Jonction Fromagère - Berger

Beaucoup de mauvaise foi = c’est aussi valable pour tout ce qui est en surface, or la protection de la nature, dans l’intervalle, ça reste valable.
Mais tes explications au-dessus sont très claires et se suffisent à elles-mêmes.

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Oui.
Mais sous terre la quantité de vie est assez réduite : dans les boyaux, on a rarement des chauves souris. A part qqs insectes cavernicoles (si on les trouve ds le boyau on les trouve ss doute aussi ds les espaces plus grands), on ne dérange pas grand monde… Ca n’est que de la roche et de la boue !

perso, l’idée n’est pas de débattre mais bien de comprendre les spécificités de l’activité :wink:

et vos réponses sont parfaitement claire et me permettent d’y voir plus clair, alors grand merci à vous deux

ceci dit, la nature ce n’est pas que le vivant… la nature ce sont aussi les paysages (montagnes, glaciers, iceberg, volcans, …)

Tout à fait.
Mais peu de gens s’extasient sur les paysages de boyaux où on n’arrive même pas à tourner la tête !

quelques spéléos tout de même j’imagine, sinon avec tout ce que vous décrivez, faut vraiment aimer se faire mal pour y aller !! :wink:

et pour aller dans les extrêmes (mais qui soulignent bien la difficulté de l’équilibre entre des impératifs de sécurité et le plaisir de la pratique) : si à chaque boyaux on envoyait un tunnelier te faire une beau cylindre de 3m de diamètre, ça serait quand même plus sécure et personne ne viendrait se plaindre de la destruction du boyau infame ?

Il y a déjà eu des désobs… à la pelleteuse ! Mais ca ne se fait qu’à des entrées, et avec des indices forts d’une suite, au vu du cout.
Les désobs se font avec des moyens artisanaux, c’est un travail considérable avec souvent peu de volontaires. Les perfos électriques ont révolutionné la chose pour forer des trous profonds où placer des charges, mais il faut encore enlever les déblais, et dans un boyau étroit parfois déplacer des tonnes sur plusieurs mètres pour pouvoir avancer.
Je connais même une désob « participative » dans une célèbre classique de l’Hérault. Après une grande salle se trouve la galerie du « tac au tac » : une chance au grattage, une chance au tirage. Il y a sur place une pelle pour gratter et remplir une bassine qu’on peut ensuite tirer derrière soit pour ramener le sable dans la grande salle. La galerie est d’un bon volume et fait plusieurs10nes de mètres. Un jour, qq un tirera le gros lot et passera dans un volume derrière, ca fait rêver tout le monde (et tout le monde y va de sa bassine !)

Je voulais dire débat dans la communauté :wink:

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Allez sous terre c’est aussi con que d’aller sur un sommet et il faut avoir la même capacité à endurer des situations inconfortables.

En revanche, aller sous terre un poil plus utile que de monter sur montagne. Exemple : les communes de Meaudre et Autrans sur le Vercors sont alimentées en eau de manière fiable grâce aux spéléos qui ont découvert un regard sur collecteur de Goule Noir et permis un forage. Et de manière générale, comprendre comment s’organisent les écoulements d’eau c’est bien pour ceux qui la boive.

Le reve de chaque speleo d’explo c’est de trouver un collecteur, un grand puits (100, 200, 300m…), des salles enormes… et pour ce on est pret a se galerer dans des passages pas super agreable.

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Oui, perso je vois la spéléo comme un loisir de masochistes claustrophiles. :sweat_smile:
Mais peut-être me trompé-je.

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C’est l’image que tout le monde a…et il suffit d’essayer une fois pour comprendre que c’est bien plus que ca.

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Top ces explications !

Donc j’enchaine sur d’autres questions… :grin: J’ai pas bien compris ce qu’ils font avec l’eau du siphon Emeraude. S’ils laissent le siphon rempli d’eau, ils peuvent pas passer c’est ça ? Donc ils le vident ? Mais ils le vident vers où ? Et il ne se re-remplit pas ce siphon ?

Moi aussi j’ai une question ! :grimacing:
Qui est légitime pour dire si il faut vider un siphon ou aménager un passage ? N’importe qui qui descend peut faire ce qu’il veut, ou il y’a les mêmes débats sans fin que chez nous sur les question d’ouverture et d’équipement ?

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Est-ce que le film « On a marché sous la Terre » est disponible en VOD quelque part ?

Dispo ici : On a marché sous la terre : un documentaire exclusif à voir sur Auvio - Auvio

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Pour ceux qui sont intéressés (mais c’est assez pointu et sérieux), c’est Le Roman de montagne ou l’Alpinisme dans le roman de Bénédicte et Jean-Michel Adam

On considère en général que c’est les découvreurs qui décident s’il faut aménager ou non, au moins sur les 1ères années, et tant qsue le dit club travaille dans le trou. Il serait très malvenu d’aller aménager un trou découvert par qq un d’autre.
Pour les aménagements « lourds », les CDS (comité départemental spéléo) interviennent parfois. Il faut savoir que les secours sont faits par des bénévoles, qui s’entrainent très régulièrement à ces manips et ont un haut niveau de technicité. Il n’y a pas de PGHM souterrain ! Du coup, pour certaines grandes classiques, les CDS décident parfois de rééquiper telle ou telle trou.
Tout un chacun peut rajouter un spit ou un amarrage foré, mais (normalement…) n’ira pas mettre des gougeons ou agrandir une portion.

(message supprimé par son auteur, sera supprimé automatiquement dans 100 heures à moins qu’il ne soit signalé)

Je connais pas la zone mais il doivent le vider par gravité dans une zone plus aval.

Pour ce qui est de re remplir je connais pas la zone donc je ne peux rien affirmer. Mais souvent un siphon se remplit de lui même en particulier lors de grosse précipitation.

Ok merci ! Donc pour jonctionner à sec, il faut vider le siphon avant. C’est vrai que du coup cette notion de « à sec » parait un peu tirée par les cheveux. :slight_smile:

On pourrait envisager de passer à sec par le siphon de la première jonction si on le vidait ?

Bon en tout cas merci pour tes éclairages, c’est assez passionnant ! :grin: