Certes il ne révolutionne rien, mais un record n’est jamais un non-événement
Au même titre qu’un centième de seconde gagné au 100m.
Et si on parle plus de Jornet que d’autres, c’est à cause de la marge avec laquelle il bat les records.
Rien de plus.[/quote]
Parce qu’il avait un record a battre a l’innomonata ?
Je ne pense pas, ça ne vaut pas mieux que le respect de certaines règles dont la transgression peut être dramatique mais c’est complémentaire, c’est un plus énorme que chacun devrait d’ailleurs méditer à son niveau et lui en tire magistralement parti.
Cependant, monter au Mt-Blanc en short, tee-shirt et baskets, ça peut passer une fois, deux fois…le tout est de savoir se fixer une limite et malheureusement, l’histoire nous montre que les pratiquants de haut niveau (performers, hymalaystes, parapentistes, base-jumpers…) repoussent généralement sans cesse ces limites jusqu’à l’issue fatale.
Sinon ça ne me dérange aucunement, chacun fait ce qu’il veut et je reste admiratif devant certaines performances, en montagne ou ailleurs.
Le jeu de battre des records pour gravir le Mt-Blanc existe depuis longtemps, essentiellement A/R Cham - Sommet.
Jornet, en reliant Courmayeur à Cham via l’Innominata, crée un nouveau challenge, et je suis convaincu que d’autres essayeront de battre son temps.
Le jeu de battre des records pour gravir le Mt-Blanc existe depuis longtemps, essentiellement A/R Cham - Sommet.
Jornet, en reliant Courmayeur à Cham via l’Innominata, crée un nouveau challenge, et je suis convaincu que d’autres essayeront de battre son temps.[/quote]
En resume, il n’y a pas de record hormis celui du buzz.
Ouais, et en portant tout le matos utilisé lors de l’ascension. Ils ont perdu 10minutes dans une crevasse à la descente et ça leur a couté le record, mais c’était les premiers à faire le record du mont blanc en autonomie. Les autres avaient tous récupéré le matos nécessaire en cours de route.
Personnellement, aucun.
Pour autant, cette pratique minimaliste m’interpelle.Jusqu’où ira-t-on pour goûter à la notoriété ? Pratiquer à 4000m en short, t-shirt et tongues à crampons ? Est-ce cela cette nouvelle forme d’alpinisme où l’athlète rogne encore davantage sur sa propre sécurité ? On atteint les limites.
L’apinisme deviendra-t-il un nouveau roller-ball ou l’individualisme prévaut sur le collectif et le partage ? Autant de questions que je me pose.Mais fondamentalement, les pratiquants de cette forme d’alpi-ultime peuvent pratiquer comme ils l’entendent.Je leur prédis simplement des lendemains où le bilan en termes de pertes humaines sera élevé.Mais après tout, l’évolution et la finalité de ce sport se résumeront peut-être simplement à sa propre capacité à survivre, en dehors de toute considération de partage et de contemplation. Le sport en général et les sports de montagne en particuler n’ échappent pas à l’individualisme.L’ultra, c’est évoluer seul, même parmi des milliers de concurrents.C’est dans l’air du temps.
Il faut bien un premier !
Par exemple pour le GR20 (devenu compétition officielle avec tout son règlement), on considère que le premier parcours effectué dans le but d’aller le plus vite possible est celui de Griscelli et Genovesi en 1988 (56h). Puis ce temps n’a fait que décroître, jusqu’à 36 heure par le local Santucci en 2005, et enfin 32h par Jornet en 2009. Mais si on parle de record pour ces derniers, il serait injuste de ne pas en parler pour les premiers ! qui en plus d’avoir fait un temps remarquable pour l’époque, ont « inventé » le jeu !
Jornet a fait pour ce parcours Courmayeur / Mt-Blanc / Cham ce que Griscelli a fait en 88 pour le GR20.
Et si tu ne veux pas appeler ça un record, ça n’en reste pas moins un super chrono, qui ne demande qu’à être battu.
Il n’était donc pas en baskets tout du long (même si je t’accorde que des chaussures d’athlé à pointes, c’est quasi aussi léger).
Mais encore une fois je m’en fous des baskets : juste l’adaptation du meilleur équipement pour un projet précis.
Ce qui m’intéresse c’est le défi au temps.
voila un défi qui ne m’intéresse pas du tout
la montagne n’est pas un stade, et il vaudrait mieux qu’elle ne le devienne pas
sinon, on a toutes les chances de voir débarquer les marchands de frites et leur barnum !!
Petite précision : le défi au temps m’intéresse chez les autres, chez les champions, au même titre que je regarde un match de foot ou le tour de France cycliste.
Pour ma pratique personnelle c’est tout l’inverse : j’aime flâner, admirer le paysage, prendre des photos…
Elle l’est depuis plus d’un siècle : comment par exemple qualifier la course au Cervin Whymper vs Carrel ?