides — celles bien costaudes, que je préfère nettamente
sac sur le dos, vélo à côté et c’est parti
mais, comme souvent quand on teste quelque chose pour la première fois, j’ai oublié quelques détails importants
cette fois, j’ai oublié les gants et j’étais habillée un peu trop léger pour le froid qui est revenu après quelques jours plus doux
en montée, tout allait bien: l’effort réchauffe…
c’est en descente que j’ai commencé à regretter un peu… sans gants et trop peu couverte, j’ai senti le froid jusqu’aux os !
et pendant que je grelottais sur la selle, je me suis demandé: vaut-il mieux une souffrance intense mais courte, ou une plus longue et plus supportable ?
cette fois, j’ai choisi la version express: un bon coup de froid, mais vite passé
j’hésite toujours: mieux vaut serrer les dents, souffrir beaucoup mais brièvement et puis respirer de nouveau… ou bien choisir une voie plus douce, mais qui fait durer la peine plus longtemps ? 🙆
J’ai la réponse !
L’herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin.
niente disseta come l’acqua
non dico quella che è stata mesi in bottiglia
no no, l’acqua vera, quella che esce dal cuore della montagna, fresca come una carezza e pura come un pensiero gentile
ad esempio quella che, dopo un bel po’ di cammino sotto il sole, la vedi: una sorgente che canta tra i sassi, oppure una fontanella che ti viene sporta da un piccolo tronco di legno
è un sapore che non ha bisogno di marketing: non sa di limone, non è al mango, non ha bollicine, ma sa di vita, e tanto basta
la gola si rinfresca, la testa si schiarisce, ed è come premere il tasto « reset »
niente disseta come l’acqua, specie quella che ti ha aspettato lassù, mentre tu ti affannavi a salire
e mentre bevi senti che qualcosa si rimette a posto, anche dentro l’ anima
nella natura, senza neanche chiederlo spesso si trova la risposta a ciò di cui si aveva bisogno
🙋
rien ne désaltère comme l’eau
je ne parle pas de celle qui est restée des mois dans une bouteille
non non, la vraie eau, celle qui jaillit du cœur de la montagne, fraîche comme une caresse et pure comme une pensée douce
par exemple celle que tu vois après avoir bien marché sous le soleil : une source qui chante entre les pierres, ou une petite fontaine qui sort d’un tronc de bois
c’est un goût qui n’a pas besoin de marketing : ça ne sent pas le citron, ce n’est pas à la mangue, il n’y a pas de bulles, mais ça a le goût de la vie, et ça suffit
la gorge se rafraîchit, la tête s’éclaire, et c’est comme appuyer sur le bouton « reset »
rien ne désaltère comme l’eau, surtout celle qui t’a attendu là-haut, pendant que tu montais en soufflant
et pendant que tu bois, tu sens que quelque chose se remet en place, même dans l’âme
dans la nature, souvent, sans même le demander, on trouve la réponse à ce dont on avait besoin
🙋
Ta photo me fait penser à celle-ci. Mais là pas une goutte
adesso non sono più i fiori della brina, sono davvero i ciliegi
bisogna farsi una mappa per raccogliere poi le ciliegie
c’era una volta il giorno del pane
e intorno al forno si radunava il paese
ognuno portava il suo impasto, con farine che venivano da vicino, da campi conosciuti per nome
i bambini, impiastricciati fino ai gomiti, modellavano animaletti, sole e lune
era un gioco, ma anche un rito
e poi quel profumo
quello del pane appena sfornato, che non assomiglia a nient’altro
un profumo che dura poco, ma resta nella memoria per sempre
oggi nei boschi silenziosi, tra le borgate che si stanno lasciando andare
restano i forni, come piccole conchiglie di pietra
custodiscono il ricordo di quei giorni in cui si condivideva il calore
e anche il pane meno riuscito diventava buono, perché era fatto insieme
forse è per questo che i vecchi forni sono belli
perché anche in silenzio, dicono ancora molto
ci si ferma a guardarli
e quasi si sente una risata, un pezzo di pane spezzato, un pomeriggio senza fretta
🙋
il était une fois le jour du pain
et tout le village se rassemblait autour du four
chacun apportait sa pâte, avec des farines venues d’à côté, de champs connus par leur nom
les enfants, les bras jusqu’aux coudes dans la pâte, façonnaient des animaux, des soleils, des lunes
c’était un jeu, mais aussi un petit rite
et puis cette odeur
celle du pain tout juste sorti du four, qui ne ressemble à rien d’autre
une odeur qui ne dure pas longtemps, mais qui reste gravée pour toujours
aujourd’hui, dans le silence des bois, entre les hameaux qui s’effacent doucement
les vieux fours demeurent, comme de petites coquilles de pierre
ils gardent le souvenir de ces journées où l’on partageait la chaleur
et même le pain le moins réussi devenait bon, parce qu’il était fait ensemble
c’est peut-être pour cela que les vieux fours sont beaux
parce que même en silence, ils en disent beaucoup de choses
on s’arrête devant eux
et l’on croit entendre un rire, un morceau de pain qu’on partage, un après-midi sans hâte
🙋
camminando in silenzio tra gli alberi, ho imparato ad ascoltare
la natura parla con voce ferma e antica, e insegna più di mille libri
ho visto cervi sfidarsi nel bosco, incrociare i palchi come guerrieri rituali
ho immaginato branchi di lupi contendersi il territorio con sguardi, posture, e un ordine che sembra scritto nelle stelle
le lotte ci sono, eccome, ma non c’è crudeltà gratuita, non c’è distruzione cieca
in natura si combatte per vivere, mai per distruggere, un duello tra animali ha un inizio e una fine
il più forte prevale, ma non uccide per dominare
il più debole si ritira, conserva la vita, e con essa la possibilità di imparare, riprovare, trovare un altro spazio
è una giustizia dura, ma non è barbara: non c’è la volontà di annientare, di fare stragi
tra gli uomini, invece, si combatte per il potere, e non basta mai
si bombardano case, scuole, ospedali, si uccidono bambini, anziani, chi non ha colpa né scelta
le guerre umane non sono riti di equilibrio, ma orge di distruzione e spesso chi le decide non vede nemmeno il sangue che scorre, se non in un telegiornale
mi domando: com’è possibile che proprio noi, che ci diciamo superiori, razionali, spirituali, siamo capaci di un male che nessun altro essere vivente concepirebbe?
dov’è il nostro equilibrio? dov’è la nostra misura?
la natura insegna anche a perdere, a cedere un passo, a cambiare strada, a non avere sempre ragione
insegna che la vita ha valore, anche quella dell’altro e che la forza non è distruggere; spesso è sapere quando fermarsi
forse è tempo di guardare agli animali non come esseri primitivi, ma come maestri silenziosi
perché, se è vero che anche nella foresta si combatte, è altrettanto vero che mai, mai, si semina morte solo per guadagnare ricchezza e potere
🙋
en marchant en silence parmi les arbres j’ai appris à écouter
la nature parle d’une voix ferme et ancienne et elle enseigne plus que mille livres
j’ai vu des cerfs s’affronter dans la forêt croiser leurs bois comme des guerriers rituels
j’ai imaginé des meutes de loups se disputer le territoire par des regards des postures et un ordre qui semble écrit dans les étoiles
les luttes existent oh oui mais il n’y a pas de cruauté gratuite il n’y a pas de destruction aveugle
dans la nature on se bat pour vivre, jamais pour détruire, un duel entre animaux a un début et une fin
le plus fort l’emporte mais il ne tue pas pour dominer
le plus faible se retire garde la vie et avec elle la possibilité d’apprendre de réessayer de trouver un autre espace
c’est une justice dure mais ce n’est pas de la barbarie il n’y a pas la volonté d’anéantir de massacrer
chez les hommes au contraire on se bat pour le pouvoir et cela ne suffit jamais
on bombarde des maisons des écoles des hôpitaux on tue des enfants des personnes âgées ceux qui n’ont ni faute ni choix
les guerres humaines ne sont pas des rites d’équilibre mais des orgies de destruction et souvent ceux qui les déclenchent ne voient même pas le sang couler sauf peut-être dans un journal télévisé
je me demande comment est-il possible que nous qui nous disons supérieurs rationnels spirituels soyons capables d’un mal qu’aucun autre être vivant ne concevrait
où est notre équilibre où est notre mesure
la nature enseigne aussi à perdre à céder le pas à changer de chemin à ne pas avoir toujours raison
elle enseigne que la vie a de la valeur même celle de l’autre et que la force n’est pas de détruire mais souvent de savoir quand s’arrêter
il est peut-être temps de regarder les animaux non comme des êtres primitifs mais comme des maîtres silencieux
car s’il est vrai que l’on se bat aussi dans la forêt il est tout aussi vrai que jamais jamais on n’y sème la mort juste pour gagner de la richesse et du pouvoir
🙋
…e questo è il fiore
del partigiano
morto per la libertà…
la libertà non è un dono scontato
è da conquistare e da proteggere
come l’acqua di sorgente è limpida, a volte venuta da profondità segrete
come un traguardo in quota: ci arrivi con fatica, passo dopo passo
oggi la respiriamo grazie a chi ha lottato per aprirci il cammino
continuiamo questo cammino (che è sempre in salita ripida…), con gratitudine, perchè non sia stato un sacrificio vano
la liberté n’est pas un don acquis
elle se conquiert et se protège
comme l’eau de source : limpide, parfois venue de profondeurs secrètes
comme un sommet en altitude : on y arrive avec effort, pas après pas
aujourd’hui, nous la respirons grâce à ceux qui ont lutté pour ouvrir le chemin
continuons à gravir (ce chemin est toujours en pente raide…) avec gratitude,
pour que leur sacrifice n’ait pas été vain
ieri mi sono regalata una passeggiata a zonzo, tra i sentieri e i boschi che conosco a memoria, a vedere se i fiori delle fragoline di bosco avevano deciso di farsi vedere
c’erano! minuscoli, bianchi come neve appena caduta, tra un po’, saranno pronti a offrirmi la colazione più buona del mondo: dolce, fresca, vera
camminando, pensavo a come sarebbe necessario riallenare il gusto a riconoscere i sapori veri, quelli che la natura regala senza maschere né effetti speciali, per ritrovare il piacere di un cibo che ci fa sorridere dentro, proprio come quando trovi una fragolina nascosta sotto una foglia
e quindi riscoprire il piacere delle cose semplici, vere, quelle che davvero ci fanno bene
un po’ come fanno i camosci, che si arrampicano fino ai luoghi più impervi, per trovare proprio quelle erbe che non solo piacciono, ma li aiutano a stare in forma
invece di lasciarci abbagliare da sapori finti, esagerati, colori urlanti e profumi travolgenti (che spesso servono solo a nascondere ciò che sarebbe meglio non sentire), potremmo tornare ad ascoltare il nostro palato, e magari anche il nostro cuore
e quindi riappropriarci della capacità di riconoscere i sapori senza dover leggere le etichette ( che però menomale che ci sono, e sono obbligatorie!..)
tra i fiorellini di fragolina, mi è sembrato importante ma anche facile ritrovare la semplicità delle cose
certo tocca prendersi il tempo, guardarsi intorno e, ogni tanto, fermarsi a sentire quanto è buono il profumo delle cose vere
ho fatto una fotina, tutti i fiorellini facevano a gara per essere presi in foto
🙋
hier je me suis offert une promenade à flâner, entre les sentiers et les bois que je connais par cœur, pour voir si les fleurs des fraises des bois avaient décidé de se montrer
elles étaient là ! minuscules, blanches comme la neige toute fraîche, bientôt elles seront prêtes à m’offrir le meilleur petit-déjeuner du monde : doux, frais, vrai
en marchant, je pensais combien il serait nécessaire de rééduquer notre goût à reconnaître les saveurs vraies, celles que la nature offre sans masques ni effets spéciaux, pour retrouver le plaisir d’une nourriture qui nous fait sourire de l’intérieur, comme quand on trouve une petite fraise cachée sous une feuille
et donc redécouvrir le plaisir des choses simples, vraies, celles qui nous font vraiment du bien
un peu comme les chamois, qui grimpent jusqu’aux endroits les plus escarpés pour trouver justement ces herbes qui non seulement leur plaisent, mais les aident aussi à rester en forme
au lieu de nous laisser éblouir par des goûts artificiels, exagérés, des couleurs criardes et des parfums envahissants (qui servent souvent juste à cacher ce qu’on préférerait ne pas sentir), nous pourrions réapprendre à écouter notre palais, et peut-être aussi notre cœur
et ainsi nous réapproprier la capacité de reconnaître les saveurs sans devoir lire les étiquettes (qui, heureusement, existent, et sont obligatoires !..)
parmi les petites fleurs de fraises des bois, cela m’a paru important, mais aussi facile, de retrouver la simplicité des choses
bien sûr, il faut prendre le temps, regarder autour de soi et, de temps en temps, s’arrêter pour sentir combien le parfum des choses vraies est bon
j’ai pris une petite photo, toutes les petites fleurs faisaient la course pour être photographiées
🙋
quest’anno, mi sembra che la primavera abbia voluto davvero esagerare con viole, primule e margheritine ovunque
le margherite, in particolare, hanno ricoperto certi prati e giardini come se fossero state seminate
non so se succede sempre così, tutti gli anni, che ogni primavera mi sembra la più fiorita
o forse è solo che, dopo mesi senza fiori, dopo l’inverno lungo e senza colori, i miei occhi sembrano fare come chi, dopo tanto buio, vede finalmente la luce: si spalancano e si meravigliano
quest’ anno, a dire il vero, qualcosa di diverso c’è stato: davanti a certi tappeti di margherite, anche i tagliaerba si sono fermati
in molti giardini — tranne quelli tosati dai tagliaerba automatici — si vedono zone non tagliate, lasciate lì, intatte, come per rispetto, per non disturbare tanta bellezza, per non interrompere quel piccolo miracolo che è la fioritura, che si rinnova ogni anno
e, come ogni evento naturale, ogni volta in modo sorprendente
🙋
cette année, j’ai l’impression que le printemps a vraiment voulu exagérer: des violettes, des primevères et des pâquerettes partout
les pâquerettes, surtout, ont couvert certains prés et jardins comme si elles avaient été semées
je ne sais pas si c’est toujours comme ça, tous les ans… si chaque printemps me semble être le plus fleuri
ou peut-être est-ce simplement que, après des mois sans fleurs, après un long hiver sans couleurs, mes yeux réagissent comme ceux de quelqu’un qui, après tant d’obscurité, voit enfin la lumière : ils s’ouvrent grand et s’émerveillent
cette année, il faut le dire, il y a eu quelque chose de différent : devant certains tapis de pâquerettes, même les tondeuses se sont arrêtées
dans beaucoup de jardins — sauf ceux tondus par les tondeuses automatiques — on voit des zones laissées intactes, comme par respect, pour ne pas déranger tant de beauté pour ne pas interrompre ce petit miracle qu’est la floraison, qui revient chaque année…
et chaque fois, de manière surprenante
🙋
tra le tante teorie che cercano di spiegare eventi e coincidenze strane c’è quella degli gnomi
la teoria degli gnomi esiste in molte culture, soprattutto nel nord europa, e io la faccio mia, adattandola ad alcune osservazioni e pensieri che mi porto dentro
una teoria che non si trova sui libri di fisica né nei laboratori pieni di formule e tubi, ma che spiega molto meglio certe cose della vita quotidiana, quelle che la scienza descrive ma non capisce davvero, quelle che ti fanno dire “ma no, impossibile!”
è la teoria degli gnomi
sì, proprio loro
piccoli, dispettosi, invisibili e profondamente intelligenti
ce ne sono di due tipi, perché l’universo funziona sempre in coppie, come il giorno e la notte, il caffè e la brioche, l’amore e il dubbio
ci sono gli gnomi buoni, quelli che ti fanno trovare un fungo porcino perfetto sotto una foglia, proprio lì dove nessun altro avrebbe guardato
e poi ci sono gli gnomi cattivi, quelli che ti fanno sbattere il gomito contro lo spigolo della sedia che non era assolutamente lì cinque secondi prima
yin e yang, ma con il cappello a punta
la fisica prova a metterli in riga, questi fenomeni
li chiama probabilità, incognite, margini di errore
ma la verità è che la fisica vorrebbe sapere tutto prima, vorrebbe mettere l’universo in uno schedario, quantizzare ogni sospiro e dire “adesso succede questo”, con la sicurezza di un oroscopo che funziona
peccato che gli gnomi se ne infischiano delle equazioni
loro si muovono nell’essenza delle cose
nell’istante prima che qualcosa accada
sono i responsabili delle coincidenze che ti lasciano senza fiato
dei messaggi che trovi per caso, dei ritardi che ti salvano la giornata, degli sguardi che incrociano il tuo al momento giusto
ma anche delle viti che cadono da sole, delle chiavi perse nella borsa che hai appena controllato, dei pensieri storti che arrivano mentre sei felice e viceversa di quelli felici che ti arrivano mentre hai la mente triste
e poi esistono anche gli gnomi del vallone del Preit: quelli che ti fanno un cielo azzurrissimo in barba alle previsioni, un buco tra le nuvole, solo sul cielo del Preit, quando hai organizzato tu la gita con gli amici
quelli che c’è un botto di gente e quindi ti dici oddio, la ressa! e poi invece si è tutti sparsi a gruppetti a godersi il silenzio e le delizie della natura
proprio come se fosse stato tutto creato solo per te
la teoria degli gnomi non è una teoria da prendere troppo sul serio
ma nemmeno da ignorare con sufficienza
perché la vita è proprio così, un po’ precisa e un po’ matta, un po’ scienza e un po’ magia
e forse è vero che il caso non esiste
e che gli gnomi invece… esistono per davvero
🙋
parmi les nombreuses théories qui tentent d’expliquer des événements et des coïncidences étranges,
il y a celle des gnomes
la théorie des gnomes existe dans de nombreuses cultures,
surtout en Europe du Nord,
et moi je la fais mienne, en l’adaptant à certaines observations et pensées que je porte en moi
une théorie qu’on ne trouve ni dans les livres de physique ni dans les laboratoires pleins de formules et de tubes, mais qui explique bien mieux certaines choses de la vie quotidienne, celles que la science décrit mais ne comprend pas vraiment, celles qui te font dire « mais non, c’est pas possible ! »
c’est la théorie des gnomes
oui, eux
petits, malicieux, invisibles et profondément intelligents
il y en a deux types, car l’univers fonctionne toujours en paires, comme le jour et la nuit, le café et la brioche, l’amour et le doute
donc, il y a les bons gnomes, ceux qui te font trouver un cèpe parfait sous une feuille, juste là où personne d’autre n’aurait regardé
et puis il y a les mauvais gnomes, ceux qui te font cogner le coude contre le coin de la chaise qui, cinq secondes avant, n’était absolument pas là
yin et yang, mais avec un chapeau pointu
la physique essaie de les mettre en ordre, ces phénomènes: elle les appelle probabilités, inconnues, marges d’erreur
mais la vérité, c’est que la physique voudrait tout savoir à l’avance
elle voudrait mettre l’univers dans un classeur, quantifier chaque soupir et dire « maintenant il va se passer ça », avec la certitude d’un horoscope qui marche
dommage que les gnomes se fichent bien des équations
eux, ils se meuvent dans l’essence des choses, dans l’instant juste avant que quelque chose n’arrive
ils sont responsables des coïncidences qui te laissent sans souffle
des messages que tu trouves par hasard, des retards qui te sauvent la journée, des regards qui croisent le tien au bon moment
mais aussi des vis qui tombent toutes seules, des clés perdues dans le sac que tu viens de vérifier, des pensées tordues qui arrivent quand tu es heureux et inversement de celles joyeuses qui te traversent l’esprit quand tu es triste
et puis il y a aussi les gnomes de la vallée de Preit : ceux qui vous font un ciel très bleu malgré les prévisions, seulement dans un trou dans les nuages, seulement dans le ciel de Preit, quand vous avez organisé le voyage avec des amis, ceux où il y a beaucoup de monde et donc on dit oh mon dieu, la foule ! et puis au lieu de cela, nous nous sommes tous dispersés en petits groupes pour profiter du silence et des délices de la nature comme si tout avait été créé juste pour toi
la théorie des gnomes n’est pas une théorie à prendre trop au sérieux mais pas non plus à ignorer avec condescendance
car la vie est faite ainsi, un peu précise et un peu folle, un peu science et un peu magie
et peut-être que c’est vrai que le hasard n’existe pas
et que les gnomes, eux… existent pour de vrai
🙋
Anna j’ai mis un like. Pas trop parce que je crois aux gnomes (je suis trop cartésien pour ça) mais pour toujours le côté poétique de tes messages. Et la poésie n’a que faire de Descartes.
Tes gnomes on pourrait les appeler dieu. Mais finalement gnomes c’est peut-être mieux. Ou trolls
Ah c’est drôle ça ! Moi je les appelle les lutins, et ils sont tout pareils que tes gnomes espiègles !