Mais + engagé ! Car 500 m sous terre, tu ne peux pas compter sur un téléphone satellite pour demander des secours.
Jonction Fromagère - Berger
Et paradoxalement il y eu moins de gens au fond du berger que au sommet de l’Everest.
Il n’y a pas que de la “performance”
Cet “exploit” n’a pu se faire qu’après des dizaines d’année d’explorations, des centaines de tentatives (et un équipement progressivement mis en place à demeure) par de multiples équipes successives avec de nombreux spéléos amateurs au sein de petites associations avec peu de moyens.
Explorations qui s’appuie sur la discipline de la karstologie, et qui sont topographiées, détaillées et compilées dans des revues spécialisées.
Ref un travail de longue haleines aux antipodes de la pratique de l’escalade et de l’alpinisme et son côté performance ( sportive) avec sa culture de l’inindividualité forcenée.
Ce type d’annonce change le contexte de l’activité et son éthique …ça se “personnalise” et ça tire la converture à soi un tantinet sur le modèle alpinistique.
Dommage.
Est-ce vraiment paradoxal ? Les grands espaces attirent bien plus que les espaces confinés, et il y a bien longtemps que le Berger ne détient plus le record de profondeur. S’élever est, symboliquement parlant, plus marquant que se terrer …
Se rapprocher des dieux ou s’enfoncer dans les enfers ? That is the question…
Cette thématique est explorée dans une vieille étude sur les romans de montagne, je chercherai la réf exacte. Effectivement y a tout un développement sur le haut/le bas et toute la symbolique.
Vidéo de la jonction :
https://www.youtube.com/watch?v=TxG0YC-CzsQ
(je n’ai pas trouvé comment l’intégrer dans le message)
En fait, c’est du même ordre de grandeur, avec qqs 100nes de personnes par an.
Mais le Berger est bcp moins cher !!!
c’est aussi moins dur physiquement
marrant je m’imaginais l’inverse
Le camp annuel au Berger (organisé par le cds 39 si je ne m’abuse) depuis une dizaine d’années a fait nettement monter le nombre de summiters à l’envers.Le but initial était de s’attaquer à la même problématique (toute proportion gardée) que celle dont souffre l’Everest : des tonnes de déchets. Objectif atteint (contrairement à l’Everest).
Pas de problème d’acclimatation et manque d’oxygène, températures relativement tempéré (par rapport à l’Everest), charge assez faible (surtout lorsque l’équipement est déjà en place).
Le -1000 est souvent fait en 2 jours avec un bivouac (plutôt 1 jour et demi en fait) et un spéléo aguerri et bonne condition physique (sans être une machine de guerre) n’aura aucun mal à le faire à la journée. Les plus énervé sont nettement sous les 10h pour l’aller retour à -1000.
C’est quoi la différence entre une jonction par siphon et hors siphon ?
Avant il avaient du passer en utilisant du matériel de plongée c’est ça ?
Jonction par siphon : réservé aux seuls plongeurs, dc en général n’est quasiment faite qu’en 1ère e raison des contraintes logistiques.
Jonction hors siphon : tt spéléo autonome peut passer.
Il faut relativiser un petit peu, ca n’est pas parce que certains ont trouvé un passage que ce sera parcouru en classique : s’il y a trop d’étroitures, peu de chances que d’autres reviennent bien souvent !
et pour les néophytes, ça veut dire quoi ?
Désobe = « Désobstruction » = agrandissement d’un passage.
C’est l’un des principaux moyens de faire de la 1ère (avec les escalades). Les spéléos font souvent un travail de mineur en agrandissant (à l’explosif) certains passages. Ca dure parfois des 10nes de sorties, avec toute une logistique pour stocker les déblais, et parfois sans aboutir…
Merci beaucoup pour cette explication très claire et très surprenante je dois dire (naïvement je pensais que les premières comme les autres étaient faites en respectant les lieux et que s’il n’y avait pas de passage, bien il n’y a pas de passage)
Mais je suis rassuré quant a l’intégrité des spéléos de savoir que ça n’a rien à voir avec « dézober » !!
Le plus souvent, ces désobs sont dans des boyaux abominables, dans la boue, etc… C’est un travail de forçat !
Qd on regarde bien, ds la plupart des classiques il y a des traces de désobs…
Contrairement à la montagne, l’exploration est une fin en soi et finalement la manière de faire importe assez peu (bon il y a bien sûr des différences de points de vue entre spéléo et une étique).
Donc si il faut faire sauter un peu de cailloux pour passer c’est un truc qui est fait sans trop de problème. Après il faut trouver l’équilibre entre élargir ce qu’il faut et faire une mine.
On peut aussi considérer qu’élargir permet de faciliter un éventuel secours dans des zones bien bien merdique.
Si on regarde bien, il y a très peu de grotte qui sont pénétrables sans aménagement. Ou alors pour des explorateurs de 1m50 pour 50kg…
Et enfin quand tu peux passer littéralement des centaines de fois certains passages et que tu vas très profonds et/ou très loin ca deviens vite des missions intersidérales ! Donc l’aménagement des passages étroits est un gage de sécu et d’efficacité.
Mais quand j’ai commencé la spéléo en venant de la montagne j’ai été « surpris » de ce qui se fait. Maintenant j’ai plus de problème à faire des petits gravillons d’un passage étroit.
Je ne suis pas speleo, mais j’aurais trop peur de me prendre la montagne sur la tronche…
C’est un fantasme que j’entends tous les jours (ou presque) !
Une cavité c’est stable, c’est sans comparaison possible avec une montagne. Les dangers objectifs sont faibles et les cailloux que tu peux prendre sur la tronche viennent souvent des copains au-dessus.
Et quand on arrange les passages c’est avec des petits explosifs (poudre noire) avec pour objectif de décoller des lames d’une vingtaine de centimètres au max. Ce n’est pas une mine.
Pour qu’un tir d’explosif soit efficace, il faut être dans du rocher sain et compact, donc quelque chose de stable et fiable.
Il y a bien plus de risque à traverser une trémie qu’à faire des tirs dans un méandre.