Acceptons définitivement que Dame Nature soit plus forte que l’homme !
Gros éboulement dans le Valais
J’ai lu que les suisses allaient sans doute prendre des mesures radicales pour tous les villages de montagne construits sur des cônes de déjection…
Mais Blatten n’est pas construit sur le cône de déjection.
Il est resté à l’écart des avalanches pendant des siècles, sauf que là, quand un glacier entier avec quelques millions de M3 de débris rocheux dessus s’écroule subitement, y’a plus de cône de déjection qui compte (on le voit très bien sur les images de l’effondrement et après: tout le versant rive gauche du couloir -donc le versant opposé à Blatten- a été dévasté par l’avalanche de débris qui est passée par-dessus la bordure du couloir et est surtout partie en aval, en face et assez peu en amont sur les premières maisons de Blatten).
exact pour Blatten mais ils ont pris conscience de…Nous ?..
En partie ( comme à la Berarde ) sur la rive droite si on délimite ce cône de déjection en suivant l’infléchissement des courbes de niveau au débouché de la gorge .
Bien qu’ayant effacé et comblé la gorge d’origine la surface d’étalement du volume de débris de l’éboulement récent n’a fait que déborder de façon limité sur la bordure de ce cône de déjection ( millénaire? ) au moins sur la partie amont.
Je ne demande ce qui a poussé les communautés humaines de l’époque à implanter des villages à proximité de ses cône de déjection.
Il faudrait avoir une vue précise de l’implantation originelle du village ou des premières habitations. L’extension du village suit la même logique que celle que l’on peut observer pour les communes du littoral avec des zones construites en zones submersibles alors que le village initial ne l’était pas.
L’expérience séculaires des avalanches et de leur portée ?
L’implantation des chalets de Blatten ne résulte pas de constructions un peu anarchiques dues au tourisme, la vallée suisse traditionnelle du Lötschental étant justement réputée pour rester à l’écart de ça.
Je doute que si dans un passé même ancien les chalets avaient été touchés par une avalanche on y soit resté quand même.
Mais c’est possible: avec le temps, on oublie facilement les vieilles catastrophes et les avalanches, on a malheureusement pu le constater à Montroc et ailleurs…
La vie tout simplement !
Cône de déjection (wikipedia) :
Les cônes de déjection ont séduit les premières sociétés villageoises car ces espaces sont propices à l’agriculture et à l’urbanisation[2],[3]. Deux raisons semblent expliquer ce choix : la faible pente de cet espace dans un contexte montagnard et la richesse des sols alimentés par les colluvions[3].
Donc la pression et conjonction de plusieurs facteurs : échapper aux dévastations des avalanches et autres cataclysmes et se tenir au plus près des zones aménageables fertiles et cultivables. Tout s’explique.
A la Bérarde, c’est quasi le seul endroit sans avalanche.
PS Je n’ai pas vu le profil de la zone au- dessus du torrent et de la gorge qui surplombait le village de Blatten avant la catastrophe mais après celle-ci la surface semble équivalente à celle des deux gorges situées plus en aval.
Un large pan de la montagne au niveau de la gorge rive gauche semble s’être aussi éboulé ou à été érodé par le flot de débris d’où peut être la quantité importante de débris en aval du village.
en même temps, vue la carte, quasiment toute la vallée est au débouché d’un couloir aussi…
Cela va peut être permettre aux spécialistes de la sécurité civile de ré-évaluer les risques sur tous le territoire des lieus de vie des habitants par rapport aux risques de catastrophe que représente le relief.
Il va falloir vivre avec les fluctuations que nous avons engendré.
La robustesse plutôt que la performance .
Une révolution culturelle détaillée ici par Olivier Hamant:
Des nouvelles récentes à propos du lac et de la rivière ?
Le live de la vallée est là : La situation est stable à Blatten, mais les éboulements au-dessus du village se poursuivent - rts.ch - Catastrophe de Blatten
Le lac ne semble pas démesurément grand.
Le voix qui commente est horrible et pas de sous-titrage.
Beaucoup de retenue et de dignité chez ces gens qui ont tout perdu.
Je trouve excellent et tellement juste ; aussi une consonance avec Albert Jacquard, Edgar Morin ou encore Pierre Rabhi…
Je l’avais écouté ici aussi mais plus centré sur sa spécialité de la robustesse du monde vivant .