Danger des crampons forestiers

Les crampons forestiers bien utiles sur sentiers sont parfois insuffisants sur des pentes raides gelées.
Qu’en pensez- vous ?
[EDIT]
Suite à la hargne maladive de certain(s), qui ne postent sur c2c que pour tout prendre à contre pied…

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Malheureusement, dans cet endroit particulièrement raide et exposé du passage Jusson, il n’est pas certain qu’avec de vrais crampons d’alpinisme la chute aurait été évitée. Faire le choix lucide du bon équipement en fonction de l’objectif est une chose, en maîtriser l’utilisation en est une autre, avec peut-être une illusion d’être en sécurité avec un équipement inadapté.
Par ailleurs, il est sans doute certain que la généralisation de ces crampons forestiers dans la panoplie du randonneur du dimanche et qu’on trouve à des prix très abordables contribue à sauver des vies.

Oui, ces crampons sont très utiles en randonnée, j’en ai même 2 paires, dont une avec de grandes pointes en métal bien solide.
Mais pour des grandes pentes en neige bien dure, je préfère des vrais crampons.

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Déjà avait-elle un casque ?
Le problème avec les crampons forestiers est que les pointes sont au centre de la semelle (au centre de l’avant et au centre du talon).
Si on monte dans des marches en neige dure, et que la profondeur des marche se réduit, il arrive un moment où plus aucune pointe ne touche la neige, et on zippe.
Idem sur une pente faible avec des traces de pas dans la neige, émoussés par la fonte, et le tout regelé béton voire en glace. La trace est alors parfois une cuvette bien concave, il n’y a plus de fond plat. Ou alors c’est simplement une trace d’un petit pied. Quand on met le pied dedans, seul les bords de la semelle touche, et on zippe. Comme pour la montée à ski sur neige dure, il vaut mieux préférer les bosses que les creux. Or les traces de pas sont des creux, mais on essaie de les suivre…
Avec de vrais crampons, on n’a pas ces problèmes. Les chutes à la montée avec de vrais crampons proviennent plutôt d’une perte d’un crampon ou d’un accrochage de l’autre pied.

Jusson que Bubu connait bien. Camptocamp.org
T4 en rando qui devient PD avec de la neige ou 5.1 cf en mars 2019 : Camptocamp.org C’est difficile d’extrapoler les lignes du Dauphiné. Pour progresser dans du PD/5.1, il est préférable d’avoir le bon matériel mais également de savoir s’en servir. Néanmoins, des alpinistes expérimentés ont des accidents tous les ans même avec le « bon » matériel. Des personnes ont des soucis sur des névés depuis qu’on traverse des névés.
Même pour la prévention, il y a mieux que relayer la rubrique nécro du Dauphiné, sans connaitre précisément les circonstances de l’accident, les conditions à Jusson qui peuvent changer rapidement, le niveau de compétence. T4/PD fin mars versant ouest d’une Chartreuse pas très fréquenté, la « cordée » ne découvre probablement pas la montagne sans différencier les crampons.
Les crampons forestiers ne sont pas plus dangereux que les crampons légers de ski-alpinisme, que les black-ice ou les crampons de cascade. Chaque matériel présente des avantages et des inconvénients, idem pour les baskets versus grosses d’alpinisme.

Le 24 mars 2019 :

Bonjour
Ca s’appelle des crampons forestiers et non des crampons d’alpinisme, il faut donc les utiliser à bon escient. J’en est et c’est super pour se balader l’hiver sur les sentiers en glace.

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Les défauts que j’ai décris, c’est suite à des quasi-chutes rattrapées de justesse grâce aux bâtons, que j’ai eu sur des sentiers débonnaires, en glace en hiver (neige humidifiée/damée/regelée plusieurs fois, c’est de la glace un peu aérée).
Sur de bons sentiers en été, quand il y a des petits ressauts à cause de blocs ou de racines, avec la neige ça peut se transformer en un ressaut d’1,5m en neige avec des marches, permettant d’expérimenter les limites des crampons forestiers dans les marches en neige.

Je maitrise la marche en vrai crampons depuis longtemps. Quand j’ai commencé à utiliser les crampons forestiers sur la neige glace, j’ai fait attention en marchant avec ces crampons « barbie ». Puis j’ai rapidement compris que c’était pas mal sur les sentiers débonnaires, on peut courir avec ces crampons à la montée et à la descente.
Et c’est là qu’on risque d’avoir trop confiance dans ces crampons, en les assimilant à de vrais crampons sans pointes avant mais plus légers et avec lesquels on peut courir. Ceci tant qu’on pas appris ou expérimenté les défauts dus aux pointes au centre de la semelle (qui est la caractéristique qui permet de courir avec, en les oubliant complètement). Alors que c’est faux, ils sont moins bons que de vrais crampons, même si on ne s’en rend pas compte la plupart du temps sur de la neige/glace comportant peu de relief.
Je connais des gens qui ont commencé à parcourir des pentes « raides » en neige dure avec ces crampons. Comme ils n’ont jamais mis de vrais de crampons, ils ne connaissent pas l’assurance et sérénité qu’on peut avoir en progressant avec de vrais crampons, ils restent vigilant, ils ne risque pas d’oublier que c’est bien limite.

déjà « crampons forestiers » c’est trop vague : il en existe de plein de sortes. Entre des « crampons forestiers » à 14 pointes de 15mm et des « crampons forestiers » à 8 pointes de 5mm, il y’a une énorme différence en terme d’accroche ! J’ai vu une marque qui faisait même un modèle de « crampons forestiers » avec en plus des pointes vers l’avant, comme les crampons d’alpi.
Pour ma part, j’en ai 3 paires avec une longueur différente de pointes (entre 6mm et 14mm), selon les conditions de neige et la sortie envisagée, on sent bien la différence. Les vrais crampons d’alpinisme étant encore bien différents et nécessaires dans plein de sorties hivernales.
Dans cette tragique histoire on ne sait pas grand chose, ni si crampons ou pas, cela aurait changé l’issue.

Il y a aussi le problème du bottage, ça m’est arrivé en passant dans des zones de neiges très différentes, ça peut botter très vite, et être dangereux si on n’y fait pas attention. Je ne crois pas qu’il y ait des antibottes sur ces genres de crampons.

Même constat que toi sur le bottage qui arrive vite au point que j’étais mieux sans crampons qu’avec…

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En général, avec les crampons forestiers, j’ai des batons, pas un piolet.
Et débotter avec des batons… aïe ! Ils ont intérêt à être solides.

Chartreuse. Une randonneuse trouve la mort à La Grande Sure

Équipée de crampons forestiers, elle a glissé sur la neige dure dans un itinéraire raide de la face ouest et a fait une chute mortelle

oui, et ?
ça ne nous donne aucune info supplémentaire sur les dits crampons.
Et ce n’est pas au Dauphine Libéré de juger que l’équipement soit adapté ou non. Le texte du secouriste cité en fin d’article date d’il y’a 1 mois, donc ne concerne pas cet accident. c’est un raccourci rapide du Dauphine Libéré. Rien ne permet de dire si l’équipement de cette personne lors de cette chute était en cause.

Le but de mon message n’était pas de polémiquer (ça semble le seul intérêt pour certains sur c2c) autour de l’accident, mais de souligner que ces crampons bien utiles et agréables ne remplacent pas de vrais crampons dans des pentes raides et gelées.

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Il me semble que lorsque la neige (encore mieux la glace) permet aux petites pointes de procurer un ancrage correcte, il peut se produire qu’une chaussure peu rigide lâche de la carre en « tournant » latéralement dans la bride de fixation en matière élastique. Les modèles récents présentent d’ailleurs une bride supplémentaire qui recouvre le coup de pied.

Ensuite, du fait des pointes courtes, il est nécessaire que le terrain présente une surface gelée susceptible d’accueillir la longueur des pointes. Ex. sur une neige revenue sur 2 ou 3 centimètres, les pointes ne pourront pas atteindre la partie gelée sous-jascente qui pourrait garantir un ancrage performant, d’où un risque de glissade comme lorsque se forme un sabot de neige.
La présence de chainettes pour le maintien de l’ensemble est aussi de nature à favoriser le bottage.

Leur appellation de crampons forestiers alerte d’elle-même sur les limites d’emploi de ces matériels.

Les défauts des crampons forestiers qu’on rencontre sur de la neige/glace, y compris le bottage, existent aussi sur de la terre battue plus ou moins humide, dure, effritée, boueuse, gelée, dégelée en surface seulement, etc, et bien sûr encore pire si la terre est recouverte de feuilles mortes (équivalent de la neige poudreuse).
Comme généralement en forêt on utilise ces crampons en terrain raide seulement, il y a moyen de bien se mettre taquet dans du 45° si on n’a pas son permis terrain à chamois (et même avec, en basket de trail ou chaussure de rando trop molle, on n’a pas de carre, on doit faire confiance aux crampons uniquement, pas le droit à l’erreur).

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Bref, quelque soit le type de terrain, c’est une aide qui permet de passer làoùonpasserait sans mais avec plus de sérénité, mais ne doit pas être considéré comme plus que ça.
C’est en tout cas comme ceci que je les utilise.

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D’autant qu’utilisés généralement sur des chaussures « molles » et sans piolet (ben oui c’est rando…), certains les prennent sur leurs chaussures d’alpi/haute route en trek himalayen pour passer les cols ( vu aussi le matin sur les forcelle des dolomites)

Les crampons forestiers doivent être utilisés dans leur domaine d’utilisation (lapalissade) mais comme personne ne lit les notices…

Crois-tu réellement qu’il faille lire une notice pour apprendre à utiliser des crampons ? Je n’ai jamais lu la notice de mes darts, même pour aller dans du 6+. Shame on me. En lisant la notice, j’aurais peut être pu aller dans du 7. :slight_smile:

Il faut surtout apprendre à utiliser son matériel et en préciser les limites au fil de la pratique en évitant l’ABO+++ le 1er jour. Dans une pratique montagne non normée, ça ne me choque pas plus que cela d’utiliser des crampons forestiers en fonction des situations, pas plus, ni moins, que de prendre 1 seule paire de crampons pour 2 personnes dans certaines courses.