Effet des reseaux sociaux sur la pratique de la montagne (fréquentation, bivouac)

Je suis d’accord.
Et d’ailleurs C2C n’accueille pas forcément avec la plus grande bienveillance les questions que l’on qualifiera de stupides et récurrentes de parfaits néophytes sur des sujets que la plupart jugent évidents et de bon sens. Pourquoi ? parce que justement ces personnes ne veulent pas forcément écouter et veulent parvenir à leur objectif, avec cette notion de rapidité et d’immédiateté.

Les petites randos au lac machin à 2h de marche… perso je les rentre uniquement s’il y a des informations pertinentes à communiquer (notamment la faisabilité avec des enfants par exemple).

De plus, C2C ne délivre pas des randos « clé en main » où il n’y a rien d’autre à faire que de suivre son application et le GPS de son smartphone, sans finalement apprendre à lire une carte et un topo.

Je suis d’ailleurs assez étonné que ces nouveaux randonneurs considèrent les chiffres d’une rando qui me semblaient peu importants (notamment la distance et les kilomètres parcourus, qui n’étaient même pas indiqués dans les anciens topos).

J’ajouterai que je ne vois pas dans ce nouveau public que des « jeunes incivilisés », mais également beaucoup de « randonneurs en mode trail » qui suivent des traces Strava et qui ne semblent pas spécialement mieux préparés (et qui n’avancent d’ailleurs pas spécialement plus vite).

Enfin, je déplore la paresse intellectuelle et la fainéantise d’aujourd’hui, avec trop souvent des questions du genre « je suis à tel endroit, quelle rando me conseillez vous ? » sans aucune préparation ou recherche. Et pour ça, les stories insta m’exapèrent : « aujourd hui je t emmene à la découverte d un spot incroyable »… que finalement, on connaît tous parce que l’on s’y est intéressé. Et non pas par effet de mode.

Ce n’est pas spécifique à la montagne. C’est pareil en moto ou en vélo, les cols et la route des grandes Alpes sont victimes de ce genre de posts aussi.
Je pense que l’explosion des vans conduit également à l’utopie de trouver un spot tranquille into the wildness :sweat_smile:

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Après les villes, avec Airbnb, les campagne avec les camping car, les grandes prairies pour des tave party, la montagne victime du camping de masse ? Tous les espaces dont naturels sont en passe d’être colonisés par vagues temporaires.
Nous devenons juste trop nombreux pour notre petite planete

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y’a effectivement beaucoup de van (et autres voitures avec tente de toit), beaucoup plus qu’avant. Les gens ont peut-être moins d’argent pour payer l’hôtel/auberge (quoique vu le prix des vans, pas sûr).

Mais pour éviter les camping-car, il suffit de s’éloigner des routes.

à une moindre échelle, ne pensez vous pas que nous, C2C, en tant que réseau social aussi, nous participons à cette surfréquentation ? :thinking:

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Oui sur l 'inexpérience, 2 anecdotes cette semaine en montagne et encore j’ai croisé peu de monde.
Un jeune dans le parc de la Vanoise me demande si je connais un spot pour bivouaquer… Je lui explique que c’est interdit sauf à coté des refuges il ne le savait pas.
Une autre qui m’a bien fait rire, je fais une pause au sommet d’un col avec une belle vue sur les Ecrins, une famille arrive de l’autre coté, le père une fois au col " Regardez la belle vue sur le mont blanc " :slightly_smiling_face:

Le problème est que ces reseaux font parti du problème. Ce n’est pas en créant des générations vivant dans la haine, inondées de conneries plus grosse les une que les autres qu’on va avoir des personnes respectueuses et civilisées

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Temporaires, c’est le mot. Près de chez moi il y a eu un reportage à la télé, pendant trois mois ça a été l’enfer. Maintenant qu’on n’en parle plus c’est redevenu comme avant. Ce qui me fait plaisir c’est que je vois de plus en plus de gens qui lorsqu’ils trouvent un coin chouette n’en parlent pas, ou montrent des photos sans dire où c’est, parce qu’ils ont conscience de l’impact possible (probable). Mais on ne peut pas tout éviter. La route de l’Espigoulier côté Gémenos est devenue un enfer à cause des motos, il n’y a pas si longtemps j’ai écourté ma journée d’escalade (j’étais pourtant à 350 m à vol d’oiseau de la route) à cause du vacarme

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Il y a un vrai problème sur les motos, notamment sur le bruit engendré. Des contrôles réguliers et dissuasifs sur les pots avec un sonomètre en calmerait quand même plus d’un.
Il y a eu un contrôle aux jumelles au camp des Fourches sur la descente versant tinée de la Bonnette, ça hurlait sur les réseaux… perso je suis passé, j’ai pas eu de PV. Suffit de respecter la réglementation et de pas faire hurler son moteur dans le parc…

Idem pour moi. Tout-à-fait d’accord. D’autant plus que dans ce cas les réseaux deviendraient un avantage, s’il y a verbalisation tout le monde sera vite au courant.

En tout cas il y a une appli (un réseau social) qui est devenue une vrai plaie sur les parking de montagne et d’ailleurs, c’est Park4night…
Si vous voulez éviter les attroupements (limite crados) de camping car et autres van, camtar, c’est simple : téléchargez l’appli Park4nigh, vérifiez que l’endroit ou vous voulez vous poser pour la nuit n’est pas sur Park4nigh, puis allez-y sans problème ; dans le cas inverse, fuyez (sauf si vous aimez l’ambiance camping un 15 Aout…),et allez trouver un endroit ailleurs et gardez le pour vous (=sans le rentrer comme camping surPark4nigh) !!! Je vous mets pour illustration un commentaire d’un utilisateur de l’appli suite à un « séjour » sur un célèbre parking de grande voie/via ferrata des Aravis qui est devenu un véritable camping permanent pendant la haute saison, et ou c’est presque devenu impossible de se garer en bagnole même tôt le matin (pourtant on pourrait y mettre une bonne cinquantaine de voitures ) … :

Même ressenti une nuit le jour de l’Ascension je me suis sauvée très vite dès 7h le matin tant j’avais honte le comportement des van lifers bien français vous dégoûte de ce mode de vie.
Déballage, campement, douche extérieure aucune place pour ceux qui viennent ici pour effectuer la via ferrata Ne pas s’étonner des interdictions qui fleurissent les pseudos van lifers ne méritent que ça

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Exact pour le Leat , on voulait y dormir , une bande de jeune totalement défoncé à l’alcool nous ont fait comprendre que c’était hors de question . Bon évidemment pour nous il en était hors de question également.
J’imagine même pas dans l’état qu’ils ont rendu le refuge…

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La difficulté d’accès est quand même toujours sélective. A plusieurs heures de marche de la dernière route, il n’y a pas tant de monde, surtout s’il s’agit de sentiers bien raides et rocailleux, existant à peine sur les cartes (et parfois pas du tout). En juillet, je me suis baladé des jours en croisant tout au plus 3 ou 4 personnes par jour, et parfois personne dans toute une journée,dans une région à forte pression touristique.

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bof, ça dépend des endroits.
Y’a pas mal d’emplacements sur park4night qui sont des petits spots pour 2 ou 3 voitures.

Les campings Park4night avec du monde, c’est souvent des grands parkings qui étaient déjà existant.
Typiquement les parkings qu’il y a au bout des routes, aux cols, ou bien les parkings de station de ski.

Il y a des communes qui s’adaptent, en créant des parking spécial pour camping car / van, en ajoutant des toilettes publiques et un truc de vidange pour les camping car. Et une somme modique pour passer la nuit (quelques euros / chf). Ça permet de garder l’endroit propre tout en étant dans la légalité et en apportant un peu d’argent à la commune (et commerces).

Typiquement, à Abondance. Ce qui est bien car il n’y a pas de camping dans la vallée.

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Il est souvent plein de vans et camping-car ce parking surtout le fond qui se transforme en camping ahah, mais j’ai toujours trouvé à me garer le matin pour aller grimper, contrairement au col qui est pour le coup totalement saturé parfois. Le soir y a 15 tentes à la flaque de Peyre :rofl:
Je constate aussi qu’il y a beaucoup plus de vans partout.

Et cela amène de plus en plus de municipalité å faire payer des parkings jusqu’à prėsent gratuits.
Celui des Fontanettes à Pralognan par exemple, qui ėtait de plus en plus envahi par des campings car.
J’ai lu la rėaction d’une personne qui voulait stationner la semaine avec son camping car sur ce parking et qui venait d’apprendre qu’il ėtait désormais payant.
Sa rėaction a ėtė " c’est pas normal, la montagne appartient à tout le monde"
Voilå aussi une idėe reçue qui fait beaucoup de dėgats en montagne, laissant supposer qu’en montagne on peut faire ce qu’on veut, ou on veut, sans limites et tout ça gratuitement.

Bonjour,
merci pour cet article !
Un point a retenu mon attention :
« L’œuvre de montagne, initiative pyrénéenne née entre les deux guerres, est peu connue. On lui doit pourtant « l’invention » des premières classes de neige et classes vertes dès 1946. Partie d’une initiative laïque et locale (deux instituteurs veulent apprendre à skier à leurs jeunes élèves), (…) »
Je connaissais une initiative en Savoie à partir de 1952.
Si un Pyrénéen a des infos, je suis intéressée !

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Je l’ai quasi systématiquement constaté, petit ou grand parking/spot sur ces 20 dernières années : ya un avant « Park4Night » et un après… Tous les coins (relativement discret préservé car peu médiatisés/référencés) que je fréquentais et qui ont un jour malheureusement été référencé sur P4N se sont transformé en squats sur-fréquentés, ostentatoires, puis interdits ou en passe de le devenir. Les autres coins (heureusement très nombreux) qui ne sont pas (encore) référencés sur cet appli sont bizarrement en majorité tous tranquilles :wink:

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En montagne et ailleurs. Certains appellent ça « la Liberté ». Le terme plus juste serait « le Je-m’en-foutisme ».

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Je ne suis pas tout à fait d’accord. Pour moi, c’est justement parce que la montagne appartient (moralement) à tous qu’on n’a pas le droit de faire n’importe quoi, comme dans n’importe quel espace commun. C’est juste que certains, quand ils disent que la montagne appartient à tous pensent en fait que la montagne appartient à eux uniquement.

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ok, je n’ai pas remarqué ça par chez moi. Il m’arrive souvent d’être seul sur un parking park4night.

Et ça me parait bizarre, les gens qui ont un van partiraient quelque part uniquement si y’a un parking park4night ? Et si y’en a pas ils restent chez eux ?

Nous sommes bien d’accord : mon idée est que la tendance à aller bivouaquer et à se retrouver « n’importe où, hors de ce monde » n’est pas anodine, surtout après l’épisode « covid ». Il y a à la base un réel besoin et les RS n’en sont que la caisse de résonance.

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