Escroquerie à l'assurance évacuation au Népal

Il faut aussi voir qu’au Népal, la majorité de la population n’est pas faite que de porteurs et de guides de trek.
Quant à l’histoire des hélicos, je ne me fais pas de souci pour les assurances. Elles vont augmenter leurs tarifs, tout bonnement.

Et ce n’est justement pas la majorité de la population qui profite de cette escroquerie.

juste une poignee de dirigents … et il ne faut pas se tromper, c’est l’argent que nous payons pour notre assurance.

Mais on n’a pas besoin d’une assurance pour trekker au Népal.
Par contre est-ce obligatoire pour un sommet avec une agence?

En Inde je ne crois pas pour les trekking peak à plus de 6000.
Mais pour le Népal? ca m’intéresse de savoir pour mon livre

Sinon en 2014 il commençait à y avoir pas mal de touristes chinois, en avez-vous vu beaucoup ici et là?

Sans assurance je te souhaite pas d’avoir des problèmes de santé graves en trek au Népal ou en voyage aux USA par exemple

Pour n’importe quel trek avec agence, un numéro d’assurance avec rapatriement hélico est « normalement » (de par les agences sérieuses que je connais) obligatoire.
Dans les faits aussi, lorsqu’on rempli le formulaire pour les permis de trek au NTB (Nepal Tourism Board), un numéro de police d’assurance est demandé (bon, on peut y saisir n’importe quoi, évidemment).

Pour un trek/peak avec agence, l’assurance est normalement demandée (et obligatoire) dans le dossier d’inscription.

Pour les touristes chinois, depuis le « free visa » dont ils profitent, on les trouve partout (je n’ai pas trouvé la date, mais sûrement vers 2014/2015).
D’ailleurs, je remarque une nette sinisation de tout le secteur touristique (hôtels et restaurants). Certains établissements sont fréquentés uniquement par les chinois.
Ils restent assez rares sur les itinéraires de trek par contre, vu leur mode de visite-éclair en bus/mini-bus.

Apparemment il n’y pas que les randonneurs qui se baladent dans les airs pour gagner du temps…selon un récit récent d’une ascension de l’Ama Dablam, une évacuation par jour (!) en mode long-line depuis les camps d’altitude, pour gelures et/ou MAM :

An der Ama Dablam ist die Rettung gut organisiert. Jeden Tag gab es mindestens einen Rettungsflug mit dem Helikopter, zuweilen mit der Longline. Häufig sind Erfrierungen an Händen und Füssen, häufig sind auch die typischen Höhenprobleme.

C’est gentil ça!
Ces 18 dernières années j’ai fait 20 voyages (Andes, Himalaya, Caucase, Turquie, Khirgizstan, USA…).
Jamais eu le moindre blem’.
[Edit modération : ne pas considérer qu’une expérience personnelle, même répétée, est une preuve absolue]

Après je ne considère pas que d’avoir la chiasse est un blem’ digne de ce nom. Genre quoi.

Aussi j’ai raqué des assurances pour le visa russe et le pic Lénine.
Je m’en serais bien passé pour le visa.

Bref, merci de ne pas venir lancer un débat de flippé!
[Edit modération : merci de laisse chacun s’exprimer sans traiter les autres de mots qui peuvent choquer]

Ah! ça devait être ça!
Je veux dire: j’ai du écrire un truc tout balourd pour faire croire que j’avais une assurance.

Vu les autorités locales en mode ‹ crache la thune le reste on s’en fout ›, ça n’avais pas interpelé les services administratifs!

En 2014 j’avais vu des groupes de Chinois vers Poon hill, mais pas sur le côté nord des Annapurna.
Je me demandais donc, 4 ans plus tard.

Mais bon, avec la construction de lodges de luxe on sait à quel genre de public ça s’adresse. Car à Poon hill les chinois avaient souvent du matos de foto de fou.

Et donc (comme pour les japonais) tu penses que c’est une problématique de temps?
J’aurais opté sur une clientèle trop friqué en mode luxe pour s’aventurer dans un lodge à plus de 4000m pas chauffé!

Bonjour à tous,

Petit « témoignage » : avec ma compagne, nous avons été évacués par hélico de Dingboche jusqu’à KTM cet automne, et sans parler d’escroquerie, on a pu constater à quel point les agences, guides ou gérants de lodge poussaient à l’utilisation de l’hélico.

Partis sur l’itinéraire des 3 cols + Island Peak, le premier incident qui nous touche est un MAM de notre porteur au premier col (Renjo La). Redescente forcée jusqu’à Phortse le lendemain (à pied, - 1200m), où ça allait mieux pour ce dernier, puis remontée aussi forcée jusqu’à Dingboche le sur-lendemain (+ 700m) pour essayer de rattraper notre itinéraire. C’est pendant cette remontée que mon épouse est devenue malade, fiévreuse et un peu faible ; j’ai porté son sac, nous aurions mieux fait de de nous arrêter.

Elle était fatiguée le soir, le guide évoque direct une évacuation. De même le matin, je dois insister pour qu’on attende, là où on est, de voir si vraiment ça s’aggrave, ou si on est plutôt sur un rhume. Pour ma part, je randonne à la journée. Retour 14h, et là tout le monde me met la pression, guide, gérant de l’hôtel, porteur, en me disant il faut redescendre. Je prends donc la décision de faire appeler l’hélico par l’agence et nous redescendons jusqu’à Lukla, où tout allait déjà bien mieux pour elle dès l’atterrissage. A priori, on était plutôt sur un début de grippe. Le lendemain, nous serons rappatriés vers KTM, à nouveau en hélico…

Sur le coup, j’ai vraiment culpabilisé d’avoir voulu attendre, tant la pression avait été forte. Et pourtant, en relisant le protocole habituel en cas de soupçon de MAM, il ne me semble pas avoir eu une réaction absurde et dangereuse. La différence de traitement entre le porteur, et nous, était criante (lui, dans un sale état, doit redescendre à pied, sans qu’on puisse même l’aider à porter les sacs, nous, sur un simple soupçon de MAM, hélico…).

Sans parler d’escroquerie, il y a une forte tendance chez les professionnels de la montagne avec qui nous étions de jouer la solution la plus précautionneuse pour leurs clients trekkeurs, d’autant plus que c’est celle qui leur rapportera le plus…

Car en effet, dès que l’assurance a été appelée, on a eu l’impression qu’ils avaient gagné au casino :

  • Notre assurance ayant donné son accord de principe pour le rapatriement, elle nous appellera deux jours plus tard pour s’étonner d’une part que la compagnie d’hélicoptère nous ait rappatrié jusqu’à KTM et non pas seulement jusqu’à Lukla, d’autre part qu’elle sollicite son accord pour le paiement des prestations sans lui donner de montant. Dans la seconde qui suivit, l’agence nous contactait pour connaître les plafonds de prise en charge de notre assurance… information que nous nous refuserons à communiquer ;

  • L’agence ne fut pas en reste pour nous inciter à demander à l’assurance de prendre en charge des nuits d’hôtel (si possible un « hôtel de luxe ») pour le reste du séjour, ce que nous n’avons pas fait…

  • L’hôpital dans lequel nous avons séjourné un jour a surtout servi aux népalais à facturer au max aux assurances. Le patron de l’agence nous révèlera même au moment de notre départ s’être fait payer un repas facturé à l’assurance en passant par là…

Bref, pour beaucoup de nos interlocuteurs pendant ce voyage, l’assurance c’est un peu la poule aux œufs d’or, et il y a une sorte de normalité à chercher à en tirer le maximum d’argent… Alors forcément, s’ils ont un prétexte pour l’appeler, ils n’hésitent pas longtemps.

Bien dommage car ça nous a bien gâché notre voyage, et une solution plus raisonnable aurait pu être trouvée s’il n’y avait pas eu cette volonté de tirer le maximum d’argent de l’assurance. Une redescente à Namche, ou à Lukla, aurait à mon sens suffi et évité de rentrer précocement.

Pour conclure, je repartirai au Népal avec assurance, mais j’éviterai sauf obligation de passer par une agence.

Il y aurait beaucoup de chose à dire là…

Ce qui me vient à l’esprit c’est que dans pas mal d’endroits du monde les gens qui vont travailler en montagne n’aiment pas forcément cela, voir déteste cela.
La montagne/le touriste est un outil de travail, d’où ce genre de magouille si l’on pousse le vice à l’extreme.

https://www.altitude.news/himalaya/2020/01/17/fermeture-postes-secours-gokyo-machermo-everest/

Ça avance pas forcément dans le bon sens…