Un joli document très sympa sur une cordée apparemment célèbre des années 50-60 : Lucien Bérardini et Robert Paragot.
Le film décrit bien ces deux alpinistes représentatifs de la nouvelle génération non-aristocratique d’alpinistes, et celle des parisiens s’entraînant à Fontainebleau pour aller ensuite rivaliser avec les locaux chamoniards. L’humour et la complicité de ces deux personnages est réjouissant !
Paragot = membre du GHM, président de la FFME, 1ère de l’Aconcagua…
Bérardini = 1ère de la face ouest des drus, 1ère à l’Aconcagua
« La Grande Cordée »
ou Alpinisme « voyou » contre Alpinisme « aristocratique »
film de Jean Afanassieff, 1997, 52min
L’alpinisme français après la guerre a connu un formidable renouveau. Face à l’alpinisme aristocratique avec des personnalités telles que Henri de Ségogne, et à l’alpinisme professionnel dont les guides en sont la figure emblématique, une nouvelle forme d’alpinisme amateur issue des milieux populaires parisiens se développe : l’alpinisme « voyou ». La cordée Robert Paragot-Lucien Bérardini en est la plus frappante illustration. Insolents, iconoclastes, anticonformistes, ils symbolisent les grimpeurs de l’après-guerre de souche modeste qui, se moquant des conventions et des règles, ont renversé les stéréotypes du « parfait montagnard ». Audacieux, tenaces, animés par une formidable volonté d’être et de se surpasser, Lucien Bérardini et Robert Paragot ont trouvé dans l’escalade le moyen de libérer leur énergie et leur violence.