Chasse, activités en montagne et environnement

perso j’ai rien contre la chasse ni les chasseurs, mais ça serait bien qu’ils (les chasseurs)

  • respectent la loi (française, européenne) et du coup arrêtent les trucs moyenâgeux genre chasse à la glu, à court, au vttiste ect… et respectent les angles de tir (tir fichant, distance avec les habitations) et normes de sécurités (identifier avant de mettre en joue) pour éviter les accidents
  • chassent que les espèces qui prolifèrent trop (genre chevreuil, sanglier) et pas les trucs utiles et qui se mangent pas (genre les renards)
  • chassent pas les espèces protégées
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Du coup c’est du chevreuil du montana élevé aux hormones chinoises et au mais de la Corn Belt, envoyé au mexique pour etre abattu et transformé en pâté en Argentine ?

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Je réponds à la fois en particulier à @DAaZ, @rupicapra, @bulubuluplopplop
Je me considère comme étant plutôt écolo, défenseur des animaux, j’interviens contre les abus de la chasse, pourtant je ne suis pas un anti-chasse pur jus, car les choses ne sont pas aussi simples. peut-être parce qu’autrefois j’ai chassé (ou plutôt braconné) je peux comprendre certaines choses incompréhensibles par d’autres et je peux aussi comprendre dans certains cas très spécifiques la notion de régulation; et, étant consommateur de viande je me dis aussi que c’est pas plus mal de manger un animal sauvage qui a vécu toute sa vie « heureux » et qui est tué sans souffrance que de manger un animal d’élevage qui a vécu dans des conditions douteuses. Si un jour je deviens végétarien mon discours sera sans doute différent mais pour le moment j’en suis loin.
Pour revenir à l’histoire des chamois il faut savoir qu’initialement dans le parc des Ecrins (si je ne me trompe pas de parc) la chasse était totalement interdite. cela n’a pas duré, les chamois ont été atteints d’une maladie oculaire très contagieuse, les effectifs ont beaucoup chuté, il a fallu, en l’absence de prédateurs, rétablir la chasse. Maintenant que les loups sont revenus, ils remplissent leur rôle, n’empêche que cela montre que parfois, pour une situation donnée la chasse peut être bénéfique, si elle est faite de manière raisonnée, et de manière non barbare. Et même si je suis le premier à dire que les sangliers ont proliféré à cause des chasseurs, maintenant il faut bien faire quelque chose , tout en ayant à l’esprit une gestion à long terme qui rendra cette chasse sans objet. Mais concrètement, aujourd’hui il faut aller au moins pire.
Bon c’est l’heure faut que j’aille bosser je reprends ce soir.

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Tu crois qu’ils vont aussi sur les terrains de tennis ? :scream_cat:
La chasse à courre je ne sais pas si c’est moyenâgeux mais c’est effectivement une horreur. :sweat:

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je n’ai jamais chassé mais j’ai pêché et je peux aussi le comprendre
(que celui qui n’a jamais pêché etc…)

c’est pas toujours le cas, voire rarement!

ben oui
que proposer alors?
des salariés de je ne sais quelle administration qui capturent ces bêtes en surnombre?
pour les transporter ailleurs ou les emmener dans un abattoir respectueux du bien être animal?

des militaires ?

Après tout, y’a quelques (rares) pays où la chasse est interdite.

Pour la chasse à courre ou à la glu, c’est interdit à peu près partout sauf en France.

Je suis en phase avec les derniers commentaires de @pire et @bulubuluplopplop qui à mon sens posent bien le problème.
Par contre ta solution … je doute que ce soit la bonne. Peut être que rendre l’accès au permis de chasse plus difficile et soumis à quota, ainsi qu’une plus grande responsabilisation des sociétés de chasse seraient elles un alternative ?

@mollotof et @catherine : pour la tortore, je suis très attaché à mes origines.:wink:

Sur le canton de Genève (Suisse), la chasse est interdite. Ce qui vu la taille du bousin et le peu d’espace libre est une bonne chose à mon avis.
Il arrive qu’il faille tirer des animaux (sangliers, autres) ou simplement les éloigner, et ce sont des fonctionnaires qui s’en occupent (garde forestier si je me souviens bien de la dénomination exacte).

Ce n’est pas forcément transposable partout (taille du territoire, quantité d’animaux, …), mais c’est faisable.

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Heureusement.

Et qu’est ce qu’ils deviennent?
patée pour chat, équarrissage ou plats cuisinés?

Bon je continue.
Pour poursuivre l’exemple du chamois et de chasse disons « propre », en tout cas par rapport à d’autres j’ai toujours en tête ce chasseur de Villar d’Arène qui partait seul, à pied, avec son fusil et deux balles: une pour tirer le chamois (et pas n’importe lequel, sélectionné en fonction du sexe et de l’âge), et une autre de réserve au cas où le chamois ne serait pas mort immédiatement pour qu’il souffre le moins longtemps possible. Si le premier tir était raté, le chasseur ne retirait pas et il rentrait sans rien. A côté de ça en Ubaye il y en avait qui tiraient dans le bassin des chamois pour qu’ils restent en vie et ils les faisaient descendre en brouette en leur tenant les pattes arrière pendant que le chamois agonisant était toujours soutenu par les pattes avant, cela était moins fatigant que de se coltiner le chamois sur le dos. Dans le premier cas c’est une chasse qu’on peut accepter , dans le second on pendrait volontiers par les couilles les barbares (quand même et heureusement rares) qui agissent ainsi.
Comme dit plus haut si l’animal meurt vite, c’est autant tolérable , voire plus, qu’un animal tué à l’abattoir. le problème c’est que c’est pas évident. Pour tuer un cerf ou un chevreuil ou un sanglier d’une seule balle à coup sûr il faut d’une part que les conditions (angle de tir) soient présentes et d’autre part que le tireur soit bon (et à jeun). Du coup ça pose quand même un sérieux problème, il y a beaucoup trop de ratés.

Pour moi dans un premier temps il faut cesser totalement les lâchers de sangliers (en théorie, en théorie seulement, ils ne sont autorisées que dans les chasses privées entièrement grillagées) et l’agrainage et il faut également cesser de protéger les femelles. Normalement une femelle doit mettre bas au maximum une fois par an, avec le nourrissage artificiel, c’est passé à deux, forcément le surnombre suit. Le loup a commencé son travail de régulation et pour le moment il est insuffisant donc en attendant que l’effectif de sangliers redevienne normal la chasse peut-être poursuivie dans les secteurs à problème. La solution consistant à engager des professionnels n’est pas idiote, surtout si ces gens-là ont une formation au tir et que ça permet de diminuer le nombre d’animaux blessés qui vont agoniser dans un coin. Enfin, je ne sais pas trop où ça en est, il y aurait (conditionnel) aussi des solutions de vaccination (je sens venir le truc :rofl:) par ingestion.

Pour toutes les espèces si on veut maintenir une population sauvage génétiquement propre il faut arrêter totalement les lâchers, en particulier de lagomorphes et d’anatidés.

Pour les espèces sur la liste rouge de l’IUCN ainsi que pour toutes celles présentes (protégées ou pas) dans les parcs nationaux, pour moi aucune discussion n’est possible: chasse rigoureusement interdite. De même pour toutes les techniques dites traditionnelles non sélectives (tenderies, tendelles, glu etc …) Et bien sûr la chasse à courre, la chasse à l’épieu et la vénerie sous-terre qui relève de la psychiatrie.

Pour les autres, des règles sont à mettre en place. Je ne vois pas pourquoi des chasseurs s’insurgent contre les contrôles de l’OFB, ou trouvent anormal d’instaurer un contrôle d’alcoolémie, où est le problème s’ils respectent les règles et ne sont pas bourrés ? Et à propos de règles, il y en a à revoir; de même qu’avec les techniques modernes il est tout-à-fait possible d’installer sur les fusils des systèmes (ça existe déjà mais ce n’est pas obligatoire) interdisant la détente si le tir n’est pas dirigé vers le bas selon l’angle préconisé; il est tout-à-fait possible d’améliorer la sécurité à condition de le vouloir.

Par contre, je ne suis pas d’accord pour dire que pour les chasseurs, le plaisir c’est de tuer (c’est sûrement vrai pour un certain nombre, mais pas pour tous) Tuer c’est la conséquence de toute une série d’évènements, et bien entendu c’est la mort qui arrive au bout de la chaîne. mais ça ne veut pas dire que c’est un plaisir. Quand on mange un steack ou un poulet on ne le fait par plaisir de savoir qu’un animal est mort pour ça. Et même on fait l’autruche, on préfère ne pas y penser. Quand je posais un piège je ne me posais pas de question, un peu comme si la vie du piaf piégé était quelque chose de virtuel (désolé si je choque, mais je parle avec sincérité). Quand je chassais, le plaisir c’était de balader, de deviner la nature pour trouver le gibier, de coopérer avec le chien, de réussir un coup de fusil difficile, de me lever de nuit pour monter au cabanon prendre un bon café chaud avant que le jour se lève, toutes ces choses que chacun d’entre nous peut apprécier. Et bien sûr tout ça peut être apprécié aussi sans un fusil je le sais bien moi qui ai troqué la carabine et le 16 contre un appareil et des téléobjectifs il y a plus de quarante ans. Je ne renie pas mon passé, ça fait partie de ma construction personnelle, ça m’a appris des choses sur moi, sur la nature. Je regrette d’avoir tué des animaux qui auraient dû poursuivre leur vie, mais en aucun cas je n’accepte l’idée qu’on pense que je prenais un plaisir sadique à le faire. Comprenne qui pourra :wink:

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Tu peux aussi rajouter le plaisir de la traque et de la poursuite. Cette compétition avec un adversaire (oui, le terme est correct puisque généralement l’humain ne gagne pas) donne à la chasse cette mentalité de sport.
Attention, je parle de la chasse à pieds, seul avec parfois un chien. La seule qui trouve crédit à mes yeux.

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De lievres et de canards quoi…

En effet si tu veux appeler les lapins dans les lièvres, les sarcelles, les oies, les fuligules, les cygnes etc … des canards tu peux, tu peux aussi appeler des mélèzes des pins si tu veux, simplement concernant la compréhension entre deux interlocuteurs ça complique un peu le dialogue :slight_smile:

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Oui c’est bien ce que je voulais dire par « de deviner la nature pour trouver le gibier », et tu as raison les battues ou pire le braconnage de nuit, ou en voiture c’est seulement du tir (et dans les corridors grillagés en entonnoir en chasse privée, alors là c’est le pompon !)

Annecy ?

oups, c’est pas le bistrot

Je dirais pas que je n’aime pas les chasseurs - n’en connaissant pas… - mais je n’aime pas du tout les croiser en balade ! Et encore moins entendre les armes sans les voir. J’imagine que ça doit être assez réciproque :slight_smile:

Un jour d’hiver, en vadrouille en montagne noire, entendu des tirs de mitraillette au loin… Je ne sais pas qui joue à ce genre de truc mais j’ai fait demi-tour fissa !

Les guillemets changent la situation, & de même pour les chevreuils du vieux monsieur.
Dans ma situation, la plupart des animaux que je croise ne me reverront plus alors difficile qu’ils puissent différencier mon comportement de celui des autres bipèdes de mon espèce.
Bravo pour le vieux de ton village. Y’a quelques années, j’avais essayé de faire copain copain avec un renard qui vivait juste au dessus de chez moi. Pas réussi (j’ai jamais voulu partager mon casse dalle avec lui, ça a pu jouer :innocent:)

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Il a bien vu que tu n’étais pas un « Petit Prince » :wink:

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Le célèbre guide de montagne Anton Tožbar (1835 - 1891) s’est vu défiguré par morsure lors d’une chasse à l’ours, perdant sa mâchoire et une partie de sa langue.