Dôme des Ecrins sans guide début juillet ?

Oui on est d’accord. Mais j’ai parlé avec plusieurs personnes à ce sujet dont on dirait qu’ils craignaient plus le tribunal que l’accident lui même.

Oui j’ai la même impression que toi. Pas mal de gens ont l’air de penser qu’en cas d’accident en montagne on va chercher un responsable à condamner. Je n’ai pas l’impression qu’ils considèrent cette éventualité dans tout le reste de leurs activités, alors que ce n’est pas différent.

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Que ça tourne en rond est un grand classique qu’on contribue tous plus ou moins à entretenir, mais ça occupe et quelques points de vue définitifs font même rire !
Pour avoir souvent travaillé et même enseigné les techniques de sauvetage, en crevasse et en paroi (jusqu’à descendre un gus avec un cacolet !), il y a un monde entre l’exercice (sous le balcon, sur la rambarde d’un refuge ou directement sur une crevasse) et la vraie vie où tout devient subitement plus compliqué et surtout bien plus rébarbatif et consommateur de temps. Comme le dit fort justement @catherine, si la victime n’est pas sortie en quelques minutes (seule ou tirée comme un sac par les copains), l’appel aux secours sera le plus souvent la solution la plus efficace.
Quant au syndrome du harnais, il faut quand même rappeler que ça concerne une victime inconsciente, ce qui est plutôt rare lors d’une chute en crevasse (j’attends les témoignages concrets pour me contredire).

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J’ai déjà bien révisé et manipé en prépa initiateur (avec un guide) ski alpi caf l’arrêt/mise en sécurité sur corps mort/treuillage à moi seule.
Je n’ai jamais eu à le faire en accident.
Les accidents où il y a eu intervention des secours nous sommes arrivés après, les secours étaient à l’oeuvre.
Je n’ai jamais eu à intervenir seule en réel accident sur une personne.
C’est bon je peux continuer à aller à 2 sur glacier ? :thinking:

T’en fais pas, les stages caf pour passer initiateur ski alpi (pour ce que j’en ai vu) c’est pas du pipo. Et a l’envers du plan , c’était pas au refuge, c’était au niveau d’une énorme crevasse sur le glacier bien au-dessus du refuge du Requin. :partying_face:

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+100
Si j’ai le temps je raconterai la récupération épique (il y a 2 semaines) que j’ai du faire d’un gars en GV pendu et terrorisé plein gaz (100m sous les fesses) lors d’un rappel à 6 m de la paroi déversante après oubli de back clipper + corde trop courte sans visu avec son partenaire du haut…dans un pays où il n’y pas vraiment de secours organisé, quand il faut aussi assurer sa propre sécurité avec un gars qui ne parle pas bien anglais, j’ose pas imaginer si le gars avait été blessé… ben ça se fait,…mais bon question rapidité et efficacité c’est plus compliqué que dans les livres (et une pensée particulière pour nos secouristes !)

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… abc

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J’espère que tu nous fera un compte-rendu détaillé (sur la base SERAC ?)
C’est intéressant d’avoir des retours sur ces interventions.

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Je comprends alors ton insistance au sujet du syndrôme du harnais :scream:

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C’est vraiment formidable. Je sais tout et j’ai jamais tort… J’ai déjà parlé plusieurs fois de mon expérience en situation réelle suite à une chute de 20 m en crevasse, des discussions avec les sauveteurs, de ma pourtant grande expérience quant aux manoeuvres de mouflage et de remontée sur corde… inutile de faire encore un topo là-dessus, ceux qui ont conscience du décalage pratique-théorique sont déjà convaincus et les ultracrépidariens indécrottables ne changeront pas d’idée et continueront de répéter leur laïus jusqu’à plus soif. Quant au syndrome du harnais je signale au cas où quelqu’un trouve ça utile que je suis resté pendu de longues heures avec un pseudo baudrier fait avec des sangles et je ne l’ai pas eu. (je ne dis pas que ça n’existe pas, évidemment, simplement un témoignage qu’il y a au moins un cas dans l’histoire de l’alpinisme !)

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… abc

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Ce qui ne veut rien dire physiologiquement.

Tout le monde sait bien que tu n’acceptes pas d’avoir tort, mais de là à te contredire en quelques mots… Inconscient me semble singulièrement différent de immobile (et conscient) et bien évidement n’exclus pas la survenue d’une dégradation pathologique.

Des sources STP ?

… abc

Alors là je rigole: résumons pendu plusieurs heures finalement le PGHM arrive, hélico sans précaution particulière et hôpital de Chamonix. A l’hosto on me dit « ça va pas de douleur,? » je dis « oui, ça va, un peu mou mais ok » on me dit " vous pouvez partir" Fin de l’histoire. Ça c’est de la dialyse !!

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Lors de l accident d avalanche au cours duquel mon coéquipier est décédé, il y a eu bien sûr une enquête du PGHM et j ai été auditionnée.
Lors de l entretien ils m ont demandé si je faisais régulièrement des exercices de sauvetage en avalanche, ce à quoi j’ai répondu honnêtement en disant oui, mais je n’en ai pas fait cette année.
Sur le compte rendu que j’ai signé, il n était pas fait mention de cette précision , et ils m ont dit que c’était pour m éviter un risque en cas de procès de la part de la famille.

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Ça me fais marrer !
Au cours d’une formation, le guide (Paulo Grobel), nous avait dit:
« Sauvetage en crevasse ?
Si vous êtes plusieurs, traction directe.
Si vous êtes seul, appel au pghm. Si pas de réseau, vous êtes dans la merde jusqu’au cou, et même au-delà.
Le reste, c’est de la littérature. Quand vous savez ça, vous prenez vos dispositions en conséquence. »
Au sujet du Dôme, n’importe qui sachant cramponner correctement peut faire le Dôme. Le risque, c’est les séracs. A vous de voir.

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Formulation quelque peu hasardeuse qui tend à affirmer que faire du ski de rando (ou raquettes) voire plus généralement aller en montagne sans DVA (ou ne pas savoir s’en servir, ce qui revient au même ou presque) serait constitutif d’une infraction, voire d’un délit. Nonobstant les professionnels ou encadrants de clubs qui bien évidement ne prendront pas le risque de déroger à cette règle aujourd’hui admise, mais qui n’est pas une obligation légale ou statutaire.

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Lien intéressant, merci.

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Je rapporte ce que m’ ont dit les gendarmes …
Je ne sais pas qui de toi ou d’eux est le plus qualifié pour ce genre de choses, mais moi je ne fais que rendre compte de ce qui m’a été dit suite à un accident mortel.
La victime a été dégagée par mes soins après une recherche rapide qui a pu être mise en œuvre après avoir rejoint le dépôt 200m plus bas, sachant que nous étions en mode montée donc avec les peaux aux skis.
Mais ils ont quand même pris cette précaution dans le CR.

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Haute-Savoie : il chute d’une dizaine de mètres dans une crevasse dans la Vallée blanche - ici

:thinking:

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La vallée blanche est parcourue par plein de skieurs qui n’y connaissent rien a la sécurite en montagne, et se croient seulement sur une piste pas damée avec un super paysage.
L’accidenté a eu chaud d’avoir pu être sauvé, j’espère que son état n’est pas trop grave.

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